Azure Migrate – Exercice 2 Migration de la base de données SQL

La seconde partie de cet atelier consiste à basculer la base de données SQL vers Azure. Il s’agit donc de l’exercice 2.

Nous aurions pu migrer la machine virtuelle contenant le serveur SQL vers Azure en utilisant une machine virtuelle Azure (IaaS). Mais l’atelier se veut innovant et vous propose une migration vers le service PaaS, Azure SQL Database.

Il existe de nombreux avantages à l’utilisation d’un service managé par Microsoft, comme

  • Réduction possible de certains coûts.
  • Gestion par Microsoft des mises à jour du serveur SQL.

Par contre, certaines fonctionnalités sont inaccessibles dans un service PaaS. Prenez le temps de comparer les solutions disponibles avec vos besoins.

Pour réaliser la migration de données vers Azure, nous allons utiliser le service Azure Database Migration Service. Celui-ci propose deux niveaux de tarification :

  • Standard : prend en charge les migrations hors connexion (également appelées « migrations uniques »). Le niveau tarifaire Standard, qui offre des options à 1, 2 et 4 vCores, est généralement disponible gratuitement pour les clients.
  • Premium : prend en charge les migrations hors connexion et en ligne (également appelées « migrations continues ») pour les charges de travail critiques pour l’entreprise nécessitant un temps d’arrêt minimal.

Tâche 1 : Enregistrez le fournisseur de ressources Microsoft.DataMigration

Avant de pouvoir effectuer la migration de la base de données, il est nécessaire de vérifier l’enregistrement du fournisseur de ressources adéquat.

En effet, Azure Database Migration Service fonctionne avec le fournisseur de services Microsoft.DataMigration.

Allez sur la page de votre souscription Azure, recherchez le menu Fournisseurs de ressources et enregistrez Microsoft.DataMigration si cela n’est pas déjà fait :

Note : Cela peut également être fait par une commande Power Shell via Azure Cloud Shell :

Register-AzResourceProvider -ProviderNamespace Microsoft.DataMigration

Attendez quelques minutes, puis réactualisez la page :

Tâche 2 – Créez le service Database Migration Service :

Les fournisseurs de services sont eux aussi divisés en plusieurs ressources. L’activation antérieure d’un fournisseur de ressources n’active pas systématiquement tous leurs nouveaux services. C’est pour cela que les fonctions Désenregistrer / Enregistrer existent.

Dans le doute, vous pouvez le Désenregistrer :

Puis l’Enregistrer à nouveau :

Ce contrôle d’enregistrement des services d’un fournisseur de ressources est possible via une commande PowerShell :

Get-AzResourceProvider -ProviderNamespace Microsoft.DataMigration | Select-Object ProviderNamespace, RegistrationState, ResourceTypes

Ensuite, utilisez la base de recherche du portail Azure pour retrouver le service Azure Database Migration Service :

Cliquez sur Créer :

Pour cet atelier, utilisez le Service de migration de base de données classique :

Remplissez les champs suivants en lui donnant le nom SmartHotelDBMigration, puis allez sur l’onglet Réseaux :

Sélectionnez le réseau / sous réseau suivant, puis pour lancer la création :

Attendez quelques minutes que la création se termine :

Une fois le service créé sous Azure, nous allons avoir besoin d’un outil pour gérer la partie migration au niveau des serveurs on-premise. La tâche 3 va vous montrer cela.

Tâche 3 – Evaluez la base de données à l’aide de Data Migration Assistant :

Data Migration Assistant (DMA) est lui aussi un outil d’estimation, mais dédié aux bases de données.

Retournez sur le service Azure Migrate, puis cliquez-ici pour ajouter l’outil DMA :

Sélectionnez-le, puis cliquez sur Ajoutez l’outil :

Celui-ci apparaît alors dans la section base de données sous votre projet Azure Migrate :

Faites-en de même pour l’outil DMA dans la partie Migration :

Retournez sur la connexion RDP de la machine virtuelle Hyper-V on-premise SmartHotelHost, puis ouvrez le menu Démarrer pour lancer Google Chrome :

Allez sur la page web suivante, puis téléchargez la version Runtime .NET v4.8 :

Ouvrez l’exécutable d’installation :

Attendez que la décompression se termine :

Acceptez les Termes et Conditions, puis lancez l’installation :

Attendez quelques minutes :

Terminez l’installation, puis acceptez le redémarrage de la machine Hyper-V :

Retournez dans le menu Bases de données d’Azure Migrate, puis cliquez sur Estimer :

Copiez l’URL de téléchargement de DMA :

URL disponible juste ici.

