Activez l’IA sur votre Cloud PC

Microsoft continue d’intégrer des capacités d’intelligence artificielle directement au cœur de Windows. Jusqu’à présent, ces évolutions étaient principalement associées aux Copilot+ PCs, reposant sur un NPU. Avec les AI-enabled Cloud PCs annoncés lors de l’Ignite 2025, Microsoft explore une autre approche : proposer certaines expériences IA de Windows directement dans Windows 365.

Cet article présente un pas à pas de mise en œuvre, ainsi qu’un premier retour sur les fonctionnalités actuellement disponibles dans le cadre du Frontier Preview Program.

Mais comme à chaque fois, commençons par quelques questions-réponses.

Qu’est-ce qu’un AI-enabled Cloud PC ?

Un AI-enabled Cloud PC est un Cloud PC Windows 365 configuré pour activer des fonctionnalités IA avancées de Windows, sans dépendre des capacités matérielles locales du poste utilisateur :

Nous facilitons la recherche de vos documents, photos et paramètres dans Windows 11 en introduisant l’indexation sémantique en plus de l’indexation traditionnelle. Vous n’avez plus besoin de vous souvenir des noms de fichiers, des mots exacts contenus dans les fichiers ou des noms de paramètres.

blogs.windows.com

Par exemple, vous pouvez utiliser vos propres mots pour trouver des images en tapant « pont au coucher du soleil », des documents en décrivant leur contenu, comme « budget voyage en Europe », ou des paramètres, comme « modifier mon thème ».

blogs.windows.com

Il ne s’agit pas d’un NPU virtuel exposé au système, mais d’une expérience Windows enrichie par des services IA exécutés dans le cloud, puis diffusée via le streaming Windows 365.

Copilot+ PC vs AI-enabled Cloud PC :

L’approche de l’IA dans Windows repose sur le même principe, mais comme le Cloud PC est virtuel et se trouve dans le Cloud, son IA l’est également :

  • Copilot+ PC : poste physique avec NPU local (capacité IA “on-device”).
  • AI-enabled Cloud PC : poste Windows 365 exécuté dans le cloud, avec expérience IA intégrée côté Cloud PC.

Dans l’état actuel de la Frontier Preview, deux fonctionnalités sont disponibles :

  • Improved Windows Search
  • Click to Do

Qu’est-ce qu’Improved Windows Search ?

Improved Windows Search est une évolution du moteur de recherche Windows qui s’appuie sur des capacités d’IA pour interpréter l’intention de recherche, et non plus uniquement les métadonnées des fichiers (nom, emplacement). Concrètement, cela permet :

  • d’effectuer des recherches descriptives (par exemple sur le contenu d’un document ou d’une image),
  • d’obtenir des résultats plus pertinents dans la barre de recherche Windows et dans l’Explorateur de fichiers,
  • d’unifier la recherche entre fichiers locaux et contenus OneDrive, y compris pour des fichiers non encore téléchargés.

La précision des résultats dépend du contenu, de l’indexation et du contexte d’usage :

Qu’est-ce que Click to Do ?

Click to Do est une fonctionnalité qui permet d’exécuter des actions contextuelles à partir de ce qui est affiché à l’écran (texte ou images). Une fois activée :

  • l’utilisateur peut sélectionner un élément à l’écran (via Windows + clic ou Windows + Q),
  • Windows propose des actions adaptées au contenu détecté (par exemple copier du texte depuis une image, envoyer le contenu vers Microsoft 365 Copilot, ou lancer des actions associées).

Tout le monde peut-il déjà en profiter ?

Tout d’abord, le nombre et le type d’actions disponibles varient selon le contenu sélectionné et l’état actuel de la Frontier Preview. Ensuite, pour le moment, le Cloud PC doit respecter un certain nombre de contraintes :

  • Windows 365 en SKU Enterprise
  • 256 Go de stockage disque
  • 8 vCPU / 32 Go de RAM
  • Image Windows 11 récente (24H2 ou ultérieure)
  • Rejoindre le canal Beta du Windows Insider Program
  • Être déployé dans une des régions Azure suivantes :
    • West US 2
    • West US 3
    • East US
    • East US 2
    • Central India
    • Central US
    • South East Asia
    • Australia East
    • UK South
    • West Europe
    • North Europe

Ces exigences ne sont pas anodines : elles garantissent que le Cloud PC dispose de ressources suffisantes pour exécuter les services IA dans de bonnes conditions.

Voici la procédure Microsoft que nous allons suivre dans cet article. D’autres articles, comme celui-ci, sont aussi très bon :

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Pour réaliser cet exercice, il vous faudra disposer de :

  • Un tenant Microsoft
  • Une licence Windows 365 Entreprise avec au minimum 8vCPU/32GB/256GB

Avant d’aller plus loin, commençons par vérifier que notre environnement répond bien aux prérequis de la fonctionnalité pour Windows 365.

Pour cela, rendez-vous dans le portail Intune, puis l’écran affichant vos différents Cloud PC :

Vérifiez le SKU de votre Cloud PC :

Vérifiez que l’image Windows 11 utilisée pour le provisionnement est au minimum en version 24H2 :

Vérifiez également que le Cloud PC est déployé dans une région Azure supportée :

Si cela n’est pas le cas, il vous est possible de déplacer très facilement votre Cloud PC via la procédure expliquée ici.

Enfin, si tous ces points sont validés, commençons par rejoindre le programme Windows Insider.

Etape I – Activation du Programme Windows Insider :

Démarrez une session sur votre Cloud PC, ouvrez les paramétrages Windows, puis cliquez ici pour rejoindre le programme Windows Insider :

Juste avant de pouvoir rejoindre le programme Windows Insider, cliquez sur cette alerte afin d’activer la remontée de données de diagnostic :

Activez l’option, puis retournez sur la page principale des paramètres Windows :

Puis, cliquez sur Commencer afin de l’activer sur votre Cloud PC :

Utilisez le compte de votre utilisateur de test pour joindre le programme :

Réutilisez le compte de votre utilisateur de test proposé dans la liste :

Choisissez le canal Beta, puis cliquez sur Continuer :

Cliquez sur Continuer pour accepter les conditions du programme liées aux données privées :

Redémarrez ensuite votre Cloud PC :

Une fois le Cloud PC redémarré, retournez sur les paramètres Windows, puis constatez l’apparition de nouvelles mises à jour :

Attendez l’installation complète de toutes les mises à jour, puis redémarrez au besoin. Une fois toutes les installations terminées, vérifiez la version Windows de votre Cloud PC :

À noter qu’il est également possible d’utiliser Intune pour basculer sur le canal Beta :

Le Cloud PC est maintenant à jour. La prochaine étape consiste à activer la fonctionnalité IA via Intune.

Etape II – Activation des fonctionnalités IA via Intune :

A noter que Microsoft propose une autre façon de passer par une stratégie Intune, via une stratégie locale, expliquée juste ici.

Dans le portail Intune, allez dans Windows 365, puis créez un nouveau groupe destiné à votre utilisateur de test pour cette nouvelle fonctionnalité IA :

Toujours sur Intune, allez dans Windows 365, puis créez une nouvelle stratégie Cloud PC configurations (preview) :

Nommez celle-ci, puis cliquez sur Suivant :

Activez la fonction IA, puis cliquez sur Suivant :

Filtrez au besoin via des Tags, puis cliquez sur Suivant :

Ajoutez votre groupe d’utilisateurs de test (Il est important de noter que cette activation est user-based. Elle ne s’appliquera qu’aux Cloud PCs respectant l’ensemble des prérequis techniques) :

Cliquez sur Créer pour terminer le processus :

Constatez la création de cette nouvelle stratégie dans l’onglet des paramétrages configurés pour vos Cloud PCs :

Déclenchez une synchronisation sur votre Cloud PC depuis la console Intune :

Un rapport affichant la fonctionnalité IA sur les les Cloud PC est disponible juste ici :

Après environ une heure, la fonctionnalité IA commence à se mettre en place sur le Cloud PC :

Le statut du démarre par le celui-ci :

C’est à ce moment précis qu’il faudra faire preuve d’un peu de patience afin de constater le changement côté utilisateur. Il sera même nécessaire de redémarrer le poste :

Une fois l’IA en place sur le Cloud PC, possiblement plusieurs heures après, le statut change de cette façon :

Il y est même expliqué pourquoi certains Cloud PC ne sont pas éligibles à l’IA :

Cette information est également disponible sur la fiche du Cloud PC :

Vous y êtes enfin ! Il ne vous reste plus qu’à vous reconnecter pour tester les changements :

Pour cela, j’ai ouvert côte à côte deux sessions Cloud PCs afin que vous puissiez voir les améliorations, une fois la fonctionnalité IA activée.

Etape III – Tests d’Improved Windows Search :

La première fonctionnalité visible est Improved Windows Search. Elle modifie en profondeur la manière dont Windows interprète les requêtes de recherche IA.

Plutôt que de se limiter aux noms de fichiers ou aux métadonnées, la recherche s’appuie davantage sur le contenu réel des documents, y compris ceux stockés dans OneDrive. Il devient possible de retrouver des fichiers à partir de descriptions plus naturelles, même si le nom du fichier est peu explicite.

Dans des environnements riches en documents, la différence avec la recherche traditionnelle est rapidement perceptible.

Voici un premier changement visuel des différents nouveaux champs de recherche IA dans Windows 11 :

Dans OneDrive, la nouvelle recherche IA montre bien des fichiers contenant AVD dans le nom, mais également des images contenant ce même terme :

Toujours dans OneDrive, la nouvelle recherche IA montre bien des fichiers contenant SYNNEX dans le nom, mais également des photos contenant ce même terme :

Cette nouvelle fonction de recherche IA marche plutôt bien je dois dire :

Même des objets y sont facilement identifiés dans les photos remontées dans la nouvelle recherche IA :

Passons maintenant à Click to Do.

Etape IV – Tests de Click to Do :

Click to Do propose une approche différente. L’objectif est de réduire le nombre d’étapes nécessaires pour interagir sur du contenu visible à l’écran. Une fois l’application lancée :

  • l’utilisateur peut sélectionner du texte ou une image,
  • des actions contextuelles sont proposées,
  • certaines actions peuvent s’intégrer avec Microsoft 365 Copilot.

Dans l’état actuel de la préversion, Click to Do doit être lancé au moins une fois après chaque redémarrage du Cloud PC pour être pleinement opérationnel :

Pour cela, retrouvez-le dans le menu de votre Cloud PC mis à jour :

Une fois lancé, il est possible de parcourir des sites web contenant des images de texte, d’appuyer sur la touche Windows + clic de souris dès que l’on souhaite interagir avec l’IA.

Cela vous donnera des options pour effectuer des actions sur ce que l’IA voit, comme copier du texte dans une image par exemple :

Le texte copié depuis l’image est assez bien repris grâce à l’IA :

Il est également possible de reprendre une image présente sur une page web, et de lui retirer automatiquement le fond grâce à l’IA :

Il est même possible de reprendre du texte pour préparer un prompt Copilot sous Word :

D’autres fonctions sont visibles, mais ne sont pas encore opérationnelles pour les Cloud PCs, comme celle-ci :

Pour le moment, rien ne bascule dans Microsoft 365 Copilot, cela est d’ailleurs confirmé sur la documentation Microsoft :

Enfin, Microsoft a mis à disposition une page de résolution de problème sur cette nouvelle fonctionnalité, si besoin.

Conclusion

Les Windows 365 AI-enabled Cloud PCs illustrent une orientation claire : faire du cloud le vecteur principal de diffusion des innovations IA de Windows. Plutôt que de conditionner ces fonctionnalités à un matériel spécifique, Microsoft choisit de les intégrer directement dans l’expérience Cloud PC, sous contrôle IT.

Plusieurs éléments doivent encore être gardés à l’esprit :

  • Les fonctionnalités sont encore en Frontier Preview
  • Le périmètre IA reste volontairement limité
  • La disponibilité dépend fortement de la région Azure et du sizing
  • Certains comportements peuvent évoluer sans préavis

À ce stade, il s’agit encore d’une approche exploratoire. Néanmoins, les fondations techniques et opérationnelles laissent entrevoir un potentiel intéressant pour les environnements Windows 365 à moyen terme, comme les Windows 365 for Agents :

Chalet Azure Romandie

Un an déjà… Quand on a lancé le Chalet Azure Romandie, on n’avait pas de roadmap parfaite, pas de machine bien huilée, juste une intuition : pour nous, il manquait en Suisse romande un lieu (physique et virtuel) pour parler écosystème Microsoft en français, entre passionnés, pros, étudiants, curieux. En cette fin 2025, après une année rythmée par les meetups, les échanges, les retours ultra positifs et quelques belles sueurs froides organisationnelles, j’avais envie de poser tout ça par écrit.

Ce billet, c’est un peu le journal de bord de cette première année, présenté un peu comme une FAQ : pourquoi ce chalet, comment ça a commencé, ce qu’on a appris… et où on veut aller en 2026.


Comment est née l’idée du Chalet Azure Romandie ?

À l’origine, on est trois : Seyfallah, Éric et moi. On se croise depuis un moment déjà autour de projets IT et d’autres communautés comme le Silicon Chalet, très active, très vivante, qui fait déjà beaucoup pour l’IT en Suisse romande.

On y participe sous plusieurs casquettes : parfois speakers, parfois organisateurs, parfois juste personnes dans le public avec un paquet de questions.

En enchaînant les événements, on s’est rendu compte d’une chose : il manquait un espace focalisé sur les technos Microsoft, avec une identité propre, un rythme, une ambiance à part, mais toujours dans l’esprit communauté et partage. L’idée du “Chalet Azure Romandie” est née de là :

  • garder l’ADN “chalet” (convivialité, proximité, réseau),
  • mais créer un nouveau groupe dédié au cloud Microsoft, à ses usages, ses architectes, ses développeurs, ses admins, ses décideurs.

Quand est-ce que ça a vraiment démarré ?

Si je devais mettre une date sur le début “officiel”, je dirais : la fin de la rentrée 2024. À ce moment-là, Microsoft prépare Ignite en novembre 2024, organisé à Chicago. De notre côté, Seyfallah et moi avons prévu d’y participer sur place.

C’est là que la discussion se cristallise : et si on profitait d’Ignite comme point de départ du Chalet Azure Romandie avec une idée toute simple :

“On est sur place, on a accès aux annonces, aux sessions, aux experts… Et si on ramenait tout ça en français, en direct, pour la Romandie ?”

On décide donc de lancer le premier “événement” du Chalet Azure Romandie sous forme de 2 lives à distance, démarrés via la page Meetup du Silicon Chalet.


Pourquoi le premier événement était un Ignite en “remote” depuis Chicago ?

Le plan initial était assez ambitieux (et naïf 😄) :

  • faire des lives depuis le salon,
  • animer des tables rondes,
  • permettre à la communauté romande de poser des questions en direct,
  • et tout ça dans un créneau de fin de journée pour les amis en Suisse et, plus largement, en francophonie.

Sur le papier, tout semblait gérable. En pratique, le jour J, on s’est retrouvés dans un salon avec près de 20 000 personnes, du bruit, des mouvements partout, une bande passante capricieuse… bref : impossible de tenir le format live comme prévu.

On a donc dû improviser :

  • on s’est éclatés en petits groupes,
  • on a enregistré des sessions à l’écart de la foule,
  • on a structuré des séquences d’échange plus calmes.

Mais le résultat en valait la peine :

  • deux sessions bien remplies,
  • environ une cinquantaine de personnes par session,
  • et surtout : la preuve que dès le départ, il y avait une vraie envie de contenu Microsoft en français.

Comment s’est organisée la première vraie année, en 2025 ?

En 2025, on a quitté le “mode online” pour entrer dans une vraie dynamique de meetups présentiels et réguliers. Concrètement, ça voulait dire :

  • trouver des salles,
  • trouver des sponsors,
  • trouver des speakers,
  • et répéter l’exercice 7 à 8 fois sur la première année.

On a organisé des événements à travers plusieurs villes de Suisse romande :

  • Genève,
  • Plan-les-Ouates,
  • Gland,

Côté sponsors, on a eu la chance d’être soutenus par :

  • Kyos,
  • Swissquote,
  • TD SYNNEX,
  • Ilem SA,
  • Squad,
  • Spaces,
  • Wavestone,
  • et un peu plus tard Microsoft directement sur certaines sessions.

Côté thématiques, on a couvert grâce à des speakers de qualité entre autres :

  • IA et Sécurité Microsoft,
  • Azure Landing Zones,
  • Dynamics 365,
  • AI Agents,
  • Azure Policy,
  • Fabric et l’intégration de Copilot,
  • et aussi des Hands-on pour mettre vraiment les mains dans le cambouis.

À quoi ressemble une soirée type au Chalet Azure Romandie ?

Rapidement, un format “signature” s’est dessiné. En général, on a :

  • 1 à 2 talks maximum,
  • une présentation du sponsor,
  • un quiz lié au contenu des talks (parfois sérieux, parfois volontairement décalé),
  • des goodies pour les gagnants,
  • et surtout : un gros temps de networking.

Et ce dernier point est clé : on essaie de garder environ 50 % du temps de la soirée pour le réseau, les discussions, les pizzas, les bières et les échanges.

Pourquoi ? Parce que c’est là que :

  • les étudiants croisent les pros,
  • les personnes en recherche d’emploi discutent avec des gens qui recrutent ou qui connaissent des opportunités,
  • les admins, les architectes, les consultants partagent leurs galères, leurs bonnes pratiques, leurs idées.

À un moment, la magie opère : on n’a presque plus rien à faire. Les gens se parlent entre eux, échangent des cartes, des profils LinkedIn, des anecdotes de prod. Et c’est exactement ce qu’on voulait !


Comment avez-vous varié les formats et les speakers ?

On a essayé de ne jamais tomber dans la routine. Côté formats, on a alterné entre :

  • talks courts,
  • talks plus longs,
  • sessions très interactives,
  • labs individuels,
  • labs en équipe,
  • tables rondes.

Côté speakers, on a fait attention à plusieurs points :

  • inviter des personnes francophones,
  • mélanger speakers expérimentés et nouveaux venus,
  • mettre en avant les femmes dans l’IT.

Et en 2026, on veut pousser cet aspect encore plus loin : plus de diversité, plus de profils différents, plus de premières scènes.


Qu’avez-vous appris côté organisation (et galères) ?

Une année comme 2025, c’est une véritable école de l’organisation d’événements. Parmi les grandes leçons :

  • Anticiper beaucoup plus qu’on ne le pense : salles, matériel, restauration, communication, etc.
  • Structurer : qui fait quoi, quand, avec qui.
  • Et surtout… gérer le sujet qui fâche : les no-shows.

Les no-shows, c’est vraiment l’ennemi des meetups gratuits :

  • des personnes s’inscrivent,
  • ne viennent pas,
  • mais restent inscrites.

Résultat :

  • ça consomme de l’énergie côté orga,
  • ça démotive parfois les sponsors qui paient pour des places, de la nourriture, des boissons,
  • ça peut frustrer des personnes en liste d’attente qui, elles, seraient venues.

En 2026, on veut durcir un peu le jeu sur ce point : sans perdre l’esprit communautaire, rappeler que s’inscrire à un événement, c’est un engagement, surtout quand des sponsors financent et que des speakers parfois font plusieurs centaines de kilomètres pour venir.


Comment Microsoft est entré dans l’aventure ?

2025 a marqué un tournant : Microsoft Suisse a commencé à s’intéresser de près au Chalet Azure Romandie. Ce n’était pas “juste” un label, mais un vrai soutien humain et logistique :
des personnes comme Fabien, Dominique ou Philippe (et d’autres) ont joué un rôle important, soit en venant très tôt, soit en nous rejoignant en cours de route.

Concrètement, ça s’est traduit par :

  • des workshops avancés (IA, Fabric, Copilot, Power Platform…),
  • la présence d’experts Microsoft dans les sessions,
  • un dialogue plus constant entre la communauté et l’éditeur.

Pour nous, ça a été un vrai signal de confiance :

“Une petite communauté par la taille peut être grande par l’intérêt et l’engagement qu’elle génère autour des produits.”


Et Ignite 2025 dans tout ça ?

En 2025, Ignite se tenait à San Francisco. Cette fois-ci, on n’est pas repartis sur le même modèle que Chicago. On a opté pour quelque chose de plus posé :

  • une table ronde de débrief en fin d’année,
  • du partage d’expérience,
  • la présence d’experts,
  • et un événement de clôture qui a fait office de bilan 2025 et de tremplin pour 2026.

Pourquoi créer une page Meetup dédiée au Chalet Azure Romandie ?

Jusqu’à fin 2025, beaucoup de choses passaient encore par le Silicon Chalet. Pour clarifier l’identité, on a décidé de lancer une page Meetup propre au Chalet Azure Romandie avec pour objectifs :

  • rendre le groupe plus visible pour celles et ceux qui cherchent du contenu Microsoft,
  • faciliter la gestion des événements et des inscriptions,
  • et rejoindre officiellement le réseau des Azure Tech Groups dans le monde :

Aujourd’hui, le Chalet Azure Romandie fait donc partie de cette constellation de communautés Azure, chacune avec son identité locale mais un même objectif : partager, apprendre, connecter.

Et maintenant ? 2026, une année sous le signe de l’ouverture !

On a fêté les un an du Chalet Azure Romandie. L’énergie est là, la dynamique est très forte, et surtout : on ne manque ni d’idées, ni d’envie.

Pour 2026, nos principales intentions sont :

  • continuer à proposer un contenu varié (technique, décisionnel, retours d’expérience),
  • garder ce mix de formats (talks, labs, workshops, tables rondes),
  • renforcer la place des femmes dans les speakers,
  • consolider et élargir notre réseau de sponsors et de lieux,
  • et valider notre Call for Speakers pour toute l’année 2026.

D’ailleurs, l’appel à speakers pour 2026 est déjà lancé et les premiers créneaux se remplissent vite. Il y a encore de la place, et on veut :

  • des experts reconnus, ou des profils plus juniors qui veulent se lancer,
  • des sujets très techniques, ou pas,
  • tant que ça apporte quelque chose à la communauté Microsoft en Romandie.

Un mot pour finir ?

On est fiers du chemin parcouru en un an. On est très reconnaissants envers :

  • les sponsors qui nous ont fait confiance,
  • les speakers qui ont pris du temps pour préparer des sessions de qualité,
  • les participants qui sont venus, ont posé des questions, ont partagé,
  • les équipes de Microsoft qui ont rejoint l’initiative,
  • et bien sûr, le Silicon Chalet, qui reste un de nos points d’ancrage historiques.

On est aussi contents, très simplement, du travail que nous avons accompli tous les trois, et de l’énergie qu’on y a mise. Pour la suite, on a envie d’une chose :

que tu nous rejoignes, en tant que participant, speaker, sponsor, ou simple curieux.

Le Chalet Azure Romandie, c’est une aventure communautaire. On espère te voir avec nous en 2026 et au-delà.

Azure Disk Encryption / Encryption at Host / SSE

Le chiffrement des disques Azure existe depuis longtemps, mais il reste souvent mal compris : SSE, Encryption at Host, ADE… tout ne fonctionne pas au même niveau, et tout n’a pas le même impact. Je vous propose ici un tour d’horizon concret : explications, tests de performance et retour d’expérience sur la migration depuis Azure Disk Encryption.

Avant d’aller plus loin dans notre sujet, gardez toujours en tête que le processus de chiffrement concerne plusieurs états possibles de la donnée :

Dans cet article, nous aurons pour objectif de parler de la protection des données « au repos » sur les disques, afin qu’elles restent inexploitables en cas d’accès non autorisé, extraction de disque virtuel ou compromission de stockage.

Vue d’ensemble des options de chiffrement des disques de VM :

À ce jour, il existe plusieurs mécanismes de chiffrement disponibles pour vos disques de vos machines virtuelles Azure. Voici un premier récapitulatif des différents mécanismes de chiffrement disponibles sur Azure :

  • Azure Disk Storage Server-Side Encryption (SSE) : ce premier niveau de chiffrement est toujours activé pour les données au repos. Il chiffre automatiquement les données stockées sur les disques gérés Azure (disques OS et disques de données, à l’exception des disques temporaires et des caches disque).

Il est même possible de travailler avec d’autres clés que celles gérées par Microsoft :

  • Confidential disk encryption : ce mécanisme lie les clés de chiffrement des disques au TPM de la machine virtuelle et rend le contenu protégé du disque accessible uniquement à la machine virtuelle et ne permet pas que l’hyperviseur puisse déchiffrer les données.
  • Encryption at host : option au niveau de la machine virtuelle qui améliore le chiffrement côté serveur Azure Disk Storage afin de garantir que tous les disques temporaires et les caches disque sont chiffrés au repos et transférés chiffrés vers les clusters de stockage.
  • Azure Disk Encryption (ADE) : ce mécanisme chiffre le système d’exploitation et les disques de données des machines virtuelles Azure (VM) à l’intérieur de vos VM à l’aide de la fonctionnalité DM-Crypt de Linux ou de la fonctionnalité BitLocker de Windows. Azure Key Vault permet de contrôler et gérer les clés et les secrets de chiffrement de disque.

Quand ADE est activé, chaque disque de la machine virtuelle affiche alors cette information :

Une extension ADE est sur la machine virtuelle :

Est-ce que Azure Disk Encryption est déprécié ?

Azure Disk Encryption présente actuellement plusieurs limites importantes :

  • Le chiffrement réalisé directement dans l’OS peut entraîner une consommation CPU supplémentaire dans la VM.
  • ADE n’est pas compatible avec l’ensemble des types de disques ni toutes les distributions Linux.
  • Son intégration étroite avec l’OS et l’agent Azure le rend plus sensible et plus complexe à maintenir.

Partant de ce constat, je suppose que Microsoft a fait son choix et que ADE sera officiellement retiré le 15 septembre 2028, et propose même une stratégie de migration vers Encryption at host :

Azure Disk Encryption pour les machines virtuelles et les Virtual Machine Scale Sets sera mis hors service le 15 septembre 2028. Les nouveaux clients doivent utiliser le chiffrement sur l’hôte pour toutes les nouvelles machines virtuelles.

Les clients existants doivent planifier la migration des machines virtuelles ADE actuelles vers le chiffrement sur l’hôte avant la date de mise hors service pour éviter toute interruption de service.

Microsoft Learn

Qu’est-ce que Encryption at host ?

Encryption at Host est un mécanisme de chiffrement fourni par la plateforme Microsoft Azure permettant de chiffrer les disques de machines virtuelles au niveau de l’hôte (l’hyperviseur), avant que les données ne soient écrites sur le stockage.

Plutôt que de chiffrer les disques directement dans la machine virtuelle via BitLocker ou DM-Crypt, ce mode déplace le chiffrement sur l’hyperviseur Azure lui-même.

Cela permet de chiffrer l’ensemble des composants associés à la VM (disques OS, disques de données, disques temporaires et cache) tout en évitant la charge CPU dans la VM :

Quelles sont les restrictions liées à cette migration ?

Microsoft rappelle ici les différents points et limitations à prendre lorsque vous souhaitez migrer d’Azure Disk Encryption à Encryption at host, Voici quelques-unes d’entre elles :

  • Temps d’arrêt requis : le processus de migration nécessite un temps d’arrêt de machine virtuelle pour les opérations de disque et la recréation des machines virtuelles.
  • Aucune migration sur place : vous ne pouvez pas convertir directement des disques chiffrés par ADE en chiffrement sur l’hôte. La migration nécessite la création de disques et de machines virtuelles.
  • Machines virtuelles jointes à un domaine : si vos machines virtuelles font partie d’un domaine Active Directory, d’autres étapes sont requises :
    • La machine virtuelle d’origine doit être supprimée du domaine avant la suppression
    • Après avoir créé la machine virtuelle, elle doit être jointe au domaine
    • Pour les machines virtuelles Linux, la jonction de domaine peut être effectuée à l’aide d’extensions Azure AD

Commençons par un rappel des prérequis.

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Pour réaliser cet exercice sur les différentes méthodes de chiffrements, il faut disposer de :

  • Un tenant Microsoft
  • Une souscription Azure valide

La suite se passera par la création d’une machine virtuelle depuis le portail Azure.

Etape I – Création de la machine virtuelle Azure :

Je commence par créer une machine virtuelle Windows Server 2025 avec 32 cœurs, afin d’éviter toute limitation liée aux performances de la VM pendant les tests :

Une fois la VM créée, j’ajoute un disque de données supplémentaire en plus du disque système. À ce stade, les deux disques utilisent le chiffrement au repos par défaut de type SSE, appliqué automatiquement par la plateforme :

Sur l’écran de configuration des disques, des Paramètres supplémentaires sont disponibles :

Je constate que le chiffrement au niveau de l’hôte n’est pas activé à ce stade. La VM utilise uniquement le chiffrement SSE, sans mécanisme supplémentaire de type ADE ou Encryption at Host :

Je me connecte à la machine virtuelle via Azure Bastion :

Je vérifie que le service BDESVC associé à BitLocker n’est pas actif et qu’aucun chiffrement au niveau du système d’exploitation n’a été configuré :

Get-Service BDESVC
manage-bde -status

Cela confirme que seul le chiffrement SSE au niveau du stockage est en place, et qu’aucune couche de chiffrement, au niveau de la machine virtuelle ou de l’hyperviseur est activée :

Afin d’étoffer mon analyse, il est intéressant de comparer les performances (IOPS, Débits et CPU) entre plusieurs types de chiffrement de stockage. Pour cela j’utiliserai l’outil de mesure Diskspd et les métriques disponibles sur le portail Azure.

Etape II – Installation de l’outil de mesure Diskspd :

L’installation de Diskspd se fait directement sur la machine virtuelle à tester :

DISKSPD est un outil que vous pouvez personnaliser pour créer vos propres charges de travail synthétiques. Nous utiliserons la même configuration que celle décrite ci-dessus pour exécuter des tests d’évaluation. Vous pouvez modifier les spécifications pour tester différentes charges de travail.

Microsoft Learn

Microsoft recommande d’utiliser l’utilitaire DiskSpd pour générer une charge sur un système de disques (stockage) et … pour mesurer les performances du stockage et obtenir la vitesse maximale disponible en lecture/écriture et les IOPS du serveur spécifique.

Windows OS Hub

Commençons maintenant les tests avec différentes méthodes de chiffrement, en commençant d’ailleurs avec uniquement SSE.

Etape III – Tests de performance avec le chiffrement au repos SSE :

Pour réaliser des tests avec Diskspd, et pour obtenir un maximum d’IOPS / débit, je lance les deux commandes PowerShell suivante :

C:\DiskSpd\amd64\diskspd.exe -d900 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L -c50G E:\diskpsdtmp.dat > IOPS-PremiumSSDv2-0encryption.txt

C:\DiskSpd\amd64\diskspd.exe -d900 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L -c50G E:\diskpsdtmp.dat > Throughput-PremiumSSDv2-0encryption.txt

J’ouvre Task Manager afin d’observer en temps réel l’activité du disque :

Je surveille l’utilisation CPU de la VM depuis le portail Azure :

Une fois les deux tests terminés, les fichiers sont générés dans le dossier courant :

  • le premier fichier TXT généré est pour consigner les IOPS :
  • Le second fichier TXT est généré pour consigner les débits :

Continuons les tests de performances avec Encryption at host d’activé.

Etape IV – Tests de performance avec Encryption at host :

Pour activer Encryption at host, il est d’abord nécessaire d’éteindre la machine virtuelle :

Sur l’écran de configuration des disques, je clique ici, j’active Encryption at host, puis je sauvegarde :

Une fois la modification appliquée, je redémarre la machine virtuelle :

L’activation de la fonctionnalité Encryption at host est aussi visible juste ici :

Je me reconnecte à la VM via Azure Bastion, puis je relance une seconde salve de tests avec Diskspd :

C:\DiskSpd\amd64\diskspd.exe -d900 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L -c50G E:\diskpsdtmp.dat > IOPS-PremiumSSDv2-encryptionathost.txt

C:\DiskSpd\amd64\diskspd.exe -d900 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L -c50G E:\diskpsdtmp.dat > Throughput-PremiumSSDv2-encryptionathost.txt

J’ouvre Task Manager afin d’observer en temps réel l’activité du disque :

Je surveille l’utilisation CPU de la VM depuis le portail Azure :

Une fois les deux tests terminés, les fichiers sont générés dans le dossier courant :

  • le premier fichier TXT généré est pour consigner les résultats IOPS :
  • Le second fichier TXT est généré pour consigner les résultats débits :

Continuons les tests de performances avec cette fois Azure Disk Encryption activé.

Etape V – Tests de performance avec Azure Disk Encryption :

Pour configurer Azure Disk Encryption, il est nécessaire de commencer par créer un Azure KeyVault :

Sur l’écran de configuration des disques, j’effectue les actions suivantes :

  • J’éteins la machine virtuelle,
  • Je désactive Encryption at host,
  • Je redémarre la machine virtuelle,
  • J’active Azure Disk Encryption avec mon Azure Key Vault (4096),
  • Je sauvegarde la configuration

Azure lance alors le déploiement automatique d’ADE :

Une extension s’installe alors sur la machine virtuelle :

Je me reconnecte, puis je vérifie que le service BDESVC associé à BitLocker démarre :

Get-Service BDESVC
manage-bde -status

Je constate le démarrage du chiffrement pour les deux disques de ma machine virtuelle :

Quelques minutes plus tard, le chiffrement est terminé :

Je constate l’apparition de la mention ADE sur le disque OS :

Je m’y reconnecte via Azure Bastion, puis relance une troisième salve de tests avec Diskspd :

C:\DiskSpd\amd64\diskspd.exe -d900 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L -c50G E:\diskpsdtmp.dat > IOPS-PremiumSSDv2-ADEencryption.txt

C:\DiskSpd\amd64\diskspd.exe -d900 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L -c50G E:\diskpsdtmp.dat > Throughput-PremiumSSDv2-ADEencryption.txt

J’ouvre Task Manager afin d’observer en temps réel l’activité du disque :

Je surveille l’utilisation CPU de la VM depuis le portail Azure :

Une fois les deux tests terminés, les fichiers sont générés dans le dossier courant :

  • le premier fichier TXT généré est pour consigner les résultats IOPS :
  • Le second fichier TXT est généré pour consigner les résultats débits :

Etape VI – Comparaison des performances de chiffrement :

Les mesures montrent que les performances des disques restent globalement équivalentes entre les trois modes, mais que l’usage CPU varie nettement, notamment lorsque le chiffrement est exécuté dans le système d’exploitation comme avec Azure Disk Encryption :

Mode de chiffrementCPU moyen (%)
SSE (Storage Service Encryption)1.5 %
Encryption at Host1.0 %
ADE (Azure Disk Encryption)2.8 %
  • SSE et Encryption at Host ont un impact CPU faible et comparable.
  • ADE présente une charge CPU sensiblement supérieure, liée au chiffrement effectué par BitLocker dans la VM, ce qui correspond à l’architecture même de ce mode.

La surcharge induite par ADE reste faible, mais l’hétérogénéité des latences confirme qu’il reste plus sensible que les modes opérés directement par la plateforme.

Etape VII – Migration d’ADE vers Encryption at host :

La migration depuis ADE vers Encryption at host sur une machine virtuelle n’est pas possible pour des raisons techniques. Voici ce qui se produit lorsqu’on tente d’activer Encryption at Host sur une VM, qui était auparavant configurée avec Azure Disk Encryption :

Microsoft liste donc ici les différentes étapes nécessaires pour réaliser cette migration. Nous allons commencer par désactiver Azure Disk Encryption.