Attendez deux minutes environ, puis reconnectez-vous à la machine Hyper-V en RDP :

Réouvrez Google Chrome, puis rentrez l’URL de DMA précédemment copiée pour lancer son téléchargement :

Lancez l’installation de DMA, puis cliquez sur Suivant :

Acceptez les Termes et conditions :

Lancez l’installation de DMA :

Terminez l’installation sans cocher la case de lancement de DMA :

Toujours depuis la machine virtuelle Hyper-V, ouvrez l’explorateur de fichiers, puis rendez-vous dans le dossier suivant :

C:\Program Files\Microsoft Data Migration Assistant

Ouvrez le fichier Dma.exe.config avec Notepad :

Recherchez la chaîne de texte Azure Migrate :

Retirez les commentaires sur la clef EnableAssessmentUploadToAzureMigrate comme ceci, puis sauvegardez le fichier Dma.exe.config :

Avant :

<!-- <add key="EnableAssessmentUploadToAzureMigrate" value="true"/> -->

Après :

<add key="EnableAssessmentUploadToAzureMigrate" value="true"/>

Toujours sur votre session RDP de la machine Hyper-V, lancez le programme DMA depuis l’icône ajouté automatiquement sur le bureau :

Cliquez-ici pour démarrer un nouveau projet DMA :

Nommez le projet SmartHotelAssessment, puis configurez-le comme ceci :

Cliquez sur Suivant :

Créez une connexion au serveur SQL avec le mot de passe demo!pass123 :

Cochez les deux cases, puis cliquez sur Ajouter :

Démarrez l’estimation de la base de données SQL on-premise :

Attendez que le traitement se termine :

Quelques secondes plus tard, car la base de données de l’atelier est très petite, l’estimation est terminée, cliquez sur Téléverser dans Azure Migrate :

Cliquez sur Connecter dans la section Azure :

Renseignez votre identifiant Azure utilisé pour cet atelier :

Remplissez les champs, puis cliquez sur Téléverser :

Retournez sur Azure Migrate, puis lancez un rafraîchissement de la page :

Constatez l’apparition de l’estimation de la base de données SQL :

L’estimation de la base de données SQL est bien incorporé à notre projet Azure Migrate. Fort de ce résultat, il nous est maintenant possible de la migrer grâce à DMS.

Tâche 4 : Créez un projet de migration DMS

Ayant créé le service Azure Database Migration Service (DMS) en Tâche 2, nous allons pouvoir migrer notre base de données SQL grâce à lui. Avant cela, nous avons besoin d’établir une connexion réseau entre le futur serveur SQL (Azure SQL) et Azure DMS.

Pour cela, depuis le portail Azure, rendez-vous dans le groupe de ressources SmartHotelRG, puis sélectionnez votre serveur SQL :

Dans la section Réseaux, cliquez sur Accès privé pour en ajouter un nouveau :

Donnez-lui le nom SmartHotel-DB-for-DMS, puis cliquez sur l’onglet Ressource :

Remplissez les champs comme ci-dessous, puis cliquez sur l’onglet Réseau virtuel :

Sélectionnez le réseau virtuel DMSvnet, puis cliquez sur l’onglet DNS :

Créez une nouvelle Zone DNS privée, puis continuez :

Lancez la création :

Une fois la création terminée, vérifiez dans la zone DNS privée que le serveur de la base de données Azure SQL a bien l’adresse IP privée 10.1.0.5 :

Pour des questions de sécurité, retirez l’accès publique au serveur Azure SQL, que l’on n’utilisera pas dans notre atelier :

Retournez sur le service Azure Database Migration Service (DMS), puis cliquez sur Nouveau projet de migration :

Renseignez les champs du projet comme ceci, puis cliquez sur Créer :

Renseignez les informations sur la source SQL avec le mot de mot de passe demo!pass123 :

Le service DMS se connecte à l’hôte Hyper-V, qui a été préconfiguré avec une règle NAT pour transmettre les demandes SQL entrantes (port TCP 1433) à la VM SQL Server.

Choisissez la seule base de données disponible :

Renseignez le nom unique votre serveur Azure SQL avec le mot de passe demo!pass123 :

Cliquez sur Sauvegarder le projet :

La création du projet dans DMS est maintenant terminée, il nous reste plus qu’à passer à l’action pour la migration de données.

Cette opération va s’effectuer sur deux tâches :

  • migration du schéma des tables de la base de données, puis migration des données en elles-mêmes.

Il est donc bien possible d’effectuer les deux actions en une, ou aussi d’espacer ces deux tâches dans le temps, pour migrer les données définitive le jour J.

Tâche 5 – Migrez le schéma de la base de données SQL :

Comme indiqué précédemment, cette étape est nécessaire pour le transfert de données. Pour cela, cliquez-ici pour créer et démarrer cette nouvelle activité :

La configuration étant déjà faite lors de la création du projet, il ne vous reste qu’à remettre le mot de passe de l’utilisateur sa du serveur SQL demo!pass123, puis cliquez sur Suivant :

Pour la base de données cible, même mot de passe de l’utilisateur sa du serveur SQL demo!pass123, puis cliquez sur Suivant :

Sélectionnez la base de données cible et reprenez le schéma de la source, puis cliquez sur Suivant :

Nommez l’activité SchemaMigration, puis lancez le démarrage de celle-ci :

Suivrez l’évolution de celle-ci, cliquez sur Rafraîchir :

Environ une minute plus tard, vérifiez que le statut de l’activité change en Complété :

Sur la base de données Azure SQL Database, vous pouvez voir le tout petit pic provoqué par cette activité :

Il nous reste maintenant qu’à migrer les données vers la base de données Azure SQL Database. Comme rappelé plus haut, la version gratuite d’Azure Database Migration Service ne nous autorise que des migrations à froid. Ce qui ira très bien dans le cadre de notre atelier.

Tâche 6 – Migrez les données sur site :

Toujours dans Azure Database Migration Service, cliquez-ici pour démarrer la seconde activité de migration des données :

De la même façon que lors de la première activité, la configuration est déjà faite, il ne vous reste qu’à remettre le mot de passe de l’utilisateur sa du serveur SQL demo!pass123, puis cliquez sur Suivant :

Pour la base de données cible, toujours le même mot de passe de l’utilisateur sa du serveur SQL demo!pass123, puis cliquez sur Suivant :

Vérifiez que la base de données de notre application d’hôtellerie est bien cochée, puis cliquez sur Suivant :

Pour la base de données cible, même mot de passe que pour l’utilisateur sa : demo!pass123, puis cliquez sur Suivant :

Sélectionnez la base de données cible, puis cliquez sur Suivant :

Ne cochez qu’une seule table sur deux car seule celle-ci contient les réservations d’hôtels :

Nommez l’activité DataMigration, puis lancez le démarrage de celle-ci :

Environ une minute plus tard, vérifiez que le statut de l’activité change en Complété :

Si tout s’est bien passé, les données de notre application sont maintenant chargées dans Azure SQL Database. Il ne nous reste qu’à retirer la connection privée établie entre DMS et Azure SQL Database.

Retournez sur le serveur Azure SQL et retirer cette liaison comme ceci :

La migration des données est la première véritable étape de transfert de notre architecture dans Azure.

Pourquoi avoir transféré les données avant les autres serveurs ?

Car le transfert de serveur sera directement précédé de la bascule de notre application. Et comme l’application a besoin des données pour fonctionner, c’est pour cela que les opérations sont ordonnées dans cet ordre.

Nous voilà dans la dernière ligne droite de cet atelier. Il ne nous reste qu’à migrer les machines virtuelles restantes vers Azure, toujours grâce à Azure Migrate : Exercice 3.

Pour rappel, voici un rappel des liens de cet atelier pour ne pas vous perdre :

Machine Virtuelle Azure en IPv6

Il arrive par moment que l’on ait besoin de travailler en IPv6. Pourquoi faire ? Par exemple : tester le bon accès d’un autre composant en IPv6 ???? Ceci est effectivement mon cas : ce blog dédié à Azure est hébergé sur Azure via un App Service, fonctionnant en 2023 encore et toujours … en IPv4. Comme certains fournisseurs d’accès internet ont entièrement basculé sur le protocole IPv6, il est nécessaire de trouver une parade pour rendre le site accessible à tous.

Pourquoi faire un article dédié à l’IPv6 sur Azure ?

Comme il arrive que le blog par moment ne soit plus accessible en IPv6, il peut s’écouler pas mal de temps avant que je m’en rende compte. Cet écueil serait sans doute identifié plus rapidement si le site croulait sous l’audience ????.

Pour m’aider, il existe certains sites spécialisés dans l’affichage en IPv4 / IPv6, mais le résultat n’est pas toujours garantie.

Comment rendre un site hébergé sur Azure Web App compatible IPv6 ?

Plusieurs auteurs ont déjà trouvé une parade avant moi, comme Patrickob Blog, ou via un article rédigé sur la Tech Community de Microsoft : l’ajout du service Azure Front Door permet de disposer d’une adresse IPv6 frontale, cela redirige le flux de requêtes vers l’App Service :

Tout cela est possible grâce à l’ajout d’un enregistrement DNS de type CNAME pointant vers le nom d’hôte de votre service Azure Front Door : xxxxxx.azurefd.net.