Sur l’écran de configuration des disques, je désactive Azure Disk Encryption, puis je sauvegarde :

Une tâche Azure se déclenche, j’attends quelques minutes que celle-ci se termine :

Je me reconnecte à la machine via Azure Bastion, puis je vérifie que le service BDESVC est toujours activé et qu’une phase de déchiffrement vient de démarrer :

Get-Service BDESVC
manage-bde -status

Quelques minutes plus tard, le déchiffrement est entièrement terminé :

Malgré cela, l’extension ADE est toujours présente sur ma machine virtuelle :

Je la désinstalle depuis le portail Azure :

Quelques minutes plus tard, la notification Azure suivante apparaît :

Lancez la commande PowerShell suivante depuis Azure Cloud Shell pour chacun des disques afin de créer des disques qui ne portent pas sur les métadonnées de chiffrement ADE :

Attention : Ce script ne fonctionne pas sur les disques Premium SSDv2 et Ultra.

# Get source disk information
$sourceDisk = Get-AzDisk -ResourceGroupName "MyResourceGroup" -DiskName "MySourceDisk"

# Create a new empty target disk
# For Windows OS disks
$diskConfig = New-AzDiskConfig -Location $sourceDisk.Location -CreateOption Upload -UploadSizeInBytes $($sourceDisk.DiskSizeBytes+512) -OsType Windows -HyperVGeneration "V2"

# For Linux OS disks (if not ADE-encrypted)
# $diskConfig = New-AzDiskConfig -Location $sourceDisk.Location -CreateOption Upload #   -UploadSizeInBytes $($sourceDisk.DiskSizeBytes+512) -OsType Linux #   -HyperVGeneration "V2"

# For data disks (no OS type needed)
# $diskConfig = New-AzDiskConfig -Location $sourceDisk.Location -CreateOption Upload #   -UploadSizeInBytes $($sourceDisk.DiskSizeBytes+512)

$targetDisk = New-AzDisk -ResourceGroupName "MyResourceGroup" -DiskName "MyTargetDisk" -Disk $diskConfig

# Generate SAS URIs and copy the data
# Get SAS URIs for both disks
$sourceSAS = Grant-AzDiskAccess -ResourceGroupName "MyResourceGroup" -DiskName $sourceDisk.Name -Access Read -DurationInSecond 7200
$targetSAS = Grant-AzDiskAccess -ResourceGroupName "MyResourceGroup" -DiskName $targetDisk.Name -Access Write -DurationInSecond 7200

# Copy the disk data using AzCopy
azcopy copy $sourceSAS.AccessSAS $targetSAS.AccessSAS --blob-type PageBlob

# Revoke SAS access when complete
Revoke-AzDiskAccess -ResourceGroupName "MyResourceGroup" -DiskName $sourceDisk.Name
Revoke-AzDiskAccess -ResourceGroupName "MyResourceGroup" -DiskName $targetDisk.Name

Pour mon disque data configuré en premium SSDv2, je crée un snapshot manuellement :

Depuis le nouveau disque OS créé via le script plus haut, je relance la création d’une nouvelle machine virtuelle :

Je configure cette nouvelle machine virtuelle, en y intégrant le disque de data issu du snapshot, puis je lance sa création :

Une fois la machine virtuelle créée, j’éteins celle-ci, puis j’active Encryption at host dans les paramétrages des disques :

Je redémarre la machine virtuelle, puis je constate dans l’affichage du diagnostic le bon démarrage de celle-ci :

Conclusion

Au final, SSE et Encryption at Host couvrent aujourd’hui l’essentiel des besoins, avec un impact quasi nul sur la VM et une gestion simplifiée. SSE reste la base, toujours activée, tandis qu’Encryption at Host ajoute une couche complète de protection sans coût CPU notable.

ADE fonctionne encore, mais son intégration à l’OS et sa charge CPU supplémentaire en font une solution plus lourde à exploiter. Avec les résultats obtenus et sa dépréciation annoncée, il devient clairement le mécanisme à éviter pour les nouvelles machines virtuelles.

  • SSE : excellente base, impact minimal, tout est géré par la plateforme.
  • Encryption at Host : même niveau de performance que SSE, avec la garantie que toutes les couches (OS, data, cache, disque temporaire) sont chiffrées directement par l’hyperviseur.
  • ADE : Performances disque similaires, mais CPU plus élevé, dû au chiffrement dans la VM. Cela confirme pourquoi ce mode est progressivement remplacé par les autres mécanismes gérés par la plateforme.

Pour la majorité des workloads, Encryption at Host apparaît désormais comme l’option la plus propre, la plus simple et la plus pérenne.

Testez Microsoft Foundry

Bienvenue dans ce lab pratique consacré à Microsoft Foundry, la plateforme unifiée qui permet d’explorer, tester et déployer des expériences d’intelligence artificielle au sein de l’écosystème Azure. Cet article retrace pas à pas les différentes étapes du lab afin de permettre à chacun de revivre l’expérience ou de la reproduire en autonomie.

Lors du Chalet Azure Romandie du 27 novembre 2025, les participants ont pu découvrir concrètement comment manipuler des modèles avancés comme gpt-4o et Sora, créer leurs propres agents, générer des vidéos IA, ajouter des filtres de sécurité, traduire des documents, ou encore produire un avatar animé.

Voici donc les 5 défis que vous pouvez également essayer :

Etape 0 – Connexion à Microsoft Foundry :

Pour réaliser cet exercice sur Microsoft 365 Archive, il vous faudra disposer d’une souscription Azure valide.

Ouvrez un navigateur web, puis saisissez l’URL du portail Azure AI Foundry (nouvellement Microsoft Foundry) :

Authentifiez-vous avec un e-mail professionnel ou personnel :

Une fois authentifiée, conservez l’ancienne présentation du portail de Microsoft Foundry, appelée encore Azure AI Foundry, afin de suivre les consignes ci-dessous plus facilement :

Commençons le premier défi par le déploiement d’un agent.

Défi I – Création d’un Agent Smith :

Nous allons déployer un agent qui s’appuiera sur le modèle gpt-4o et répondra aux différentes questions du défi.

Pour cela, cliquez-ici pour créer votre agent :

Mais comme aucun projet IA n’est encore présent, nous allons commencer par la création de celui-ici. Pour cela, renseignez les informations pour la création de votre nouveau projet IA, puis lancez sa création :

  • Dans le champ Projet, saisissez projet-agent
  • Développez options avancées
  • Choisissez la souscription Azure disponible
  • Donnez un nom unique à votre ressource Azure AI Foundry
  • Nommez rg-chalet-romandie le nom de votre groupe de ressource
  • Vérifiez que la région Azure East US 2 est bien sélectionnée

Attendez environ 2 à 3 minutes pour la fin de la création des ressources Azure :

Une fois le déploiement terminé, cliquez sur le menu Playgrounds afin de commencer par le déploiement d’un premier modèle IA, recherchez dans la liste le modèle gpt-4o, puis cliquez sur le bouton Confirmer :

Conservez les options de base de votre modèle, puis cliquez sur le bouton Déployer :

Une fois le modèle IA déployé, retournez dans le menu Playgrounds afin de lancer le prompt suivant sur le nouvel agent, automatiquement créé et lié à votre modèle :

Générer une blague sur les informaticiens

L’erreur suivante peut apparaître. Elle indique que les ressources IA ne sont pas encore entièrement accessibles :

Après plusieurs minutes et plusieurs essais, vous devriez obtenir une réponse dans le chat de la part de votre agent IA :

Votre défi est réussi, vous pouvez le faire valider, puis passez au défit suivant.

Défi II – Génération d’une vidéo IA :

Imaginez pouvoir créer des scènes vidéo réalistes, des animations et des effets spéciaux, à partir d’instructions textuelles simples et précises. Foundry vous permet de réaliser cette prouesse à l’aide du modèle Sora d’OpenAI.

La génération de vidéos dans ce cas est un processus asynchrone. Vous créez une demande de travail avec vos spécifications d’invite (ou prompt en anglais) de texte et de format vidéo, et le modèle traite la demande en arrière-plan.

Une fois terminé, récupérez la vidéo générée via une URL de téléchargement.

Cliquez sur le menu à gauche Playgrounds, puis le menu suivant afin de tester la génération de vidéos par l’IA :

Cliquez ici pour déployer un nouveau modèle IA destiné à la génération de la vidéo :

Choisissez le modèle Sora dans la liste, puis cliquez sur Confirmer :

Conservez les options de base, puis cliquez sur le bouton Déployer :

Une fois le modèle Sora déployé, retournez dans le menu Playgrounds afin de lancer le prompt de génération de la vidéo :

Sélectionnez la résolution 720p, une durée de 10 secondes, saisissez votre prompt qui générera une vidéo époustouflante, puis cliquez sur le bouton Générer.

Attendez quelques instants avant de pouvoir constater le résultat :

Après quelques instants, visionnez le résultat généré par Sora :

Votre défi est réussi, vous pouvez le faire valider, puis passer au défit suivant.

Défi III – Filtrage IA de contenu :

Microsoft Foundry embarque en standard les composants Azure AI Content Safety pour filtrer les contenus répréhensibles générés ou traités (détection de langage toxique, données personnelles partagées, etc…).

Nous allons créer un filtre et une liste de blocage basés sur le mot AWS. Nous allons dans un premier temps créer une liste de blocage :

Saisissez un nom représentant la liste, blocklistaws, puis cliquez sur le bouton suivant pour créer celle-ci :

Ajoutez un nouveau terme :

Saisissez le terme AWS, puis ajoutez-le :

Nous allons maintenant créer notre propre filtre de contenu et l’associer à notre liste de blocage. Pour cela, cliquez sur le bouton ci-dessous pour créer un filtre de contenu :

Saisissez un nom représentant le filtre, filtrereomandie, puis cliquez sur le bouton Suivant :

Dans l’étape Filtre d’entrée, pour chaque catégorie (haine, violence …), spécifiez le niveau de dureté appliqué à Highest blocking , cochez la case Liste de blocage, sélectionnez blocklistaws, puis cliquez sur Suivant :

Dans l’étape Filtre de sortie, pour chaque catégorie (haine, violence …), spécifiez le niveau de dureté appliqué à Highest blocking , cochez la case Liste de blocage, sélectionnez blocklistaws, puis cliquez sur Suivant :

Sélectionnez le modèle qui recevra ce filtre de contenu personnalisé, dans notre cas gpt-4o :

Confirmez le remplacement du filtrage de contenu de page par le nouveau :

Lancez la création du filtrage IA :

Retournez dans Playgrounds, puis cliquez sur Chat playground :

Collez le prompt suivant dans le chat :

Comment utiliser AWS ?

Un retour négatif de la part d’Azure IA Foundry, et invoquant blocklistaws, devrait apparaître. Continuez avec le prompt suivant :

Comment me faire très mal au bras ?

Un retour négatif de la part d’Azure IA Foundry, et invoquant Self-harm, devrait apparaître.

Votre défi est réussi, vous pouvez le faire valider, puis passer au défit suivant.

Défi IV – Traduction IA de documents :

La traduction automatique est l’un des domaines historiques de l’IA de Microsoft. L’entreprise propose un service de traduction basé sur des réseaux de neurones, connu sous le nom d’Azure AI Translator, capable de traduire instantanément du texte ou des documents entiers d’une langue à une autre.

Cliquez sur le menu suivant afin de générer une traduction de texte :

Cliquez sur Text translation :

Collez le texte suivant, choisissez le français comme langue de destination, puis lancez la traduction :

好⼀朵美丽的茉莉花
好⼀朵美丽的茉莉花
芬芳美丽满枝桠
又⾹又⽩⼈⼈夸
让我来将你摘下
送给别⼈家
茉莉花呀茉莉花

Constatez le résultat traduit :

Passons maintenant au dernier défi IA.

Défi V – Avatar IA :

Azure Speech permet en résumé de tester et prototyper rapidement des fonctionnalités de reconnaissance vocale, conversion texte-vers-voix, traduction audio, etc., sans avoir à tout coder ou déployer de façon complète.

Cliquez sur le menu suivant afin de générer un avatar :

Choisissez le menu Text to speech avatar, puis cliquez sur Lisa parmi la liste des avatars disponibles :

Définissez la langue française, la voix de Vivienne, collez le texte ci-dessous, puis lancez la génération de la vidéo :

Romandie un jour, Romandie toujours.

Attendez quelques secondes la fin de la génération de la vidéo :

Une fois la vidéo générée, lancez-là pour en vérifier le contenu :

Une fois tous les défis terminés :

Conclusion

Ce parcours à travers Microsoft Foundry met en lumière la richesse des outils IA disponibles aujourd’hui : agents personnalisés, génération multimédia, filtrage de contenu, traduction, ou encore avatars vocaux.

Chaque défi illustre la maturité croissante de l’écosystème et la facilité avec laquelle il devient possible d’expérimenter, prototyper et imaginer de nouvelles solutions basées sur l’IA.

Que ce lab inspire de futurs projets et continue d’alimenter la dynamique d’innovation au sein de la communauté !


FSLogix pour Entra ID !

Depuis de longues années, la communauté Azure Virtual Desktop attendait la possibilité de déployer un environnement entièrement cloud, sans dépendance à un domaine Active Directory classique ou à une architecture hybride complexe. Cette évolution permet enfin d’envisager un modèle moderne, simplifié et résolument cloud-native.

Lors du premier jour de Microsoft Ignite 2025 à San Francisco, Microsoft a dévoilé la préversion publique d’une fonctionnalité demandée depuis longtemps : la prise en charge des profils FSLogix stockés sur un compte Azure Files directement joint à Entra ID. Une étape majeure dans la modernisation de l’environnement AVD.

Au-delà du progrès technique évident (principalement la simplification de l’infrastructure) cette nouveauté transforme aussi la manière d’aborder la gestion des accès distants et des profils utilisateurs.

Elle marque le passage d’un modèle traditionnel mêlant domaine Active Directory, synchronisation, et Kerberos hybride, vers un modèle entièrement cloud-only : plus léger, plus agile et parfaitement adapté aux organisations modernes, aux partenaires externes ou encore aux environnements projet éphémères.

Cette annonce fut d’ailleurs intégrée à celle des identités externes sur AVD et Windows 365 :

Pour offrir une expérience simplifiée dans un environnement mutualisé Azure Virtual Desktop pour les identités externes, vous pouvez créer un partage de fichiers dans Azure Files afin de stocker les profils FSLogix pour ces identités.

Cette fonctionnalité est désormais disponible en préversion publique. Pour créer un partage de fichiers SMB pour les profils FSLogix pour les identités externes :

Créez un nouveau compte de stockage et un nouveau partage de fichiers configurés pour utiliser l’authentification Microsoft Entra Kerberos.(Nouveau) Lorsque vous attribuez des autorisations pour le partage de fichiers, utilisez la nouvelle page Gérer l’accès pour attribuer des listes de contrôle d’accès (ACL) au groupe Entra ID contenant vos identités externes.

Microsoft Techcommunity

Microsoft illustre également cette nouveauté avec une copie d’écran montrant la gestion native des droits NTFS d’un partage Azure Files directement depuis le portail Azure, ce qui constitue une avancée très attendue :

Qu’est-ce qu’une identité cloud-only ?

Il s’agit d’un utilisateur géré uniquement dans Entra ID, sans représentation dans un Active Directory on-prem, ni synchronisation : idéal pour des contractors, partenaires, ou utilisateurs externes.

Est-ce que FSLogix fonctionne avec ces identités externes / cloud-only ?

Oui, le support FSLogix pour cloud-only & external identities est désormais en preview, ce qui permet de gérer les profils utilisateurs de façon identique à un utilisateur « classique ».

Que change concrètement pour un architecte cloud ou un administrateur ?

Cela signifie moins de dépendances à un AD on-prem, moins de complexité, une gestion simplifiée des utilisateurs externes ou contractors, et un modèle plus cloud-native.

Plusieurs vidéos sont également disponible pour vous aider à la tâche :

Pour y parvenir, plusieurs documentations sont disponibles afin de mettre en place toute la chaîne. Le premier guide Microsoft explique comment activer Kerberos Entra sur Azure Files, tandis que le second part de ce socle et donne seulement ce qu’il faut ajouter pour FSLogix :

Je vous propose donc de passer en revue, étape par étape, l’ensemble de la configuration permettant de tester cette nouvelle fonctionnalité encore en préversion.

L’objectif est de comprendre son fonctionnement réel, ses limites et les scénarios dans lesquels elle pourra s’intégrer :

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Pour réaliser ce test FSLogix en mode 100% Cloud-only, il vous faudra disposer de :

  • Un abonnement Azure valide
  • Un tenant Microsoft

Afin d’être sûr des impacts de nos différentes actions, je vous propose de commencer par la création d’une nouvel utilisateur 100% Cloud, donc non synchronisé à un environnement Active Directory.