Il est aussi possible d’utiliser uniquement un enregistrement DNS de type AAAA, pointant vers l’IPv6 de votre service Azure Front Door :

La configuration entre Azure Front Door et Azure App Service est par la suite assez facile :

Dans cet article, nous allons créer une machine virtuelle Azure afin de se connecter à l’App Service, par le biais d’Azure Front Door, et tout cela en IPv6.

Comme le rappelle Microsoft :

  • L’IPv6 apporte une sécurisation par défaut dans la mesure où la connectivité IPv6 à Internet n’est établie que lorsque vous le demandez explicitement dans votre déploiement.
  • L’utilisation d’adresses IPv6 publiques ou de préfixes IPv6 publics n’est pas facturée.
  • La bande passante associées sont facturées au même tarif que le protocole IPv4.

Avant de commencer notre démonstration, quelques rappels sont importants :

  • Les machines virtuelles uniquement IPv6 ne sont pas pris en charge, chaque carte réseau doit inclure au moins une configuration IPv4.
  • Il en est de même pour les réseaux virtuels Azure et ses sous-réseaux. Ils ne peuvent disposer d’une IPv6 uniquement, mais bien d’un double adressage IPv4 / IPv6.

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Des prérequis sont nécessaires pour réaliser ce test sur un environnement Azure :

  • Un tenant Microsoft
  • Une souscription Azure valide

Etape I – Déploiement du Réseau Virtuel Azure :

Commencez par créer un réseau virtuel :

Cochez la case suivante dédiée à l’IPv6, puis ajoutez un plan d0adressage en IPv6 à votre sous-réseau :

Lancez la validation, puis la création :

Attendez la création de votre réseau virtuel pour passer à l’étape suivante :

Un fois le réseau virtuel IPv4 / IPv6 correctement déployé, l’étape suivante consistera à créer une machine virtuelle avec une seule carte réseau sur ce réseau virtuel hybride.

Etape II – Création de la Machine Virtuelle Azure :

Commencez la création de votre machine virtuelle :

Dans l’onglet Réseau, choisissez le sous-réseau comprenant le double adressage IPv4 / IPv6, mais retirez la création de l’IP publique, par défaut prévue en IPv4 :

Lancez la validation, puis la création de votre machine virtuelle :

Attendez la fin de la création de votre machine virtuelle pour passer à l’étape suivante :

L’étape suivante consistera à ajouter une IP publique, mais uniquement sous format IPv6.

Etape III – Déploiement de l’IP publique en IPv6 :

Retournez sur la carte réseau de votre machine virtuelle :

Ajoutez une seconde configuration suivante :

Cliquez sur OK et attendez que la configuration se termine :

Retournez sur la page principale de votre machine virtuelle et constatez l’apparition d’une adresse IPv6 publique seule :

Etape IV – Connexion à la machine virtuelle IPv6 :

Connectez-vous à votre machine virtuelle via le protocole RDP :

Si comme moi vous rencontrez le message d’erreur suivant :

Déployez le service Azure Bastion comme ceci :

Renseignez les champs suivants :

Lancez sa validation, puis sa création :

Attendez la fin de la création d’Azure Bastion :

Connectez-vous à votre machine virtuelle via Azure Bastion nouvellement déployé :

Etape V – Tests IPv6 :

Une fois connecté, ouvrez la configuration IP et constatez la présence d’adresse IP locales en IPv4 et IPv6 :

Ouvrez également Edge et tester les informations réseaux internet depuis un des sites suivants :

Constatez la présence unique de l’IPv6 :

Testez le bon fonctionnement de l’IPv6 du site internet hébergé par l’App Service Azure via le nom de domaine :

Mais aussi via le nom de votre Azure Front Door :

Etape VI – Tests IPv6 d’Azure Front Door :

Afin de vérifier que la connexion entre la machine virtuelle et Azure Front Door s’opère bien uniquement sous le protocole IPv6, il est très facile de désactiver la route de ce dernier comme ceci :

Quelques secondes et un rafraîchissement web plus tard, le status de la route vers l’App Service change de couleur :

Réactualisez la page de votre site de test depuis votre machine virtuelle de test pour constater l’erreur :

Pensez à réactiver la route de votre service Azure Front Door.

Conclusion

Azure a encore du chemin à faire concernant l’implémentation générale de l’IPv6 au sein de l’ensemble de ses services. Nul doute que cela va arriver, mais on peut raisonnablement se demander exactement quand, car l’attente commence à se faire longueeeeeeeeeeeee ????.

Testez facilement Windows 365 en 2023

Windows 365 est une solution de Cloud PC proposée par Microsoft et hébergée sur Azure. Très rapide à déployer, cette solution s’appuie sur la même technologie qu’Azure Virtual Desktop. Elle ne demande pas à savoir maitriser Azure et le grand nombre de ses services. Windows 365 a officiellement été lancé en août 2021. J’avais déjà écrit un article sur le sujet à ses débuts, car des licences d’essai étaient disponibles durant ses premiers jours.

Depuis cette date, j’avais laissé ce sujet de côté car l’achat de licences payantes n’était pas une priorité pour des tests très occasionnels, malgré les nombreuses évolutions. Microsoft propose bien une démo interactive de son produit Windows 365, mais elle est avant tout destinée aux utilisateurs finaux.

Dans cet article, nous allons tester ensemble une méthode de provisionnement gratuite de licences Windows 365 de démonstration. Le but n’est pas de refaire ce précédent article, mais de revoir les étapes obligatoires et de constater les éventuels changements depuis 2021.

Connaissiez-vous Microsoft Customer Digital Experiences ?

Un PowerPoint Microsoft est à disposition en libre accès juste ici.

CDX est une plate-forme de tests des produits Cloud de Microsoft. Elle est mise à disposition des employées Microsoft et aux partenaires, mais aussi aux MVPs. La définition de la plate-forme CDX parle d’elle-même :

Un portefeuille d’expériences numériques immersives pour présenter la technologie et les produits Microsoft avec une interaction pratique, orchestrées par les vendeurs, partenaires ou spécialistes du marketing de Microsoft. Découvrez comment utiliser cet outil et mieux comprendre les expériences proposées.

Microsoft

Qui peut accéder à cette plateforme ?

Comme annoncé plus haut, l’accès à CDX est accordé aux employés Microsoft et aux partenaires. Les scénarios (tenants de test) sont potentiellement limités à certains contenus spécifiques, en fonction de votre rôle ou de votre appartenance à une organisation.

Dans quel cadre peut-on s’en servir ?

Microsoft rappelle bien dans les usages que les droits d’utilisations de CDX sont limités :

  • Lorsque vous accédez pour la première fois au CDX, les conditions d’utilisation du site vous sont présentées. Il est important de lire et de comprendre ces conditions.
  • Les ressources CDX sont destinées aux démonstrations de produits Microsoft aux clients ou aux activités d’auto-apprentissage.
  • Les ressources CDX ne doivent PAS être utilisées pour des tests, des preuves de concept, des cours de formation, le développement d’applications tierces, des ventes ou des essais de produits.
  • L’utilisation par les locataires est contrôlée et toute violation peut entraîner la perte immédiate de l’accès à vos locataires et au CDX.

Aucun souci pour vous en servir lors de vos rendez-vous démos chez vos clients, ou si vous souhaitez perfectionner vos connaissances sur des produits Microsoft, comme je le fais ici.

En revanche, ne prenez pas le risque de vous en servir pour faire faire un POC ou pour donner un cours, officiel Microsoft ou non, avec des accès pour vos étudiants.

Et Windows 365 dans tout ça ?

Cet article porte bien Windows 365, un collègue récemment m’a fait remarquer l’apparition d’un nouveau scénario disponible depuis la plateforme CDX : Windows 365 Enterprise. Nous allons donc voir toutes les étapes ensemble.

Etape I – Création du tenant avec licences Windows 365 :

Autrement dit, un simple clic sur ce scenario CDX provisionne un nouveau tenant, accompagné de licences Windows 365. Ce fonctionnement est idéal pour tester les Cloud PC de Microsoft ou pour simplement apprendre à les configurer.

Cliquez sur le bouton bleu ci-dessous pour initier la création du nouveau tenant :

Comme pour chaque nouveauté Microsoft, vous pourriez être bloqué par une forte demande :

Je ne peux vous conseiller que de réessayer plus tard ????.
L’autre option reste encore de prendre une licence Windows 365 avec un engagement mensuel.

Validez les conditions d’utilisation de CDX :

Attendez quelques minutes que le nouvel environnement 365 se provisionne :

Constatez la présence des identifiants de l’administrateur de votre nouveau tenant de test :

Pour ne pas vous mélanger avec votre tenant 365 habituel, ouvrez un nouveau navigateur en mode privé, puis rendez sur la console d’administration de 365.

Constatez la présence de deux licences non assignées de Windows 365 :

L’étape suivante va consister à créer votre premier Cloud PC sur un utilisateur de tenant de test.