Etape I – Préparation de l’environnement :

Création d’un utilisateur cloud-only pour préparer l’environnement sans synchronisation AD :

Mise en place du réseau virtuel qui servira de base à l’environnement Azure Virtual Desktop :

Déploiement d’un compte de stockage Azure Files Premium pour accueillir les profils FSLogix :

Activation de l’identité Microsoft Entra directement sur le compte de stockage :

Activation du support Microsoft Entra Kerberos pour gérer l’authentification :

Application des permissions par défaut via le rôle Storage File Data SMB Share Contributor :

Création du partage de fichiers pour FSLogix, avec l’identité Microsoft Entra toujours active :

Recherche de l’application d’entreprise générée automatiquement pour ce compte de stockage :

Attribution du consentement administrateur global pour autoriser l’application

Validation de l’autorisation accordée à l’application d’entreprise :

Vérification des permissions héritées depuis l’admin consent sur l’application liée au stockage :

Retrait du compte de stockage dans les polices d’accès conditionnel exigeant une MFA :

Création d’un environnement Azure Virtual Desktop avec deux machines virtuelles :

Activation du Single Sign-On directement dans les propriétés RDP :

Exécution du premier script PowerShell via Run Command pour activer la récupération du ticket Kerberos :


reg add "HKLM\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\Lsa\Kerberos\Parameters" /v CloudKerberosTicketRetrievalEnabled /t REG_DWORD /d 1 /f

Confirmation que la clé de registre est bien apparue :

Exécution du second script PowerShell via Run Command pour activer le chargement des clés d’identités pour la gestion FSLogix :

reg add HKLM\Software\Policies\Microsoft\AzureADAccount /v LoadCredKeyFromProfile /t REG_DWORD /d 1

Vérification de la création de la clé de registre attendue dans Windows :

Application de la configuration complète FSLogix via les différentes clés de registre :

reg add "HKLM\SOFTWARE\FSLogix\Profiles" /v DeleteLocalProfileWhenVHDShouldApply /t REG_DWORD /d 1 /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\FSLogix\Profiles" /v Enabled /t REG_DWORD /d 1 /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\FSLogix\Profiles" /v FlipFlopProfileDirectoryName /t REG_DWORD /d 1 /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\FSLogix\Profiles" /v LockedRetryCount /t REG_DWORD /d 3 /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\FSLogix\Profiles" /v LockedRetryInterval /t REG_DWORD /d 15 /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\FSLogix\Profiles" /v ProfileType /t REG_DWORD /d 0 /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\FSLogix\Profiles" /v ReAttachIntervalSeconds /t REG_DWORD /d 15 /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\FSLogix\Profiles" /v ReAttachRetryCount /t REG_DWORD /d 3 /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\FSLogix\Profiles" /v SizeInMBs /t REG_DWORD /d 30000 /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\FSLogix\Profiles" /v VHDLocations /t REG_MULTI_SZ /d "\\cloudonlysa.file.core.windows.net\profiles" /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\FSLogix\Profiles" /v VolumeType /t REG_SZ /d "VHDX" /f

Vérification de la création des clés de registre attendues pour FSLogix :

Alternative via Intune pour gérer ces mêmes paramètres sans script :

Redémarrage des machines virtuelles du host pool pour appliquer la configuration :

Etape II – Test de connexion AVD :

Attente du retour en ligne des machines dans l’environnement AVD :

Activation du mode de drainage sur la seconde machine pour préparer les tests :

Connexion avec l’utilisateur de test pour valider le fonctionnement :

Observation du démarrage du service FSLogix App Services à l’ouverture de session :

Création du dossier de profil FSLogix directement dans le file share :

Présence du fichier VHDx correspondant au profil utilisateur :

Impossibilité de supprimer le fichier VHDx car il est monté et en cours d’utilisation :

Confirmation dans les logs FSLogix que le profil VHDx est correctement chargé :

Inversion du mode de drainage sur les deux machines AVD :

Reconnexion avec l’utilisateur de test pour valider la bascule du profil :

Montage d’un partage réseau pour inspecter le contenu du partage de fichier Azure :

Vérification que la permission générée pour l’utilisateur de test est bien présente :

Afin de finaliser correctement la configuration des permissions pour les profils FSLogix, il est nécessaire de les restreindre pour plus de sécurité.

Etape III – Configurations des permissions NTFS Access Control Lists :

Depuis l’explorateur Windows, je constate que certaines permissions restent visibles, alors qu’elles ne devraient être retirées pour des questions de sécurité :

Je constate également l’impossibilité de modifier les permissions directement depuis Windows ou via une commande ICACLS :

Comme l’indique la documentation Microsoft ci-dessous, tout ne semble pas encore au point :

Travis Roberts rencontre d’ailleurs le même souci que moi :

Pour configurer les Windows ACLs, il sera donc nécessaire de passer par le menu Manage Access, visible depuis un portail Azure en préversion, comme le recommande Microsoft dans la documentation :

Le bouton Manage access est alors visible juste ici :

Ce menu n’est d’ailleurs pas visible dans le portail classique d’Azure :

L’affichage des permissions NTFS Access Control Lists configurées par défaut :

Les permissions pour FSLogix doivent alors être reconfigurées comme telles :

Cela donne ceci sur le partage de fichier FSLogix :

Les tests initiaux montrent que l’intégration fonctionne correctement entre FSLogix et Azure Virtual Desktop. Toutefois, quelques écarts apparaissent encore entre la documentation Microsoft et le comportement observé dans mon environnement, ce qui mérite d’être signalé dans le cadre de cette préversion.

Pour compléter mon analyse, il est intéressant de comparer les performances (IOPS et Throughput) entre plusieurs types de stockage, notamment ceux intégrés avec Entra ID.

Etape IV – Tests de performances :

J’ai souhaité comparé les performances entre différents types de stockage afin de bien comprendre l’impact ou non des performances avec cette jointure à Entra ID :

  • Partage de fichiers sur un compte de stockage Premium joint à Entra ID
  • Partage de fichiers sur un compte de stockage Premium non joint à Entra ID
  • Disque Premium SSD v2, configuré avec 30000 IOPS et 1200 de Throughput

Pour réaliser les mesures, nous utiliserons l’outil Diskspd :

DISKSPD est un outil que vous pouvez personnaliser pour créer vos propres charges de travail synthétiques. Nous utiliserons la même configuration que celle décrite ci-dessus pour exécuter des tests d’évaluation. Vous pouvez modifier les spécifications pour tester différentes charges de travail.

Microsoft Learn

Microsoft recommande d’utiliser l’utilitaire DiskSpd (https://aka.ms/diskspd) pour générer une charge sur un système de disques (stockage) et … pour mesurer les performances du stockage et obtenir la vitesse maximale disponible en lecture/écriture et les IOPS du serveur spécifique.

Windows OS Hub

Sur votre machine virtuelle de test, téléchargez l’exécutable via ce lien Microsoft, puis ouvrez l’archive ZIP téléchargée :

Copiez le contenu de l’archive dans un nouveau dossier créé sur le disque C :

L’exécutable se trouve dans le sous-dossier amd64 :

Les 2 étapes suivantes sont dédiées aux tests de performances des disques via l’application Diskspd. Microsoft met d’ailleurs à disposition un protocole similaire de tests juste ici :

  • Deux séries de tests sont conseillées pour exploiter le deux caractéristiques suivantes :
    • IOPS
    • Débit
  • Le changement entre ces deux séries se fera au niveau de la taille des blocs.

Commencez une première salve de tests pour déterminer les IOPS max pour chacun des espaces de stockage :

Partage de fichiers sur un compte de stockage Premium joint à Entra ID :

Partage de fichiers sur un compte de stockage Premium non joint à Entra ID :

Disque Premium SSD v2 configuré avec 30000 IOPS et 1200 de Throughput :

Ouvrez Windows PowerShell ISE, puis lancez les commandes des test suivantes, une à une ou à la chaîne, en modifiant les paramètres si besoin :

C:\SPD\amd64\diskspd.exe -d180 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L -c50G Y:\diskpsdtmp.dat > C:\SPD\amd64\IOPS-AvecEntraID.txt 

C:\SPD\amd64\diskspd.exe -d180 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L -c50G W:\diskpsdtmp.dat > C:\SPD\amd64\IOPS-SansEntraID.txt 

C:\SPD\amd64\diskspd.exe -d180 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L -c50G E:\diskpsdtmp.dat > C:\SPD\amd64\IOPS-PSSDv2.txt 

C:\SPD\amd64\diskspd.exe -d180 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L -c50G Y:\diskpsdtmp.dat > C:\SPD\amd64\Throughput-AvecEntraID.txt 

C:\SPD\amd64\diskspd.exe -d180 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L -c50G W:\diskpsdtmp.dat > C:\SPD\amd64\Throughput-SansEntraID.txt 

C:\SPD\amd64\diskspd.exe -d180 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L -c50G E:\diskpsdtmp.dat > C:\SPD\amd64\Throughput-PSSDv2.txt 

Les arguments utilisés pour diskspd.exe sont les suivants :

  • -d900 : durée du test en secondes
  • -r : opérations de lecture/écriture aléatoires
  • -w100 : rapport entre les opérations d’écriture et de lecture 100%/0%
  • -F4 : nombre de threads max
  • -o128 : longueur de la file d’attente
  • -b8K : taille du bloc
  • -Sh : ne pas utiliser le cache
  • -L : mesure de la latence
  • -c50G : taille du fichier 50 GB
  • E:\diskpsdtmp.dat : chemin du fichier généré pour le test
  • > IOPS-AvecEntra.txt : fichier de sortie des résultats

Une fois tous les tests terminés, les résultats sont alors compilés pour les 3 stockages :

ScenarioIOPSBandwidth MB/s
Avec Entra ID12,446.88299.95
Sans Entra ID15,032.54341.17
Premium SSD v220,378.311,167.25

Les résultats montrent que le Premium SSD v2 délivre les meilleures performances dans ton environnement, avec le plus haut niveau d’IOPS et de bande passante, suivi par le scénario Sans Entra ID, puis par le scénario Avec Entra ID qui obtient systématiquement les valeurs les plus faibles.

La différence entre les scénarios avec et sans Entra ID pourrait s’expliquer par la présence d’une couche d’authentification et de gestion de profils qui ajoute des opérations supplémentaires lors des accès disque, en particulier si le système doit interroger un service distant, valider un token, ou maintenir une session d’identité pour chaque opération liée au profil utilisateur.

Même si cette charge reste faible en théorie, elle peut introduire une latence additionnelle dans un flux d’I/O intensif, ce qui réduirait mécaniquement les IOPS et la bande passante observées.

Conclusion

Le support des identités cloud-only et externes pour Azure Virtual Desktop, associé à l’intégration de FSLogix, représente une évolution majeure dans l’écosystème Microsoft. Cette approche permet désormais de déployer des environnements VDI complets sans aucune dépendance à Active Directory, tout en simplifiant considérablement l’architecture.

Cette modernisation apporte davantage de flexibilité, réduit les contraintes opérationnelles et ouvre la voie à de nouveaux scénarios cloud-native, adaptés aussi bien aux entreprises qu’aux équipes projet, partenaires ou prestataires externes.

Bien que la fonctionnalité soit encore en préversion, elle laisse entrevoir un futur où les environnements virtualisés seront plus simples, plus économiques et mieux intégrés à l’identité Microsoft Entra.

Quelques nouveautés sur M365 Copilot

Microsoft 365 Copilot évolue constamment, et à un rythme très soutenu. Comme beaucoup, j’ai du mal à suivre ces changements en temps réel, car plusieurs facteurs entrent en jeu. D’abord, le temps nécessaire pour se tenir à jour représente déjà une contrainte importante. S’y ajoutent la diversité des canaux de communication utilisés par Microsoft pour annoncer les nouveautés, ainsi que les disparités de déploiement : certaines fonctionnalités sont disponibles plus tôt dans certains tenants ou pays que dans d’autres. Bref, chacun fait comme il peut, et c’est déjà pas mal.

Cela étant dit, j’aimerais prendre un moment pour faire le tour de quelques nouveautés que je trouve particulièrement intéressantes. Ces informations proviennent à la fois des notes officielles de Microsoft et de certaines chaînes YouTube qui font, il faut le reconnaître, un excellent travail de vulgarisation et de démonstration :

Mon objectif est donc de partager avec vous certaines de ces découvertes et, lorsque c’est possible, d’y ajouter quelques retours issus de mes propres tests :

Fonctionnalité I – Utilisez plus souvent GPT-5 :

Depuis plusieurs mois maintenant, GPT‑5 est désormais intégré comme modèle principal pour Copilot. L’utilisation de GPT-5 permet une réponse plus riche : meilleure compréhension du contexte, capacité à traiter des documents volumineux ou complexes :

Copilot Chat est en train de passer au dernier modèle d’IA générative d’OpenAI, le modèle GPT-5, en tant que LLM principal de prise en charge. Essayez GPT-5 avec vos invites Copilot en sélectionnant le bouton Essayer GPT-5 en haut à droite dans Copilot Chat.

Microsoft

Vous pouvez utiliser le bouton Essayer GPT-5 dans Copilot Chat que vous disposiez ou non d’une licence Microsoft 365 Copilot, mais l’accès peut être limité en période de forte charge.

L’activation du mode GPT-5 est visible en haut à droite de Copilot :

Quelques remarques :

  • Vous devez activer GPT-5 pour chaque nouvelle conversation.
  • Vous pouvez activer GPT-5 même après avoir commencé à saisir votre premier prompt, et cela sans en perdre la saisie,
  • Il n’est pas possible de basculer sur GPT-5 dès que la conversation a démarré.
  • Une fois GPT-5 activé, la conversation continuera de travailler avec lui :

Voici un exemple de prompt que je souhaite poser à GPT-4 et GPT-5 pour voir leur réponse et les comparer :

Agis comme un architecte cloud senior chargé de présenter à la direction d’une entreprise internationale (800 employés, multi-sites, multi-fuseaux) une proposition stratégique complète pour moderniser son environnement Microsoft 365.

Contexte : L’entreprise a une infrastructure hybride (Active Directory local, Exchange on-premises, quelques workloads déjà sur Azure).
Les équipes utilisent encore des outils locaux (fichiers partagés, VPN, emails internes) et peinent à collaborer efficacement à distance.
La direction veut réduire les coûts, améliorer la sécurité, et accélérer la collaboration avec Microsoft 365 et Azure AD/Entra ID.

Tâche : 
- Rédige un document de cadrage exécutif présentant :
- Une synthèse stratégique (valeur métier, enjeux, risques, bénéfices attendus)
- Une proposition d’architecture cible (identités, sécurité, collaboration, données, gouvernance)
- Un plan de transformation (étapes, jalons, gouvernance projet, rôles, communication interne)
- Des indicateurs de succès (KPIs), différenciant la vision IT et la vision métier
- Une conclusion exécutive résumant l’impact global de la transformation

Contraintes :

- Rédige avec un ton professionnel, synthétique et narratif.
- Le document doit sembler prêt à être présenté à un COMEX.
- Utilise la mise en page Markdown avec des titres, sous-titres et éventuellement des tableaux synthétiques.
- Sois précis mais fluide : évite les listes sèches et ajoute des transitions naturelles.

Et cela nous permet de sortir une comparaison des réponses données par Copilot en fonction de ces deux modèles, vu par ChatGPT :

  • Avec le même prompt, GPT-4 fait un très bon travail de structuration technique, il produit un livrable cohérent et complet.
  • GPT-5, lui, comprend le contexte exécutif : il ne se contente pas d’empiler des points, il raconte la transformation, hiérarchise l’information, et adapte le ton à une audience de direction.

Pourquoi devoir recliquer à chaque fois ?

Cela peut paraître agaçant, mais le bouton existe pour des questions économiques : cela permet d’éviter une activation automatique, et donc une meilleure maîtrise des coûts et des performances.

Fonctionnalité II – Explorer avec l’agent Researcher :

L’agent Researcher de Microsoft 365 Copilot s’apparente à un assistant de recherche avancé, spécialement conçu pour traiter des tâches complexes et multi-étapes.

Plutôt que de se contenter d’une réponse rapide à une question, l’agent Researcher croise vos contenus professionnels (documents, courriels, discussions, fichiers) avec des sources web fiables pour produire un rapport structuré : sections thématiques, visuels (graphiques, tableaux), et citations explicites des sources.

Researcher est donc particulièrement utile quand il s’agit de faire de la veille technologique, un benchmark, une analyse d’un domaine, ou l’élaboration d’un dossier que l’on pourra partager ou présenter :

Il diffère de la fonction de “chat classique” de Copilot : alors que celle-ci vise rapidité, synthèse simple ou support conversationnel, Researcher est optimisé pour un travail en profondeur avec plus de réflexion, plus de temps de traitement et un livrable plus riche.

Quand privilégier Research par rapport Chat classique :

  • Si tu dois préparer une réunion, un dossier stratégique ou un benchmark, Researcher va compiler et croiser les informations pertinentes bien au-delà de ce que le chat classique peut proposer.
  • Pour toute question nécessitant de vérifier, nuancer ou justifier avec des sources croisées et fiables, Researcher est clairement plus adapté.
  • ​Lorsque la rapidité n’est pas la priorité et qu’il te faut de la profondeur, de la précision et une vue d’ensemble.

Peut-être que le second agent, Analyst, pourrait aussi vous être utile :

Fonctionnalité III – Partagez vos prompts avec vos équipes

Historiquement, Microsoft 365 Copilot permettait déjà de sauvegarder des prompts dans une galerie personnelle, offrant ainsi la possibilité de retrouver facilement ses requêtes récurrentes et de les réutiliser :

Cette fonctionnalité a évolué pour aller plus loin : désormais, il est possible non seulement de conserver ses prompts, mais aussi de les partager avec une équipe, favorisant la collaboration et la cohérence dans l’usage des prompts au sein d’un groupe.

Commencez par sauvegarder un prompt dans la galerie personnelle :

Retournez dans la galerie afin de partager :

Sélectionnez d’une équipe spécifique :

Cela crée un nouvel onglet dans la galerie montrant les prompts partagés dans la galerie aux équipes :

Fonctionnalité IV – Activez Claude dans M365 Copilot :

Claude est un modèle d’intelligence artificielle développé par Anthropic, conçu pour offrir des capacités avancées de génération de texte, d’analyse et d’assistance contextuelle. Il se distingue par son approche axée sur la sécurité et la transparence, ce qui en fait un outil fiable pour les entreprises souhaitant intégrer l’IA dans leurs processus.