Etape II – Assignez votre licence Windows 365 :

Retournez sur la liste des utilisateurs du tenant de test et assignez une des 2 licences Windows 365 :

De plus, ajoutez votre utilisateur de test dans le groupe Windows365 Enterprise :

La première étape concernant la partie licence est terminé. Le processus d’assignation de Windows 365 aux utilisateurs est très simple. L’achat de licence Windows 365 est lui aussi très simplifié et peut s’effectuer par ce même portail.

Etape III – Terminez le provisionnement de votre Cloud PC :

La suite se passe sur le portail Intune, ouvrez un nouvel onglet de votre navigateur privé avec ce lien, puis rendez-vous sur la section dédiée à Windows 365 :

Jusqu’à présent, les Clouds PC ne sont pas encore provisionnés. Pour cela, cliquez ici pour créer une police de provisionnement :

Renseignez les champs suivants :

Comme vous le voyez, il est maintenant possible de provisionner des Cloud PCs Enterprise joint directement à Azure AD. En 2021, cette option n’était disponible que pour les Cloud PCs de type Business.

Choisissez l’image correspondante à votre besoin de test (galerie Microsoft ou custom image) :

Choisissez les options de langage et si besoin activez Windows Autopatch :

Assignez votre police à Windows 365 à votre groupe de sécurité Windows365 Enterprise :

Validez la création de votre police :

Retournez sur la liste de Cloud PCs, puis constatez le changement de status :

Le traitement de provisionnement est variable.
Comptez environ 30 minutes.

En attendant, ouvrez un autre navigateur internet, également en mode privé, puis rendez-vous sur la page internet suivante : https://windows365.microsoft.com/

Renseignez-y les identifiants de votre utilisateur de test :

Comme sur Intune, attendez ici la fin du provisionnement pour continuer :

26 minutes plus tard, votre premier Cloud PC est enfin provisionné :

La configuration de base est terminée ! Il ne reste qu’à nous connecter au Cloud PC et parcourir quelques fonctions intéressantes.

Etape IV – Connexion à votre Cloud PC :

Retournez sur le navigateur web de votre utilisateur de test :

Ouvrez le Cloud PC :

Un nouvel onglet s’ouvre et vous propose les choix suivants :

Autorisez la fonction SSO apparue dans une autre nouvelle fenêtre :

Attendez encore quelques minutes :

Et voilà, tout y est ! Reconnaissons que ce premier SKU Windows 365 d’assigné n’est pas le plus véloce. Les 4 Go de mémoire risquent de faire rapidement défaut par la suite :

Un petit tour de certaines fonctionnalités très pratiques ne nous fera pas de mal ????.

Etape V – Transfert de fichiers dans les deux sens :

Le transfert de fichiers entre le poste local et le Cloud PC est un besoin fréquent et souvent utilisés dans les deux sens. Vous pourriez utiliser l’espace de stockage OneDrive ou la messagerie électronique, mais Windows 365 propose aussi une fonction pré-intégrée.

Le transfert de fichier vers le Cloud PC s’effectue depuis l’icône dans la barre du haut :

Le fichier téléversé se retrouve dans le dossier suivant de votre Cloud PC :

\\tsclient\Windows365 virtual drive\Uploads

Le transfert de fichier depuis le Cloud PC s’effectue via la dépose de fichiers dans le dossier suivant de votre Cloud PC :

\\tsclient\Windows365 virtual drive\Downloads

La notification suivante apparaît dans le navigateur internet de votre utilisateur test :

Le fichier est alors téléchargé localement :

Pour information, le Cloud PC est déjà préconfiguré nativement avec OneDrive :

Etape VI – Fonctions de dépannages :

Certaines fonctions de dépannage sont directement accessibles pour l’utilisateur Cloud PC depuis son portail Windows 365 :

Quand le problème ou l’action voulue est plus complexe, il est nécessaire de passer par portail d’Intune, comme par exemple pour :

  • Créer et utiliser un point de restauration
  • Reprovisionner le Cloud PC
  • Redimensionner le Cloud PC

Par exemple, la création d’un point de restauration Windows 365 est possible par le menu suivant :

Confirmez la création du point de restauration manuel :

Attendez quelques minutes :

Une fois le traitement snapshot terminé, cliquez ici pour déclencher la restauration sur le Cloud PC actuel :

La restauration commence et l’utilisation se retrouve déconnecté de son Cloud PC :

La mention de restauration figure également sur son Cloud PC, et l’invite à patienter :

L’information est aussi indiquée sur la console Intune :

Une fois la restauration terminée, l’utilisateur peut s’y reconnecter :

La connexion depuis le navigateur internet en HTML5 est assez facile est déjà testée. L’utilisation d’un client dédié améliore la performance, la compatibilité et l’exploitation de ressources locales USB ou autres.