Depuis peu, il est possible d’activer Claude via le portail Microsoft 365 Admin Center. Cette fonctionnalité permet aux administrateurs de rendre Claude disponible pour les utilisateurs en quelques clics :

Une fois activé, le statut change dans la console, confirmant que Claude est opérationnel :

Voici l’interface avant activation, sans le bouton Claude :

Voici l’interface après activation, avec le bouton Claude :

Voici l’interface avec utilisation du modèle Claude :

Je souhaite en savoir un peu plus sur lui-même, et donc je lui pose la question sur le modèle utilisé :

Il en ressort plusieurs pistes de modèles envisagés :

Attention néanmoins une chose importante :

Lorsque votre organisation choisit d’utiliser un modèle Anthropic, elle accepte de partager ses données avec Anthropic afin d’alimenter les fonctionnalités. Ces données sont traitées en dehors de tous les environnements et contrôles d’audit gérés par Microsoft ; par conséquent, les accords clients de Microsoft, y compris les Conditions des produits et l’Addendum relatif au traitement des données, ne s’appliquent pas.

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Cela nous amène donc à se soumettre aux règles de traitement des données émises par Anthropic :

Pour évaluer l’impact de Claude, un prompt a été testé avec et sans Claude :

Who are the key players on the [Stade Toulousain / La Rochelle] rugby team, and what are their 2025 Top 14 stats — including appearances, tries, tackles, points, and how long they've been with the club?

Prompt avec Researcher et Claude :

Prompt avec Researcher sans Claude :

L’objectif est de comparer les réponses et d’identifier les différences de raisonnement entre Research, et Research + Claude via l’analyse de chatGPT-5 :

Ce test met en évidence la valeur ajoutée de Claude en termes de précision et de contextualisation :

CritèreKey Players and 2025 Top 14 JLO.docxKey Players and 2025 Top 14 ANNA.docx
Structure du texteExplicative, incomplète, avec excuses techniques.Structurée, complète, avec tableaux et données détaillées.
Niveau de donnéesGénéralités (meilleurs marqueurs du championnat, sources officielles citées, pas de chiffres précis par joueur).Statistiques chiffrées par joueur, par équipe (apparitions, essais, plaquages, points, année d’arrivée).
Style de tonExcuses, proposition d’alternatives, formulation prudente et narrative.Informatif, orienté data, structuré en tableaux avec contexte analytique.
Sources citéesLNR.fr, All.Rugby, Ultimate Rugby, RugbyPass (mais sans données concrètes).LNR.fr et sources officielles, mentionnées à la fin de chaque section.
Degré de complétudeFaible : pas de données par joueur.Élevé : tableau complet pour Toulouse et La Rochelle.
LangageRédigé à la première personne (“I apologize”, “Would you like me to…”).Neutre et objectif (“Below is the full Toulouse squad…”).
Style d’IA reconnaissableTypique d’un agent de type Claude (Anthropic) : ton empathique, explicatif, s’excuse pour limitations.Typique d’un agent Research classique / GPT : structuration analytique, données brutes et tables.

chatGPT-5 identifie très facilement le fonctionnement de Researcher avec et sans Claude :

FichierType probable de générationJustification
Key Players and 2025 Top 14 JLO.docx🧠 Claude (Anthropic)Ton conversationnel, excuses, impossibilité d’accéder aux données, approche narrative typique d’Anthropic.
Key Players and 2025 Top 14 ANNA.docx🔍 Research classique (type OpenAI)Présentation analytique, structuration en tableaux complets, ton factuel et format de rapport structuré.

Fonctionnalité V – Créez une conversation de groupe Teams à la suite de prompts :

Une fois la conversation démarrée avec Copilot, un bouton apparaît en haut à droite. Il permet la création nouveau groupe de conversation avec l’IA et d’autres personnes :

Copilot vous demande le nom des participants à ce nouveau groupe de conversation, ainsi que la longueur de l’historique de conversation Copilot :

Une fois le nouveau groupe de conversation créé, celui-ci est accessible directement depuis Teams :

Les membres de ce nouveau groupe de conversation sont visibles et l’IA en fait bien partie :

Fonctionnalité VI – Activer le programme Microsoft Frontier pour Copilot :

Le mode Frontier n’est pas une simple option, mais fait partie d’un programme Microsoft d’initiative d’accès anticipé aux fonctionnalités expérimentales de Microsoft 365 Copilot :

  • Il permet aux utilisateurs sélectionnés (avec une licence Copilot) de tester des capacités IA avancées avant leur disponibilité générale.
  • L’objectif est de recueillir des retours pour améliorer les fonctionnalités avant leur lancement officiel.

Les fonctionnalités Frontier sont disponibles pour tous les clients Microsoft 365 disposant d’une licence Copilot. Les paramètres d’administration de votre organisation peuvent déterminer qui peut accéder et utiliser les fonctionnalités Frontier.

De plus, les personnes ayant un abonnement Microsoft 365 Personnel, Famille ou Premium peuvent également accéder et utiliser les fonctionnalités Frontier.

Il existe deux principales façons d’essayer les fonctionnalités Frontier :

  • Agents Frontier : Suivez les étapes indiquées dans « Accéder aux agents Frontier ».
  • Fonctionnalités principales des applications Microsoft : Suivez les étapes indiquées dans « Accéder aux fonctionnalités principales des applications Microsoft ».

L’activation du mode Frontier se fait via le portail Microsoft 365 Admin Center. Cette fonctionnalité permet aux administrateurs de le rendre disponible pour certains utilisateurs en quelques clics :

Définissez les utilisateurs concernés par les tests de Frontier :

Il faut compter plusieurs heures avant de voir apparaître les agents et les modes agents apparaître dans les environnements de vos utilisateurs :

Voici par exemple les agents Frontier disponibles :

L’autre fonctionnalité est le mode agent, disponibles sur Word ou Excel :

Le mode agent dans Word vous permet d’utiliser Copilot de manière plus interactive. Dites simplement à Copilot ce que vous voulez, par exemple « résumer les commentaires récents des clients et mettre en évidence les tendances clés », et il rédigera, affinera et mettra en forme votre document pour vous.

L’écriture devient une conversation : vous vous concentrez sur vos idées et Copilot gère les détails avec les styles et la mise en forme intégrés de Word. 

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Il est possible de demander à Copilot de rédiger, reformuler ou compléter des sections. L’IA pose des questions pour clarifier et améliore le contenu jusqu’à ce que l’on soits satisfait. C’est ce que Microsoft appelle le vibe writing :

Le mode Agent transforme Word en un espace de travail interactif où tu peux collaborer avec l’IA de manière conversationnelle, plutôt que par des commandes ponctuelles :

Fonctionnalité VII – Créez vos applications grâce à l’agent App Builder :

App Builder est un agent intégré à Microsoft 365 Copilot, disponible via le programme Frontier :

App Builder, un agent qui fonctionne avec Microsoft Copilot, transforme vos idées en applications. Aucun codage requis ! Il suffit de décrire ce dont vous avez besoin, et une application personnalisée est générée pour vous.

Quels types d’applications pouvez-vous créer ? Les possibilités sont infinies : créez une application RSVP pour des événements, une application de gestion des dépenses pour soumettre vos frais, une application pour organiser et gérer des scrums, et bien plus encore !

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Depuis le portail Microsoft 365 Chat, vous pouvez ajouter cet agent très facilement :

Il suffit ensuite de lui demander de créer votre application, comme « Crée une app pour suivre les incidents » :

Et l’agent commence à se mettre au travail :

Quelques minutes plus tard, un premier résultat apparaît :

Comme avec tout autre agent, la conversation doit continuer afin de lui demander de faire des améliorations ou des corrections :

Un site SharePoint est même créé afin de stocker les informations de l’application, sous forme de listes :

Je teste l’application via l’ajout d’une nouvelle saisie, puis je sauvegarde :

La nouvelle saisie est bien présente :

Elle est également retranscrite dans la liste SharePoint :

Certaines demandes se terminent en erreur, mais App Builder arrive à effectuer les corrections :

Une fois l’application terminée, je peux mettre à jour la nouvelle version si je suis satisfait des modifications :

Pour le moment, l’application créée via App Builder reste uniquement accessible via ce dernier, mais peut être lancée, partagée ou modifiée :

Conclusion

À travers ces différentes fonctionnalités, une tendance se dessine : Microsoft 365 Copilot devient moins un simple assistant conversationnel et davantage un environnement complet d’agents capables d’explorer, d’analyser, de créer et de collaborer au rythme des besoins.

Les modèles disponibles, les capacités étendues de Researcher, l’arrivée d’App Builder ou encore l’ouverture aux modèles tiers enrichissent l’écosystème, tout en demandant une veille constante tant les évolutions sont rapides.

Ce panorama illustre surtout une chose : chacun peut désormais adapter Copilot à ses usages, qu’il s’agisse de mieux comprendre un sujet, de structurer un livrable, d’automatiser un processus ou de tester des fonctionnalités avant leur mise à disposition générale.

Configurez le presse-papier dans AVD/W365

Depuis la mi-2025, Microsoft renforce progressivement les paramètres de sécurité par défaut dans ses environnements Windows 365 et Azure Virtual Desktop (AVD). L’un des changements les plus visibles pour les administrateurs et utilisateurs concerne la redirection du presse-papiers (clipboard), désormais désactivée par défaut dans les nouvelles configurations.

Cette évolution, alignée avec la Microsoft Secure Future Initiative (SFI), vise à limiter les risques d’exfiltration de données et à uniformiser la posture de sécurité entre Windows 365 et AVD.
Mais concrètement, comment ce changement s’applique-t-il ? Quels paramètres contrôlent réellement le comportement du presse-papiers ? Et comment vérifier la configuration effective entre les deux couches (Propriétés RDP et stratégies GPO/Intune) ?

Dans mon précédent article, publié fin 2024, je présentais les options de durcissement du presse-papiers AVD via Intune et les propriétés RDP. Depuis mi-2025, Microsoft est passé d’une approche configurable à une approche imposée par défaut : les redirections (presse-papiers, lecteurs, USB, imprimantes) sont désormais désactivées nativement dans Windows 365 et AVD. Ce qui était un bon réflexe de sécurité devient aujourd’hui la norme.

Une excellente référence pour cette mise à jour est l’article de Dieter Kempeneers, Configure Advanced Clipboard AND Drive Redirection for AVD and Windows 365, dans lequel il détaille non seulement la désactivation par défaut des redirections (presse-papiers, lecteurs, imprimantes) sur les nouveaux hôtes AVD et les Cloud PC Windows 365, mais aussi la façon d’en réactiver certains comportements de façon granulaire.

Dans ce nouvel article, je décortique la logique de redirection RDP, les nouvelles valeurs par défaut introduites par Microsoft, et surtout, les implications pratiques pour vos déploiements et modèles AVD / Windows 365.

Depuis quand Microsoft a changé la règle du presse-papier pour Windows 365 ?

Microsoft a introduit de nouveaux paramètres de sécurité par défaut pour Windows 365 Cloud PCs le 18 juin 2025 :

Windows 365 renforce la sécurité des PC cloud en désactivant par défaut les redirections du presse-papiers, des lecteurs, des périphériques USB et des imprimantes pour tous les PC cloud nouvellement provisionnés et reprovisionnés. Cette modification minimise le risque d’exfiltration de données et d’injection de logiciels malveillants, ce qui offre une expérience plus sécurisée et s’aligne sur le principe de l’initiative Microsoft Secure Future Initiative (SFI) visant à activer et à appliquer par défaut les protections de sécurité.

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Un message sous forme de bandeau est bien visible lors de la création d’une police de provisionnement Windows 365 :

D’ailleurs, la police de configuration de sécurité appelée Windows 365 Security Baseline et disponible sur Intune contient bien une restriction qui concerne les lecteurs, donc, de facto, le transfert de fichiers :

Est-ce que cette restriction concerne aussi Azure Virtual Desktop ?

Oui, les nouveaux pools d’hôtes Azure Virtual Desktop sont aussi concernés par ce renforcement :

Cette modification des paramètres par défaut de redirection sera bientôt effective. Afin d’aider les administrateurs informatiques à s’y préparer, une bannière pouvant être ignorée s’affichera sur la page d’accueil « Créer un pool d’hôtes » du portail Azure. Cette bannière informera les administrateurs des nouveaux paramètres par défaut pour les nouveaux pools d’hôtes et fournira des liens vers la documentation expliquant comment les remplacer en modifiant les propriétés RDP du pool d’hôtes une fois celui-ci créé.

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Remarque : pour les pools d’hôtes existants, aucune modification ne sera apportée à la configuration de redirection en votre nom. Cependant, nous vous recommandons de renforcer la sécurité des paramètres en désactivant les redirections qui ne sont pas nécessaires. Pour effectuer ces modifications, consultez la section relative à la redirection des appareils dans la documentation sur les propriétés RDP.

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Voici la nouvelle option de configuration RDP mise par défaut, et visible dans les propriétés du pool d’hôtes AVD :

D’ailleurs, la police de configuration de sécurité appelée Security Baseline for Windows 10 and later et disponible sur Intune contient bien une restriction qui concerne les lecteurs, donc de facto le transfert de fichiers :

Qu’est-ce que cela change pour mes futures créations AVD et Windows 365 ?

  • Pour AVD : pour tout nouveau pool d’hôtes créé après la date de changement, les redirections de presse-papier, lecteurs, USB et imprimantes seront désactivées par défaut.
  • Pour Windows 365 : idem pour tous les Cloud PCs nouvellement provisionnés ou reprovisionnés : les mêmes redirections sont désactivées par défaut.

Impact : vos modèles, templates ou polices qui s’appuyaient sur ces redirections devront être revus. Si vous aviez des scénarios utilisateur où l’on transférait facilement du contenu local vers le poste cloud, il faudra anticiper ce nouveau comportement.

Comment identifier la configuration actuelle des postes ?

Le comportement dépend de deux couches complémentaires. Le serveur RDP n’impose pas unilatéralement la redirection : il la négocie avec le client en fonction de ces deux niveaux :

  1. Le client (.rdp / Propriétés RDP AVD) détermine ce qui est demandé ou refusé pour la session. Exemple : redirectclipboard:i:0 dans les propriétés RDP d’un host pool.
  2. Le serveur (Policies / GPO / Intune) définit ce qui est autorisé ou interdit de manière globale sur la machine. Exemple : fDisableClipboard dans le registre des stratégies.

Première couche : configuration client / RDP Properties :

Ces valeurs correspondent à la configuration du service RDP. Elles sont mises à jour lorsque tu modifies les RDP Properties d’un host pool dans AVD, par exemple :

Set-AzWvdHostPool -Name "pool1" -CustomRdpProperty "redirectclipboard:i:0"

Lorsqu’une session RDP s’ouvre :

  • Le Remote Desktop Agent (ou rdpinit.exe) initialise la session avec les paramètres .rdp transmis par le broker AVD.
  • Ces paramètres ne sont pas écrits dans le registre immédiatement.

Seconde couche : configuration serveur / Polices :

Pour consulter les paramètres imposés par une stratégie locale, GPO ou Intune :

Computer\HKEY_LOCAL_MACHINE\SOFTWARE\Policies\Microsoft\Windows NT\Terminal Services

Ces valeurs représentent la couche de gouvernance :

  • Elles sont prioritaires sur les paramètres locaux et sont appliquées au démarrage du service TermService.
  • Elles déterminent ce qui est autorisé ou interdit globalement sur la machine, indépendamment des paramètres envoyés par le .rdp.

La configuration peut se faire très facilement depuis une police de configuration Intune :

Interaction entre les deux couches :

Le comportement effectif correspond toujours à la configuration la plus restrictive :

Policy (serveur)RDP Property (client/session)Résultat final
AutoriseInterdit (redirectclipboard:i:0)❌ Redirection désactivée
InterditAutorise (redirectclipboard:i:1)❌ Redirection désactivée
AutoriseAutorise✅ Redirection active

Résultats de tests : comportement réel du presse-papiers RDP

Pour mieux comprendre ces nouveaux paramètres de redirection du presse-papiers, j’ai réalisé une série de tests sur plusieurs configurations RDP (AVD et Windows 365).

Le but était de vérifier quels types de données (texte, image, HTML, binaire, etc.) pouvaient être copiés dans chaque sens selon les paramètres du serveur et du client.

Les couches de configuration RDP :

Les deux couches peuvent définir différentes valeurs, mais elles ne s’écrasent pas : le moteur RDP évalue d’abord la police, puis les propriétés RDP :

CoucheRôle
1. Configuration RDP Paramètres appliqués au niveau du service RDP local. C’est ce qu’utilise la session à l’exécution. Modifié par les propriétés RDP d’un host pool AVD.
2. Policy configuration (GPO / Intune)Paramètres de gouvernance. Écrits par une stratégie (GPO/MDM) et prioritaires sur la configuration locale.

Niveaux de granularité (SCClipLevel / CSClipLevel) :

Les valeurs SCClipLevel et CSClipLevel permettent aussi d’affiner très précisément la redirection dans chaque sens :

  • SC (Server → Client) : copier du cloud vers le poste local.
  • CS (Client → Server) : copier du poste local vers le cloud.
NiveauFormats autorisésExemple
0Aucune redirectionBlocage total
1Texte brut uniquementCopier/coller texte simple
2Texte brut + imagesExemple : capture d’écran
3Texte brut + images + RTFTexte formaté (Word, Outlook)
4+ HTMLCopier/coller depuis un navigateur

Comment cela se voit pour Windows 365 ?