Etape VII – Connexions depuis d’autres clients :

Sur la page web Windows 365 de l’utilisateur, Microsoft met à disposition une liste de clients compatible avec Windows 365 selon votre OS :

Etant sur Windows 11 et utilisant régulièrement le service Azure Virtual Desktop, je vais tester ce dernier :

Ajoutez l’accès à votre Cloud PC par le bouton de souscription :

Renseignez les identifiants de votre utilisateur de test :

Cliquez droit sur l’icône du Cloud PC pour configurer le nombre d’écrans utilisés lors de la session de bureau à distance :

Conclusion

Ce nouveau scénario CDX dédié à Windows 365 apportera une meilleure compréhension du potentiel du Cloud PC de Microsoft, aussi bien pour les équipes IT et que pour les clients finaux. Cette approche facilitera l’achat de licences et le déploiement de Cloud PCs dans beaucoup de scénarios.

D’autres articles devraient suivront pour continuer à tester ensemble Windows 365 ????.

Endormez vos VMs AVD inutilisées

Azure Virtual Desktop propose deux types d’environnement virtualisé en fonction des usages attendus. Voici une méthode simple de les différencier :

  • Environnement partagé : plusieurs utilisateurs sur une machine virtuelle
  • Environnement individuel : un utilisateur par machine virtuelle

Seulement ces types d’environnement ne conviennent pas à tous les usages. Par exemple, des besoins variés entre les utilisateurs, des droits d’administrateurs ou encore une fréquence d’utilisation ponctuelle d’Azure Virtual Desktop correspondent plus à un environnement AVD individuel.

Dans cet article, nous allons justement nous intéresser aux environnements AVD individuels. La configuration de ces machines mono-utilisateur permet de diminuer les coûts quand ces dernières sont uniquement démarrées si leur utilisateur a en réellement besoin.

Justement, que propose Azure pour allumer et éteindre les machines AVD ?

Pour les environnements AVD partagés, le démarrage et l’arrêt des machines virtuelles est configurable dynamiquement grâce à la nouvelle fonction d’autoscalling : un article est déjà disponible sur ce blog juste ici.

En quelques mots, la fonction de mise à l’échelle automatique (autoscalling) vous permet de démarrer des machines virtuelles Azure Virtual Desktop, en modulant à la hausse ou à la baisse leur nombre selon les besoins à l’instant T.

Est-ce aussi compatible pour les environnements AVD individuels ?

Oui pour le démarrage des machines virtuelle. Appelé démarrage à la demande, sa mise en place est très simple. Un autre article de ce blog en parle juste ici.

En quelques mots, l’utilisateur se connecte et attend quelques minutes, si la machine est éteinte, le temps qu’Azure démarre sa machine virtuelle AVD. Voici également une vidéo de Dean qui en parle très bien :

Quand s’éteindra alors sa machine individuelle AVD ?

Concernant l’arrêt de sa machine virtuelle individuelle AVD, il n’existe pas encore d’option native qui agit dynamiquement. Par défaut, l’arrêt d’une machine virtuelle Azure est :

  • Manuel : réalisé par script ou depuis le portail Azure.
  • Programmé : via la fonction auto-shutdown, configurable individuellement sur chaque VM.

Cette seconde option pose un souci dans un environnement AVD : l’absence de corrélation entre un auto-shutdown à heure fixe durant l’utilisation d’AVD risque de déconnecter à tort des utilisateurs.

Est-il envisageable de laisser l’utilisateur éteindre sa propre machine virtuelle ?

Cela vous oblige à lui donner des droits sur une ressource Azure : sa machine virtuelle.

Que peut-on faire pour gérer dynamiquement l’arrêt des machines virtuelles individuelles AVD ?

Azure est une chose flexible ! Une combinaison de services est possible pour arriver à cet objectif. Soyons clair, je n’ai rien trouvé n’y inventé, mais je me suis appuyé sur cette excellente documentation Microsoft.

Comme le montre le schéma ci-dessous, différentes étapes sont présents pour arriver à l’arrêt complet du service Azure :

  • Premier déclencheur = déconnecte l’utilisateur inactif
  • Second déclencheur = éteint l’OS de la machine virtuelle
  • Troisième déclencheur = désalloue la ressource Azure
Un mécanisme anticipe le retour de l’utilisateur avant l’arrêt de l’OS.