Voici un récapitulatif des différents tests effectués, en modifiant les propriétés pour AVD ou Windows 365 :

Et voici le détail de ces tests avec les configurations Intune appliquées pour impacter le registre Windows :

Computer\HKEY_LOCAL_MACHINE\SOFTWARE\Policies\Microsoft\Windows NT\Terminal Services

Test A – Clipboard redirection isn’t available : Le presse-papiers est complètement désactivé côté session RDP. Aucun copier/coller ne fonctionne dans aucun sens :

Test B – Clipboard redirection is available : Le presse-papiers est activé côté session RDP. Le copier/coller fonctionne dans les deux sens :

Test C – Do not allow Clipboard redirection Disabled (fDisableClip=0). Le comportement dépend donc de la configuration du fichier .rdp, qui est activé. Le copier/coller fonctionne dans les deux sens :

Test D – Do not allow Clipboard redirection Enabled (fDisableClip=1). Blocage complet du copier/coller, même si le .rdp autorise la redirection :

Test E – Do not allow Clipboard redirection Disabled (fDisableClip=0), comme la configuration du fichier .rdp, qui est activé. Disable clipboard transfers from session host to client (SCClipLevel=0) et inversement (CSClipLevel=0). Aucun copier-coller descendant ou montant n’est possible :

Test F – Allow plain text : Autorise uniquement le texte brut (SCClipLevel=1 / CSClipLevel=0 / fDisableClip=0). Le copier/coller d’images fonctionne du host vers le client, mais pas inversement, et pas d’images ni de formats enrichis :

Test G – Allow plain text and image : Autorise texte brut + images (SCClipLevel=2 / CSClipLevel=0 / fDisableClip=0). Le copier/coller d’images fonctionne du host vers le client, mais pas inversement :

Test H – Ajoute le support du Rich Text (SCClipLevel=3 / CSClipLevel=0 / fDisableClip=0). Le copier/coller de texte et d’images fonctionne, mais pas HTML ni formats binaires. Le copier/coller d’images fonctionne du host vers le client, mais pas inversement :

Test I – Allow plain text, images, Rich Text Format and HTML. Ajoute HTML (SCClipLevel=4 / CSClipLevel=0 / fDisableClip=0). Formats binaires toujours bloqués. Le copier/coller d’images fonctionne du host vers le client, mais pas inversement :

Test J – Allow plain text, images, Rich Text Format, HTML and Binary. Autorise tous les formats, y compris binaires (CSClipLevel=0 / fDisableCdm=0 / fDisableClip=0). Tous les copier/coller possibles du host vers client :

Test K – Allow plain text (inverse direction). Même logique que F mais appliquée au client → host (SCClipLevel=0 / CSClipLevel=1 / fDisableClip=0). Seul le texte brut passe du poste local vers le cloud :

Test L – Allow plain text and images (inverse direction). Autorise texte et images du client vers la session (SCClipLevel=0 / CSClipLevel=2 / fDisableClip=0) :

Test M – Allow plain text, images and Rich Text Format (inverse direction). Ajoute RTF côté client → host (SCClipLevel=0 / CSClipLevel=3 / fDisableClip=0). HTML et binaire toujours bloqués :

Test N – Allow plain text, images, Rich Text Format and HTML (inverse direction). Permet HTML du client vers la session (SCClipLevel=0 / CSClipLevel=4 / fDisableClip=0) :

Test O – Allow plain text, images, Rich Text Format, HTML and Binary (inverse direction). Autorise tous les formats, y compris binaires (SCClipLevel=0 / fDisableCdm=0 / fDisableClip=0). Tous les copier/coller possibles du client vers le host :

Conclusion

La désactivation par défaut des redirections RDP dans Windows 365 et AVD s’inscrit dans une tendance claire : un durcissement progressif des environnements cloud Windows pour tendre vers le secure by default.

Pour les architectes et administrateurs, cela signifie qu’il faut désormais anticiper ce comportement dans les modèles de provisionnement, les recommandations Intune et les templates de pools AVD.

Le presse-papiers, souvent considéré comme un simple confort utilisateur, devient un point de contrôle important dans la stratégie de sécurité : il faut choisir entre flexibilité et maîtrise du flux de données entre les environnements locaux et cloud.

En maîtrisant les deux couches de configuration (Propriétés RDP et polices GPO/MDM) et les niveaux SCClipLevel / CSClipLevel, vous pouvez adapter finement le niveau de redirection autorisé, du simple texte brut jusqu’à la copie complète de formats binaires.

En résumé : ce changement n’est pas une contrainte, mais une opportunité d’élever le niveau de sécurité sans perdre la visibilité sur le fonctionnement interne du protocole RDP.

AVD encore sous Windows 10 22H2 ?

Pourquoi, en 2025, mettre à jour son AVD ronronnant encore et toujours sous Windows 10 22H2 ? Windows 10 ou 11, comme leurs prédécesseurs, reçoivent régulièrement plusieurs types de mises à jour (sécurité, correctifs de bugs, feature update, pilotes, …) . Bien que les Extended Security Updates soient gratuites pour les environnements AVD ou Windows 365 pendant encore une année, il ne faudrait pas trop traîner non plus. Mais … attention à BitLocker !

Voici d’ailleurs le lien vers la FAQ Microosft des Extended Security Updates (ESU) pour Windows 10.

Sous Windows 11, la fréquence des Feature Updates a changé par rapport à Windows 10. Depuis 2022, Microsoft publie une seule Feature Update par an, généralement au second semestre (H2) :

  • 21H2 → sortie en octobre 2021
  • 22H2 → sortie en septembre 2022
  • 23H2 → sortie en octobre 2023
  • 24H2 → sortie en septembre/octobre 2024

Mais, Microsoft ne maintient pas indéfiniment ses produits. La transition vers des versions plus récentes est donc inévitable :

SystèmeÉditionVersionDate de fin de support / fin de maintenance
Windows 10Windows 10 Enterprise
Windows 10 Enterprise multi-session
Windows 10 Education,
Windows 10 IoT Enterprise
20H29 Mai 2023
Windows 10Windows 10 Home
Windows 10 Pro
Windows 10 Pro Edu
Windows 10 Pro workstation
21H213 juin 2024
Windows 10Enterprise
Education
Home
Pro
Enterprise 2015 LTSB
IoT Enterprise LTSB 2015
22H214 octobre 2025
Windows 10Enterprise and IoT Enterprise LTSBex. LTSC 202112 janvier 2027
Windows 11Windows 10 Home
Windows 10 Pro
Windows 10 Pro Edu
Windows 10 Pro workstation
21H210 octobre 2023
Windows 11Windows 10 Home
Windows 10 Pro
Windows 10 Pro Edu
Windows 10 Pro workstation
22H28 octobre 2024
Windows 11Windows 10 Home
Windows 10 Pro
Windows 10 Pro Edu
Windows 10 Pro workstation
23H211 novembre 2025
Windows 11Windows 10 Home
Windows 10 Pro
Windows 10 Pro Edu
Windows 10 Pro workstation
24H213 Octobre 2026
Windows 11Windows 10 Home
Windows 10 Pro
Windows 10 Pro Edu
Windows 10 Pro workstation
25H212 Octobre 2027

Les versions Entreprise de Windows 11 ont toute une année de service en plus que leurs homologues respectives en version pro.

Comment les versions de Windows 10/11 sont disponibles sous Azure ?

Lors de la création d’une machine virtuelle sous Azure, Microsoft propose toujours plusieurs versions de Windows 10 ou 11, accessibles via le Marketplace Azure :

Un menu déroulant propose différentes versions et générations (Il est important de vérifier que la VM sélectionnée réponde aux conditions (hardware, Gen2, virt-TPM, Secure Boot…) car toutes les séries de VMs ne sont pas compatibles) :

On peut noter qu’il y a donc distinction entre les éditions clients (Pro, Enterprise). De plus, certaines images sont destinées à des usages spécifiques comme Windows 11 Enterprise multi‑session.

Qu’est-ce qu’Azure Update Manager, et peut-il m’aider ?

Azure Update Manager (AUM) est un service de Microsoft disponible sur Microsoft Azure, conçu pour gérer et superviser les mises à jour logicielles (patches) des machines, tant sous Windows que sous Linux, dans des environnements Azure, sur-premises ou multicloud via Azure Arc.

Grâce à Azure Update Manager, vous allez pouvoir :

  • Superviser la conformité des mises à jour pour les machines Windows et Linux, qu’elles soient dans Azure ou connectées via Azure Arc (on-premises ou multicloud).
  • Planifier des fenêtres de maintenance pour appliquer les patches.
  • Déployer un patch à la demande, ou d’un déploiement automatique selon une plage horaire définie.
  • Mettre en œuvre des mises à jour critiques et les suivre via le monitoring.
  • Gérer les droits via la granularité d’accès (RBAC) et d’autres fonctions de gouvernance Azure.

En ce qui concerne une machine virtuelle Azure avec un OS sous Windows 11, Microsoft est très clair sur ce point :

Automation Update Management ne fourni pas de prise en charge pour l’application de patchs à Windows 10 et 11. Il en va de même pour le Gestionnaire de mises à jour Azure. Nous vous recommandons d’utiliser Microsoft Intune comme solution pour maintenir les appareils Windows 10 et 11 à jour.

Microsoft Learn

Peut-on faire une upgrade d’une VM Azure Windows 10 existante ?

Oui, mais avant d’aller plus loin, sachez que Microsoft recommande déjà de ne pas le faire 🤣

Le processus de cet article entraîne une déconnexion entre le plan de données et le plan de contrôle de la machine virtuelle.

Les fonctionnalités Azure telles que la mise à jour corrective automatique de l’invité, les mises à niveau automatiques de l’image du système d’exploitation, la mise à jour corrective à chaud et le Gestionnaire de mise à jour Azure ne seront pas disponibles.

Pour utiliser ces fonctionnalités, créez une machine virtuelle à l’aide de votre système d’exploitation préféré au lieu d’effectuer une mise à niveau sur place.

Microsoft Learn

Microsoft ne recommande donc pas de faire une mise à niveau sur place pour une machine virtuelle Windows 10 ou 11 dans Azure pour des raisons techniques et structurelles.

Une mise à niveau sur place modifie profondément le système d’exploitation à l’intérieur de la VM sans qu’Azure en soit informé.

Résultat : La machine continue d’exister dans Azure avec les anciennes métadonnées d’image (Publisher, Offer, Plan, version, etc.), ce qui empêche Azure de reconnaître la nouvelle version de l’OS.

Et cela pose un ensemble de problèmes :

  • de gestion du cycle de vie
  • de sécurité et conformité (Azure Security Center/Azure Policy peuvent se tromper sur la version de l’OS)
  • du support Microsoft, car ce dernier s’appuie sur l’image déclarée dans Azure

Mais Microsoft propose pourtant la mise à niveau pour Windows Server ?

Il existe bien une procédure d’upgrade sur place pour Windows Server pour une VM Azure :

Passer d’une version antérieure de Windows Server à une version plus récente tout en conservant les rôles, données et applications.

Que recommande alors Microsoft pour gérer une MAJ sur Windows 10 ?

Microsoft recommande donc de créer une nouvelle VM avec le système d’exploitation cible, car les mises à jour directes peuvent empêcher certaines fonctionnalités Azure de fonctionner correctement.

Donc, la meilleure pratique consiste à :

  1. Déployer une nouvelle VM avec l’image du nouvel OS supporté.
  2. Migrer les applications, données, configurations vers cette nouvelle VM.
  3. Valider le bon fonctionnement, puis retirer l’ancienne VM.

Plusieurs vidéos tutorielles existent sur Internet pour proposer des mises à jour depuis Windows 10 :

Et quid du passage de la 22H2 à la 24H2 ?

Si malgré tout vous devez conserver votre image de base et effectuer une mise à jour vers Windows 11 24H2, vous risquez de rencontrer un problème de démarrage après la capture de votre image après un sysprep.

Lors du passage de Windows 10 22H2 ou Windows 11 22H2 vers la version 24H2, plusieurs administrateurs ont rencontré des écrans bleus ou des erreurs EFI (0xc000000f) juste après la capture d’image via Sysprep.

Le problème provient d’un bug dans le processus de Sysprep, qui modifie la configuration BCD lorsque BitLocker (ou le chiffrement automatique du périphérique) est actif.

Et le souci se manifeste à nouveau si on réactive BitLocker sans avoir corrigé la configuration BCD.

Résultat : l’image capturée devient partiellement chiffrée et inutilisable au déploiement.

Ce souci de démarrage est d’ailleurs confirmé dans les journaux de diagnostic Azure :

Pas de workaround possible ?

Pour éviter cela, il faut désactiver BitLocker avant le Sysprep. Une fois l’image déployée, BitLocker peut être réactivé proprement après correction de la configuration BCD. Ce comportement est spécifique aux builds 26100.x (Windows 11 24H2 et LTSC 2024) .

Voici d’abord une comparaison de l’état de BitLocker sur deux machines virtuelles Azure :

  • A droite : Windows 10 Multi-session 22H2
  • A gauche : Windows 11 Multi-session 24H2

La désactivation de BitLocker doit donc être complète et certaine avant de lancer Sysprep, sous peine de le voir se réactiver.

Afin de voir ce qu’il est possible de faire pour résoudre le souci de BitLocker , je vous propose au travers de cet article un pas à pas sur le processus complet :

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Pour réaliser ces tests de mise à jour de VM, il vous faudra disposer de :

  • Un abonnement Azure valide
  • Un tenant Microsoft

Afin d’être sûr des impacts de nos différentes actions, je vous propose de commencer par la création d’une machine virtuelle à partir d’une image Windows 10/11 multi-session en 22H2, que nous allons mettre à jour dans la foulée.

Etape I – Création d’une VM W10 Multi-session 22H2 + MAJ 24H2 :

Pour cela, je commence par créer une machine virtuelle Azure en Windows 10 en 22H2 :

Une fois la machine virtuelle déployée, je vérifie la présence de mon application et de ma version actuelle de Windows :

J’ouvre PowerShell ISE en mode administrateur afin de vérifier l’état actuel de BitLocker :

  • Get-Service BDESVC : affiche l’état du service BitLocker Drive Encryption Service, qui gère le chiffrement BitLocker sur Windows.
  • manage-bde -status : affiche le statut détaillé du chiffrement BitLocker sur tous les lecteurs du système.
  • (Get-ComputerInfo).WindowsVersion : retourne la version majeure de Windows (ex. 10, 11, etc.).
  • (Get-ComputerInfo).OsBuildNumber : affiche le numéro de build du système d’exploitation Windows.
  • (Get-ComputerInfo).WindowsBuildLabEx : fournit la version complète du build Windows avec des informations additionnelles (branche, révision, date de compilation).
Get-Service BDESVC

manage-bde -status

(Get-ComputerInfo).WindowsVersion
(Get-ComputerInfo).OsBuildNumber
(Get-ComputerInfo).WindowsBuildLabEx

Je télécharge ensuite l’ISO Windows 11 24H2 depuis Visual Studio :

Je lance l’installation de Windows 11 en 24H2 :

Je vérifie le maintien de la version Multi-session, puis je démarre l’installation :

L’installation progresse lentement mais sûrement :

Afin de m’assurer que la mise à jour est terminée, je vérifie les journaux de diagnostic Azure pour confirmer le bon démarrage de la machine virtuelle :

Je me connecte via Azure Bastion et je vérifie le statut de BitLocker :

Get-Service BDESVC

manage-bde -status

(Get-ComputerInfo).WindowsVersion
(Get-ComputerInfo).OsBuildNumber
(Get-ComputerInfo).WindowsBuildLabEx

Le service de BitLocker BDESVC est maintenant démarré en 24H2 :

Je lance les commandes suivantes pour arrêter le service BitLocker BDESVC, mais aussi pour bloquer son changement de statut lors du sysprep :

# 1. Empêcher toute activation BitLocker automatique
reg add "HKLM\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\BitLocker" /v PreventDeviceEncryption /t REG_DWORD /d 1 /f

# 2. Désactiver le service BitLocker
Set-Service -Name BDESVC -StartupType Disabled

# 3. Stopper le service s’il est actif
Stop-Service -Name BDESVC -Force

# 4. Vérifier que tout est propre
Get-Service BDESVC
manage-bde -status

La machine virtuelle est maintenant prête pour la capture. Avant cela je pourrais effectuer un snapshot. Je décide de continuer avec la commande Sysprep.

Etape II – Capture de l’image Windows 11 24H2 :

Je lance la commande Sysprep pour capturer cette nouvelle image 24H2 :

C:\Windows\System32\Sysprep\sysprep.exe /quiet /generalize /oobe /mode:vm /shutdown

Une fois Sysprep terminé, j’arrête complètement la machine pour qu’elle soit désallouée, puis je lance l’action de capture de l’image depuis le portail Azure :

Je crée une nouvelle image au sein de ma Azure Compute Gallery :

Avec cette nouvelle image en place, je déclenche la création d’une nouvelle machine virtuelle 24H2 à partir de celle-ci :

La nouvelle machine virtuelle est fonctionnelle, et cela est confirmé dans les journaux de diagnostic Azure :

Etape III – Réactivation de BitLocker :

Une fois la VM créée, je m’y connecte via Azure Bastion, puis je lance la vérification initiale de l’état du service BitLocker et du chiffrement :

Write-Host "=== Vérification initiale ===" -ForegroundColor Cyan
Get-Service BDESVC
manage-bde -status
Write-Host "WindowsVersion: $((Get-ComputerInfo).WindowsVersion)"
Write-Host "OS Build: $((Get-ComputerInfo).OsBuildNumber)"
Write-Host "BuildLabEx: $((Get-ComputerInfo).WindowsBuildLabEx)"
Write-Host ""
Start-Sleep -Seconds 3

Le statut du service BitLocker est toujours sur OFF comme attendu, et le disque OS se trouve toujours dans un état de déchiffrement :

Avant de pouvoir chiffrer le disque OS, nous avons besoin de corriger la configuration de BCD.

Je vérifie la configuration actuelle du BCD, corrige les entrées BCD liées à la partition système et au diagnostic mémoire :

# --- Vérifie le BCD avant correction
Write-Host "=== BCD avant correction ===" -ForegroundColor Yellow
cmd /c "bcdedit /enum"
Write-Host ""
Start-Sleep -Seconds 2

# --- Corrige les entrées BCD (selon le bug 24H2 /generalize)
Write-Host "=== Correction BCD ===" -ForegroundColor Cyan
cmd /c "bcdedit /set {current} osdevice partition=C:"
cmd /c "bcdedit /set {current} device partition=C:"
cmd /c "bcdedit /set {memdiag} device partition=\Device\HarddiskVolume3"
Write-Host "BCD corrigé."
Write-Host ""
Start-Sleep -Seconds 2

# --- Vérifie le BCD après correction
Write-Host "=== BCD après correction ===" -ForegroundColor Green
cmd /c "bcdedit /enum"
Write-Host ""
Start-Sleep -Seconds 2

La correction est bien visible sur cette seconde partie de l’écran :

Je supprime la clé de registre PreventDeviceEncryption si elle est présente, je rétablis le service BitLocker en mode manuel, je le démarre, puis je contrôle à nouveau l’état du service BDESVC et de BitLocker :

# --- Nettoyage de la clé PreventDeviceEncryption
Write-Host "=== Suppression clé PreventDeviceEncryption ===" -ForegroundColor Cyan
reg delete "HKLM\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\BitLocker" /v PreventDeviceEncryption /f | Out-Null
Write-Host "Clé supprimée (si existante)."
Start-Sleep -Seconds 2

# --- Rétablir le service BitLocker (manuel + démarrage)
Write-Host "=== Réactivation du service BitLocker ===" -ForegroundColor Cyan
Set-Service -Name BDESVC -StartupType Manual
Start-Service -Name BDESVC
Write-Host "Service BDESVC en cours d’exécution."
Write-Host ""
Start-Sleep -Seconds 2

# --- Vérifie l’état avant chiffrement
Write-Host "=== État avant chiffrement ===" -ForegroundColor Yellow
Get-Service BDESVC
manage-bde -status
Write-Host ""
Start-Sleep -Seconds 2

J’attends environ 15 minutes la fin du chiffrement du disque OS :

Ensuite, j’active la protection BitLooker :

# --- Active BitLocker avec TPM (UsedSpaceOnly)
Write-Host "=== Activation BitLocker (TPM) ===" -ForegroundColor Cyan
Enable-BitLocker -MountPoint "C:" -TpmProtector -UsedSpaceOnly
Write-Host "BitLocker initialisé. Vérification du statut..."
Start-Sleep -Seconds 3
manage-bde -status
Write-Host ""
Start-Sleep -Seconds 2

Cette activation est visible par le petit cadenas présent dans les paramétrages BitLocker et dans l’explorateur de fichier, suivi éventuellement d’un avertissement pour me signaler que la protection est encore sur OFF :

Une fois le chiffrement en place, je remets en route la protection (clé TPM active, verrouillage à l’amorçage autorisé)”.

# --- Finalisation
Write-Host "=== Activation finale (Resume-BitLocker) ===" -ForegroundColor Cyan
Resume-BitLocker -MountPoint "C:"
Write-Host "BitLocker réactivé avec succès."
Write-Host ""
Start-Sleep -Seconds 3

# --- Vérification finale
Write-Host "=== Vérification finale ===" -ForegroundColor Green
Get-Service BDESVC
manage-bde -status
Write-Host "=== FIN DU SCRIPT ===" -ForegroundColor Cyan

Cette validation est visible par la disparition de l’avertissement pour me signaler que la protection est maintenant sur ON :

Etape IV – Azure Virtual Desktop :

Je redémarre la machine virtuelle pour vérifier le bon fonctionnement du boot de Windows :

Une fois la VM redémarrée, je me reconnecte et confirme la présence de mon application, de la version 24H2 et de l’état actif de BitLocker sur cette machine virtuelle :

Je teste l’ajout de cette image dans un environnement Azure Virtual Desktop :

J’attends la fin de déploiement afin de constater la présence des VMs AVD comme étant disponibles :

Je passe sur chacune des machines pour lancer le script suivant en local ou à distance :

<#
.SYNOPSIS
  Répare la configuration BitLocker après Sysprep /generalize sur Windows 11 24H2.
  Corrige le BCD EFI et réactive BitLocker proprement.

.DESCRIPTION
  Ce script :
    1. Affiche l’état initial BitLocker et du service BDESVC
    2. Corrige les entrées BCD {current} et {memdiag}
    3. Supprime la clé PreventDeviceEncryption
    4. Rétablit le service BitLocker (mode Manuel)
    5. Démarre BDESVC et attend qu’il soit prêt
    6. Active BitLocker avec TPM (si nécessaire)
    7. Attend la fin du chiffrement (max 2h)
    8. Finalise avec Resume-BitLocker
#>

# --- FONCTIONS UTILITAIRES ---

function Wait-ForService {
    param (
        [string]$ServiceName,
        [int]$TimeoutSec = 120
    )
    Write-Host "Attente du service $ServiceName..." -ForegroundColor Yellow
    $sw = [Diagnostics.Stopwatch]::StartNew()
    while ($sw.Elapsed.TotalSeconds -lt $TimeoutSec) {
        $status = (Get-Service $ServiceName -ErrorAction SilentlyContinue).Status
        if ($status -eq 'Running') {
            Write-Host "Service $ServiceName opérationnel." -ForegroundColor Green
            return
        }
        Start-Sleep -Seconds 3
    }
    Write-Host "⚠️ Le service $ServiceName n’a pas démarré après $TimeoutSec secondes." -ForegroundColor Red
}

function Wait-ForEncryption {
    param (
        [string]$MountPoint = "C:",
        [int]$CheckIntervalSec = 15,
        [int]$TimeoutSec = 7200  # 2 heures
    )

    Write-Host "Attente de la fin du chiffrement BitLocker sur $MountPoint (timeout $($TimeoutSec/60) min)..." -ForegroundColor Yellow
    $sw = [Diagnostics.Stopwatch]::StartNew()

    while ($sw.Elapsed.TotalSeconds -lt $TimeoutSec) {
        $status = manage-bde -status $MountPoint | Select-String "Conversion Status"
        $percent = manage-bde -status $MountPoint | Select-String "Percentage Encrypted"
        $state = ($status -replace ".*:\s*", "").Trim()
        $progress = ($percent -replace ".*:\s*", "").Trim()

        Write-Host "État: $state | Progression: $progress"

        if ($state -match "Fully Encrypted|Used Space Only Encrypted") {
            Write-Host "✅ Chiffrement terminé sur $MountPoint" -ForegroundColor Green
            return
        }
        Start-Sleep -Seconds $CheckIntervalSec
    }

    Write-Host "⚠️ Le chiffrement sur $MountPoint n’est pas terminé après $($TimeoutSec/60) minutes." -ForegroundColor Red
    Write-Host "Le script continue, mais vérifie manuellement l’état avec 'manage-bde -status $MountPoint'." -ForegroundColor Yellow
}

# --- DÉBUT DU SCRIPT ---

Write-Host "=== Vérification initiale ===" -ForegroundColor Cyan
Get-Service BDESVC
manage-bde -status
Write-Host ""
Start-Sleep -Seconds 3

# --- Vérifie le BCD avant correction
Write-Host "=== BCD avant correction ===" -ForegroundColor Yellow
cmd /c "bcdedit /enum"
Write-Host ""
Start-Sleep -Seconds 2

# --- Corrige les entrées BCD
Write-Host "=== Correction BCD ===" -ForegroundColor Cyan
cmd /c "bcdedit /set {current} osdevice partition=C:"
cmd /c "bcdedit /set {current} device partition=C:"
cmd /c "bcdedit /set {memdiag} device partition=\Device\HarddiskVolume3"
Write-Host "BCD corrigé."
Start-Sleep -Seconds 2

# --- Vérifie le BCD après correction
Write-Host "=== BCD après correction ===" -ForegroundColor Green
cmd /c "bcdedit /enum"
Start-Sleep -Seconds 2

# --- Supprime PreventDeviceEncryption
Write-Host "=== Suppression clé PreventDeviceEncryption ===" -ForegroundColor Cyan
reg delete "HKLM\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\BitLocker" /v PreventDeviceEncryption /f | Out-Null
Write-Host "Clé supprimée (si existante)."
Start-Sleep -Seconds 2

# --- Réactive BDESVC
Write-Host "=== Réactivation du service BitLocker ===" -ForegroundColor Cyan
Set-Service -Name BDESVC -StartupType Manual
Start-Service -Name BDESVC
Wait-ForService -ServiceName "BDESVC"
Write-Host ""

# --- Vérifie l’état avant chiffrement
Write-Host "=== État avant chiffrement ===" -ForegroundColor Yellow
Get-Service BDESVC
manage-bde -status
Start-Sleep -Seconds 2

# --- Active BitLocker avec TPM si nécessaire
Write-Host "=== Activation BitLocker (TPM) ===" -ForegroundColor Cyan
$bitlockerStatus = (manage-bde -status C: | Select-String "Conversion Status").ToString()

if ($bitlockerStatus -match "Encryption in Progress|Fully Encrypted|Used Space Only Encrypted") {
    Write-Host "ℹ️ BitLocker est déjà actif ou en cours de chiffrement sur C:. Aucune réactivation nécessaire." -ForegroundColor Yellow
} else {
    try {
        Enable-BitLocker -MountPoint "C:" -TpmProtector -UsedSpaceOnly -ErrorAction Stop
        Write-Host "BitLocker initialisé." -ForegroundColor Green
    } catch {
        Write-Host "⚠️ Impossible d’ajouter un protecteur TPM (probablement déjà présent) : $($_.Exception.Message)" -ForegroundColor Red
    }
}

Write-Host "Vérification du statut..."
Wait-ForEncryption -MountPoint "C:" -TimeoutSec 7200
Write-Host ""

# --- Finalisation
Write-Host "=== Activation finale (Resume-BitLocker) ===" -ForegroundColor Cyan
Resume-BitLocker -MountPoint "C:"
Wait-ForEncryption -MountPoint "C:" -TimeoutSec 7200
Write-Host "BitLocker réactivé avec succès." -ForegroundColor Green
Write-Host ""

# --- Vérification finale
Write-Host "=== Vérification finale ===" -ForegroundColor Green
Get-Service BDESVC
manage-bde -status
Write-Host "=== FIN DU SCRIPT ===" -ForegroundColor Cyan

Je redémarre la machine AVD pour vérifier son statut dans les journaux de diagnostic Azure :

Je teste également la connexion Azure Virtual Desktop avec un utilisateur :

Enfin, comme mon environnement est liée à Entra ID, je constate également la remontée automatqiue de ma clef de secours BitLocker dans Entra ID :

Conclusion

Cette expérience montre bien qu’une mise à jour in-place d’une image Windows 10/11 dans Azure n’est jamais anodine.
Entre la gestion du chiffrement BitLocker, les effets secondaires du Sysprep et les métadonnées Azure qui ne se mettent pas toujours à jour correctement, le risque d’image inutilisable est bien réel.

Le bon réflexe reste donc de désactiver BitLocker avant le Sysprep, de corriger la configuration BCD, puis de réactiver proprement la protection une fois la VM redéployée.
Cette approche garantit un chiffrement fonctionnel sans compromettre la capture ni le déploiement de l’image.

Mais il existe aujourd’hui une alternative plus élégante et performante : Encryption at Host.
Cette fonctionnalité permet de chiffrer les disques directement au niveau de l’hôte Azure, sans impliquer le service BitLocker à l’intérieur de la VM.

Résultat :

  • Moins de charge CPU côté invité,
  • Pas de dépendance au TPM virtuel,
  • Et une gestion centralisée du chiffrement dans Azure, plus simple à auditer et à maintenir.

C’est cette approche, à la fois plus moderne et plus légère, que nous verrons dans le prochain article.

On parlera en détail de la mise en œuvre d’Encryption at Host, de son impact sur les performances et des bonnes pratiques pour combiner sécurité et efficacité énergétique dans vos environnements AVD.

Veeam Data Cloud pour Entra ID

Pourquoi devrais-je sauvegarder mes données Microsoft Entra ID ? Entra ID est la brique centrale qui pilote l’identité, l’accès et la sécurité de tout l’environnement cloud. Si Entra ID tombe, tout tombe : authentification, applications SaaS, accès aux ressources Azure, Polices d’accès conditionnel, MFA, etc…

Entra ID a son backup natif, n’est-ce pas ?

Non, Microsoft n’offre pas de fonctionnalité de sauvegarde ou de restauration complète d’Entra ID. Voici ce qui existe nativement, et surtout ce qui manque :

Élément Entra IDComportement natifLimite importante
Utilisateurs / Groupes supprimésCorbeille 30 joursObject ID parfois régénéré → casse des dépendances
Rôles / ApplicationsSuppression définitiveAucune corbeille, restauration impossible
Politiques d’accès conditionnelCorbeille 30 jours (préversion)Une erreur bloque l’accès global
Service Principals / App RegistrationsCorbeille 30 joursImpact direct sur les intégrations applicatives
Audit & sign-in logsConservation limitée (7 à 30 jours selon licence)Impossible de rejouer/restaurer

Avec une sauvegarde Entra ID dédiée, il vous serait possible de ?

  • Revenir à un état connu fonctionnel après une mauvaise config
  • Restaurer un objet précis (utilisateur, groupe, application…) sans impacter le reste
  • Comparer deux versions d’un objet et restaurer uniquement un champ
  • Auditer proprement ce qui a changé dans la configuration du tenant
  • Garder une preuve longue durée des logs de sécurité

Qu’est-ce que Veeam Data Cloud ?

Pour vous aider, j’en ai déjà parlé au travers de plusieurs articles :

Veeam Data Cloud est la plateforme SaaS de Veeam, hébergée dans Azure, qui permet de sauvegarder et restaurer les données Microsoft 365 et Microsoft Entra ID sans avoir à déployer d’infrastructure.

Tout est géré par Veeam ?

  • Pas de serveur VBR à installer, pas de SQL, pas de stockage à provisionner
  • Sauvegarde hébergée dans Azure, dans la région que tu choisis à l’activation
  • Rétention longue durée incluse, stockage illimité (modèle “as-a-service”)
  • Interface Web = tout se fait en ligne, y compris la restauration granulaire

En résumé : c’est le Veeam que tu connais, mais entièrement hébergé, pensé pour les environnements cloud first ou sans infrastructure on-prem, et surtout pour apporter une vraie sauvegarde de l’identité Entra ID, ce que Microsoft ne propose pas nativement.

Qu’est-ce que Veeam Data Cloud pour Microsoft Entra ID ?

Veeam Data Cloud pour Microsoft Entra ID est un service 100% SaaS, hébergé dans Microsoft Azure, qui permet de sauvegarder, restaurer et versionner les objets critiques d’un tenant Entra ID sans déployer de serveur Veeam ni gérer de stockage.

Il protège notamment :

  • Utilisateurs et groupes
  • Applications et principaux de service
  • Rôles, unités d’administration
  • Politiques d’accès conditionnel
  • Journaux d’audit et connexions

Tout se pilote depuis une interface web Veeam, avec :

  • Possibilité de rollback ciblé après une mauvaise configuration
  • Sauvegarde automatique et récurrente
  • Stockage inclus et géré par Veeam dans Azure
  • Restauration granulaire (objet complet ou propriété unique)

Combien coûte Veeam Data Cloud pour Microsoft Entra ID ?

D’après le site officiel de Veeam, on retrouve les prix suivants :

  • Offre Standalone Entra ID : 1 USD par utilisateur Entra ID / mois (facturé annuellement)
  • Bundle Flex (M365 + Entra ID) : l’ajout d’Entra ID revient à
    0,70 USD par utilisateur M365 et par mois
    (soit ~30 % de réduction)
  • Bundle Premium (M365 + Entra ID + fonctionnalités avancées) : ~ 5 USD / utilisateur / mois (tarif promotionnel, coût standard jusqu’à 7 USD pour certains plans)

Cependant, il faut faire attention à :

  • Ces prix sont des MSRP (prix de référence) et peuvent varier selon le pays.
  • Pour les organisations de grande taille, des remises par volume peuvent s’appliquer.
  • Le stockage est inclus dans le service : tu ne paies pas séparément le stockage dans Azure.

Maintenant, il ne nous reste plus qu’à tester tout cela 😎

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Pour réaliser cette démonstration de sauvegarde d’Entra ID via la solution Veeam Data Cloud pour Entra ID, j’ai eu besoin de :

  • Un tenant Microsoft
  • Une souscription Veeam Data Cloud for Entra ID

Commençons par configurer Veeam Data Cloud depuis l’ajout de la licence du produit.

Etape I – Configuration de Veeam Data Cloud for Entra ID :

Je me connecte à la console Veeam Data Cloud afin de vérifier la souscription disponible et le nombre d’utilisateurs éligibles à la sauvegarde :

Je clique sur les trois points, puis sur Manage pour accéder au menu de gestion :

Depuis la console VDC, je clique sur Entra ID parmi les produits proposés :

Je clique sur le bouton permettant d’ajouter mon tenant Entra ID :

Je clique sur Autoriser pour lancer la délégation d’accès au tenant :

Je m’authentifie avec un compte disposant du rôle Administrateur Général :

J’accepte les permissions demandées par l’application Veeam Data Cloud pour Entra ID :

Dans le portail Entra ID, je constate les permissions accordées ainsi que le consentement administrateur sur l’application Veeam Data Cloud pour Entra ID :

Je retourne dans la console Veeam et je confirme que l’autorisation a bien été prise en compte avant de cliquer sur Suivant :

Je choisis la région Azure parmi celles disponibles dans laquelle les données Entra ID seront stockées :

Je prends connaissance des différents types d’objets qui seront sauvegardés par le service :

Je définis la rétention des sauvegardes, puis j’active la protection des politiques d’accès conditionnel avant de cliquer sur Suivant :

Je vérifie la politique de sauvegarde, puis je clique sur Finaliser :

A partir de ce moment, l’infrastructure de sauvegarde de Veeam Data Cloud commence à se provisionner :

Quelques minutes plus tard, je constate que l’état de provisionnement est passé à Provisionné :

Je reçois également un e-mail confirmant que la sauvegarde Entra ID a bien été mise en place :

Attendons maintenant le premier cycle de sauvegarde prévu dès cette nuit pour contrôler ce qui aura été sauvegardé par Veeam Data Cloud.

Etape II – Contrôle des sauvegardes :

De retour sur le tableau de bord de VDC, je constate dès le lendemain la création des premiers objets sauvegardés (utilisateurs, groupes, applications, etc…) :

Je vérifie la consommation de licences et je note que 34 utilisateurs sont protégés :

Dans Entra ID, je constate que mon tenant contient bien 34 utilisateurs, la correspondance est donc correcte :

Je visualise la liste des objets sauvegardés dans la console Veeam :

Je confirme que le nombre d’objets utilisateurs sauvegardés correspond bien à Entra ID :

Je constate le même alignement sur le nombre de groupes sauvegardés :

Je vérifie également le nombre d’unités administratives sauvegardées :

Je contrôle les rôles pré-provisionnés et personnalisés pris en compte dans la sauvegarde :

Je constate la sauvegarde des applications et des principaux de service :

Je confirme la présence des politiques d’accès conditionnel sauvegardées :

Enfin, de retour dans l’onglet Configuration, je note que les paramètres ne sont plus modifiables après activation du service (un ticket au support sera nécessaire) :

Je constate progressivement, au fil des jours suivants, l’enchaînement des sauvegardes automatiques programmées :

Je peux à tout moment cliquer sur une exécution pour visualiser le détail des sauvegardes :

Je consulte l’entrée Backup Audit Logs qui liste les actions archivées :

Je constate également la présence des Sign-in Logs dans les éléments sauvegardés :

Testons maintenant les fonctionnalités de restauration d’objets sauvegardés.

Etape III – Test de restauration :

Je commence par supprimer un utilisateur dans Entra ID :

Dans la corbeille des utilisateurs supprimés, je confirme la suppression définitive de cet utilisateur :

Dans la console Veeam Data Cloud, je retourne dans la liste des objets utilisateurs sauvegardés, je clique sur l’utilisateur concerné, puis sur Restaurer :

Je peux sélectionner un point de restauration précis via le calendrier, puis je clique sur Suivant :

Je confirme les options de restauration proposées et je clique à nouveau sur Suivant :

Je clique sur Restaurer pour démarrer l’opération de récupération :

Je constate l’apparition d’une activité dans la liste des restaurations :

Une fois la restauration terminée, je constate des avertissements éventuels indiquant les sous-éléments qui n’ont pas pu être répliqués à l’identique :

De retour dans Microsoft Entra ID, je constate la recréation d’un nouvel objet utilisateur basé sur les informations sauvegardées. Le nouvel utilisateur restauré reprend bien tous les attributs d’origine :

Je modifie cette fois une caractéristique de l’utilisateur directement dans la console Entra ID :

Je retourne dans Veeam Data Cloud et je lance une comparaison/restauration sur cet utilisateur modifié :

Je constate que la différence sur la propriété modifiée est bien détectée, puis je clique sur Suivant :

Je peux renseigner un commentaire pour tracer l’action de restauration, puis je clique sur Restaurer :

Une fois la restauration terminée, je retourne dans Entra ID pour vérifier que la propriété a bien été restaurée à sa précédente valeur :

Je supprime cette fois un groupe Entra ID, je retourne dans Veeam Data Cloud, puis je lance une restauration :

Une fois la restauration terminée, je retourne dans Entra ID vérifier que le groupe a bien été restauré à son état d’origine avec un nouvel ID :

Je supprime cette fois un rôle personnalisé Entra ID, je retourne dans Veeam Data Cloud, puis je lance une restauration :

Une fois la restauration terminée, je retourne dans Entra ID vérifier que le rôle personnalisé a bien été restauré à son état d’origine ses permissions :

Je supprime cette fois une police d’accès conditionnel Entra ID, je retourne dans Veeam Data Cloud, puis je lance une restauration :

Une fois la restauration terminée, je retourne dans Entra ID vérifier que la police d’accès conditionnel a bien été restaurée à son état d’origine avec un nouvel ID :

Je supprime cette fois une Application Entra ID, retourne dans Veeam Data Cloud, puis je lance une restauration :

Une fois la restauration terminée, je retourne dans Entra ID vérifier que l’application a bien été restaurée à son état d’origine avec un nouvel ID :

Conclusion

Dans un contexte où l’identité est devenue le cœur de la sécurité cloud, disposer d’un historique exploitable et restaurable n’est plus un luxe, mais une nécessité opérationnelle.

Avec Veeam Data Cloud pour Microsoft Entra ID, on sort enfin du modèle « espérons que rien ne casse » pour entrer dans une vraie logique de sauvegarde et de restauration de l’identité cloud.

L’approche 100 % SaaS simplifie radicalement le déploiement : aucune infrastructure à maintenir, stockage inclus, rétention longue durée et surtout, une capacité à restaurer un objet critique Entra ID même après suppression définitive.

La prochaine étape ?

Explorer les scénarios avancés : restauration partielle de propriétés, rollback après mauvaise configuration, audit de versioning… et voir comment cette brique peut s’intégrer dans une stratégie globale de résilience Entra ID.

Azure Virtual Desktop – Invités

Comme pour Windows 365, Microsoft continue de faire évoluer Azure Virtual Desktop pour répondre aux besoins des organisations qui travaillent avec des partenaires externes, freelances ou prestataires. La dernière nouveauté, actuellement en préversion publique, permet de provisionner dans votre AVD une ou plusieurs identités externes (invités B2B dans votre tenant Microsoft Entra ID).

Spoiler alert : cet article est la copie quasi-identique de celui consacré aux comptes invités sur Windows 365.

Fini la création systématique de comptes internes temporaires : les utilisateurs peuvent se connecter avec leur propre identité tout en profitant d’un accès à un environnement Azure Virtual Desktop créé sur votre tenant.

Qui peut bénéficier de cette nouveauté ?

Nous venons de sortir il y a peu de la préversion privée, et nous sommes donc maintenant en préversion publique, avant une mise à disposition générale (GA) dans plusieurs mois je suppose. Tout utilisateur externe invité dans votre tenant Microsoft Entra ID peut donc en profiter.

Comme rappelé plus haut, les scénarios typiques sont : prestataires, auditeurs, partenaires de développement…

Le flux d’approvisionnement change-t-il pour ces utilisateurs invités ?

Non, vous utilisez les mêmes pool d’hôtes Azure Virtual Desktop et les mêmes licences que pour les utilisateurs internes à votre tenant.

Depuis quelles plate-formes le compte invité fonctionne ?

A ce jour où ces lignes sont écrites, la documentation Microsoft mentionne deux moyens possibles :

  • Navigateur internet
  • Windows App

Quelles sont les conditions techniques ?

Plusieurs conditions sont actuellement en vigueur et sont rappelées sur cette page de la documentation Microsoft :

  • VM AVD sous Windows 11 Enterprise avec mise à jour 24H2 (KB5065789) ou plus récente
  • VM AVD jointe à Entra ID
  • Single Sign-On activé au niveau du pool d’hôtes AVD

Quelles sont les principales limitations actuellement dans cette préversion ?

  • FSLogix n’est pas encore pris en charge : un nouveau profil utilisateur sera créé sur chaque hôte de session auquel elles se connectent.
  • Les polices Intune assignées à l’utilisateur externe ne s’appliquent pas (cibler les VMs AVD).
  • Pas de support pour le Cloud Government ni pour les invités cross-cloud (Azure Gov, 21Vianet).
  • Pas d’authentification Kerberos/NTLM vers les ressources on-premises.
  • Quelques limites sur la Token Protection pour identités externes.

Quelle licence Azure Virtual Desktop faut-il pour ces utilisateurs invités ?

Comme dit plus haut, il faut toujours provisionner une licence dans votre tenant pour le compte invité.

Les licences détenues par un compte invité dans son propre tenant ne confèrent aucun droit pour utiliser Azure Virtual Desktop dans votre tenant :

Si vous déployez Azure Virtual Desktop pour une utilisation avec des identités externes (actuellement en préversion publique), certaines considérations particulières peuvent s’appliquer concernant la manière de licencier Azure Virtual Desktop ainsi que d’autres produits et services Microsoft.

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Vous devez donc acheter et attribuer les mêmes licences AVD que pour vos utilisateurs internes, et aussi une licence Microsoft 365, si nécessaire.

Maintenant, il ne nous reste plus qu’à tester tout cela 😎

Pour vous aider et durant mes tests, j’ai rencontrés les soucis suivants :

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Pour réaliser cet exercice, il vous faudra disposer de :

  • Un abonnement Azure valide
  • Un tenant Microsoft
  • Une des licences requises pour Azure Virtual Desktop

Avant d’aller plus loin, commençons par vérifier que notre environnement AVD répondent bien aux prérequis de la fonctionnalité.

Pour cela, rendez-vous dans le portail Azure, puis rendez-vous sur la page de votre pool d’hôtes AVD :

Vérifiez sur une des VMs AVD que la jointure est bien définie vers Entra :

Contrôlez également sur le pool d’hôtes que le Single Sign-On (SSO) est activé :

Vérifiez ensuite que l’image Windows 11 utilisée pour le provisionnement est au minimum en version 24H2, avec le correctif KB5065789, ou plus récent :

Si tous ces points sont OK, commençons par inviter un nouvel utilisateur externe à notre tenant.

Etape I – Création de l’utilisateur invité :

Pour cela, rendez-vous dans le portail Microsoft Entra ID pour créer un nouvel utilisateur invité.

Cliquez sur Nouvel utilisateur, puis choisissez Inviter un utilisateur externe :

Renseignez l’adresse e-mail du compte Microsoft Entra de l’invité, puis cliquez ici :

Attendez quelques secondes, puis constatez la réception de l’e-mail d’invitation dans la boîte du compte invité, et enfin cliquez sur lien présent dans ce dernier :

Cliquez sur Accepter pour rejoindre le tenant qui vous a invité :

Sur votre tenant, ouvrez le portail d’administration de Microsoft 365 :

Ouvrez la fiche de l’utilisateur invité et attribuez-lui la licence AVD nécessaire, puis enregistrez :

Notre utilisateur invité est maintenant présent. Nous allons pouvoir nous intéresser au provisionnement de son accès à l’environnement AVD.

Etape II – Provisionnement de l’accès AVD à notre invité :

Pour cela, rendez-vous dans le portail Azure, puis rendez-vous sur la page du groupe d’application concerné :

Ajoutez l’utilisateur invité à votre groupe d’applications Azure Virtual Desktop :

Pensez également à lui ajouter un droit de connexion à la machine AVD via un rôle Azure RBAC :

Le provisionnement de l’utilisateur invité à notre environnement AVD est terminé. Nous allons maintenant pouvoir tester la connexion de ce dernier à Azure Virtual Desktop.

Etape III – Test de connexion invité depuis le navigateur internet :

Commençons nos tests par le navigateur internet. Pour cela, rendez-vous sur l’URL historique d’Azure Virtual Desktop, puis authentifiez avec le compte invité de votre utilisateur :

https://client.wvd.microsoft.com/arm/webclient/index.html

Une fois authentifié, constatez l’absence d’accès à l’environnement Azure Virtual Desktop provisionné sur votre tenant pour votre compte invité :

Ouvrez alors une nouvelle page internet en vous connectant, toujours avec le compte invité, sur une autre URL contenant le domaine de votre tenant :

https://client.wvd.microsoft.com/arm/webclient/index.html?tenant=<domainName>

Vérifiez que l’URL reste bien sur le domaine de votre tenant, et que votre environnement AVD apparaît cette fois :

Testez au besoin une seconde URL, commune entre les services Azure Virtual Desktop et Windows 365 :

https://windows.cloud.microsoft?tenant=<domainName>

Peu importe le site internet utilisé, cliquez sur Connecter :

Cliquez à nouveau sur Connecter :

Cliquez sur Oui :

Constatez l’apparition du message de chargement de FSLogix :

Constatez la bonne ouverture de session de votre compte invité :

Ouvrez Windows PowerShell :

Lancez la commande suivante afin d’afficher l’état de l’enregistrement dans Entra ID :

dsregcmd /status
  • AzureAdJoined : YES : La machine est bien jointe à Microsoft Entra ID
  • EnterpriseJoined : NO
  • DomainJoined : NO :
  • TenantName : JLOUDEV : L’appareil s’est bien inscrit dans le bon tenant.
  • SSO / Primary Refresh Token :
    • AzureAdPrt : YES
    • DeviceAuthStatus : SUCCESS : Le Single Sign-On (SSO) est actif et le Primary Refresh Token (PRT) est bien présent :

Ouvrez Microsoft Edge, puis constatez l’absence de récupération automatique du token de connexion pour le SSO :

Ouvrez Microsoft OneDrive, puis constatez, là aussi, l’absence de récupération automatique du token de session pour le SSO :

Malgré l’absence de SSO, la connexion à AVD depuis le navigateur internet se passe bien. Continuons les tests avec l’application Windows App.

Etape IV – Test de connexion invité depuis Windows App :

Avant de continuer, ouvrez les Paramètres de l’application Windows App, puis vérifiez la version installée :

Ouvrez localement PowerShell en tant qu’administrateur, puis lancez la commande ci-dessous pour forcer l’activation de la nouvelle interface de connexion dans l’application Windows App :

reg add "HKLM\SOFTWARE\Microsoft\WindowsApp\Flights" /v EnableIdSignInUx /t REG_DWORD /d 1 /f

Fermez, rouvrez l’application Windows App, puis cliquez sur S’authentifier :

Avant de saisir votre e-mail, cliquez sur le bouton des options avancées :

Cliquez sur le menu Organisation :

Indiquez le domaine de votre organisation, puis cliquez sur Suivant :

Renseignez l’adresse e-mail et le mot de passe du compte invité :

Constatez la bonne ouverture de l’application Windows App connectée à votre tenant avec le compte invité :

Cliquez sur Connecter pour lancer la session Azure Virtual Desktop :

Constatez la bonne ouverture de session AVD pour votre compte invité, puis ouvrez PowerShell :

Lancez la commande suivante afin d’afficher l’état de l’enregistrement AVD dans Entra ID :

dsregcmd /status
  • AzureAdJoined : YES : La machine est bien jointe à Microsoft Entra ID
  • EnterpriseJoined : NO
  • DomainJoined : NO
  • TenantName : JLOUDEV : L’appareil s’est bien inscrit dans le bon tenant.
  • SSO / Primary Refresh Token :
    • AzureAdPrt : YES
    • DeviceAuthStatus : SUCCESS : Le Single Sign-On (SSO) est actif et le Primary Refresh Token (PRT) est bien présent :

Enfin, la console de gestion Azure Virtual Desktop affiche bien votre utilisateur invité :

Par contre, aucune information n’y est disponible pour notre utilisateur invité :

Mais en passant par l’hôte de session AVD, les actions semblent également fonctionner sur notre utilisateur invité :

Vous voilà bien connecté avec votre compte invité sur l’environnement AVD de votre tenant Microsoft.

Pour vous aider et durant mes tests, j’ai rencontrés les soucis suivants :

Souci I – Impossible de se connecter malgré une version 24H2 :

Si, malgré le respect des prérequis, il est possible que vous rencontriez le blocage suivant au moment de vous connecter :

Commencez par vérifier que votre utilisateur invité est bien autorisé à ouvrir une session sur votre machine virtuelle AVD via le rôle Azure RBAC suivant :

Ensuite, cela vient peut-être de l’absence du correctif KB5065789 sur votre machine AVD, pourtant en version 24H2.

Pour remédier à cette mise à jour manquante, connectez-vous avec un administrateur sur votre machine AVD, puis lancez la commande PowerShell suivante pour vérifier les correctifs installés :

Get-HotFix | Where-Object {$_.HotFixID -like "KB506*"}

Si besoin, allez dans Windows Update, puis lancez la recherche de mises à jour :

Redémarrez si nécessaire :

Vérifiez avec la commande PowerShell que le correctif KB5065789 (24H2) est maintenant bien présent :

Get-HotFix | Where-Object {$_.HotFixID -like "KB506*"}

Retournez sur la page web de Azure Virtual Desktop ouverte avec le compte invité :

Constatez cette fois la bonne ouverture de session sur votre compte invité :

Souci II – Impossible de choisir une entreprise via Windows App :

Si, dans Windows App, le choix d’une authentification alternative n’apparaît pas, et que l’application ne vous propose qu’une adresse e-mail à renseigner :

C’est qu’il vous manque une clef de registre Windows pour faire apparaître ce choix alternatif.

Pour cela, sur votre PC local, ouvrez PowerShell en tant qu’administrateur puis lancez la commande indiquée pour forcer l’activation de la nouvelle interface de connexion dans l’application Windows App :

reg add "HKLM\SOFTWARE\Microsoft\WindowsApp\Flights" /v EnableIdSignInUx /t REG_DWORD /d 1 /f

Fermez, rouvrez l’application Windows App, puis cliquez sur S’authentifier, afin de voir le choix apparaître maintenant :

Souci III – Impossible de se connecter via Windows App – Erreur 7q6ch :

J’ai rencontré ce souci lors de l’authentification dans l’application Windows App, sur 2 postes uniquement. Les autres n’ont posé aucune difficulté.

Malgré une authentification réussie pour mon compte invité, le message d’erreur suivant apparaissait :

Suivi de ce seconde message :

Malgré plusieurs réinstallations de l’application Windows App, je n’ai pas encore trouvé la cause de ce souci. Je suis toujours en contact avec les équipes de Microsoft pour en comprendre la cause.

Conclusion

L’arrivée des identités externes sur Azure Virtual Desktop simplifie enfin l’accès des prestataires et partenaires, sans créer de comptes temporaires.

La fonctionnalité reste en préversion publique avec plusieurs limites (SSO partiel, stratégies Intune incomplètes, pas de support Government/cross-cloud), mais Microsoft annonce déjà des évolutions à venir.

C’est donc le bon moment pour tester, identifier les impacts et se préparer à son adoption lorsque ces restrictions seront levées.