Différents composants sont nécessaires pour réaliser toutes ces étapes :

  • Ressources Azure :
    • Automation Account / Runbook / Identité managé
    • Alertes journalisées / Groupe d’action
  • Ressources Windows :
    • GPOs ou Polices locales
    • Tâches planifiées
    • Scripts

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Des prérequis sont nécessaires pour réaliser ce test sur un environnement individuel AVD :

  • Un tenant Microsoft
  • Une souscription Azure valide

Etape I – Déploiement de l’environnement AVD :

Pour déployer rapidement un environnement AVD joint à Azure AD, déployez un réseau virtuel Azure :

Continuez en déployant un environnement individuel AVD :

Ajoutez une ou plusieurs machines virtuelles pour les tests :

Renseignez les informations de réseau et un identifiant / mot de passe pour l’administrateur local :

Créez votre espace de travail AVD :

Une fois validation terminée, lancez la création des ressources Azure Virtual Desktop :

Attendez que le déploiement de votre AVD se termine :

Etape III – Finalisation de la configuration initiale :

Quelques opérations sont nécessaires pour finaliser l’installation de l’environnement AVD.

Ajoutez les 3 rôles Azure RBAC suivants sur votre groupe de ressources AVD :

  • Contributeur à la mise en route de la virtualisation des postes de travail : permet à l’application AVD de démarrer une machine virtuelle éteinte.
  • Utilisateur de la virtualisation du poste de travail : assigne l’utilisateur au groupe d’applications AVD.
  • Connexion de l’administrateur de la machine virtuelle : autorise l’utilisateur à se connecter à distance sur sa machine virtuelle avec les droits d’administrateur local.

Activez cette option pour mettre en route la fonction d’authentification SSO entre Azure AD la machine virtuelle AVD (expliquée juste ici) :

Activez la fonction de démarrage à la demande (expliquée juste ici et documentée officiellement ) :

Assignez votre utilisateur AVD de test à une des machines virtuelles :

Etape IV – Test de l’environnement AVD :

Avant de déployer la solution de configuration d’arrêt dynamique, testez le bon fonctionnement de l’accès à votre environnement AVD avec votre utilisateur de test.

Depuis votre poste local, connectez-vous à l’URL suivante, puis renseignez vos identifiants :

Ouvrez la session de bureau à distance AVD :

Acceptez la fin de la configuration SSO :

Attendez que la session Windows s’ouvre :

Une fois connecté, fermez la session utilisateur :

Depuis votre portail Azure, éteignez la machine virtuelle AVD :

Relancez la même connexion AVD depuis la page web de votre utilisateur de test :

Constatez la présence du message du démarrage de la machine virtuelle, vous invitant à patienter :

Attendez quelques minutes et constatez l’ouverture de la session Windows AVD :

Si tout fonctionne correctement pour vous, continuez la suite de cet article pour configurer l’arrêt dynamique AVD.

Etape V – Configuration des composants Azure

Pour cela, créez un compte Azure Automation :

Une fois la validation terminée, lancez sa création :

Une fois la ressource créée, allez dans le service appelé Azure Monitor :

Ajoutez une Règle d’alerte d’état de santé comme ceci :

Cochez uniquement les 4 conditions suivantes de cette façon :

Créez un nouveau Groupe d’action :

Rattachez le Groupe d’action à votre compte Azure Automation précédemment créé :

Lancez la création de votre Groupe d’action :

Nommez votre Règle d’alerte :

Lancez la création de votre Règle d’alerte :

L’étape suivante concerne maintenant la configuration Windows des machines virtuelles AVD. Il est possible de l’établir cela par :

  • des Polices locales sur chaque VM AVD
  • des GPOs créées sur un Active Directory

N’ayant pas d’Active Directory dans mon environnement de test, nous allons créer des polices locales sur la machine AVD de test. C’est aussi votre cas si les machines virtuelles AVD sont jointes à Azure AD.

Etape VI – Configuration des composants Windows

Comme votre utilisateur de test est considéré comme un administrateur local, ouvrez le Planificateur de tâche Windows depuis le menu Démarrer :

Créez une nouvelle Tâche planifiée :

Nommez la Tâche planifiée, puis cochez les cases suivantes :

Ajoutez un déclencheur sur le second onglet :

Choisissez le motif de déconnexion avec un délai de 30 minutes :

Sur l’onglet des actions, ajoutez le lancement du programme Shutdown avec les arguments suivants:

/f /s /t 0

Validez la création de la Tâche planifiée, puis lancez la création d’une seconde Tâche planifiée :

Choisissez le démarrage de la Tâche planifiée avec l’ouverture d’une session utilisateur :

Sur la VM AVD, créez un nouveau fichier texte avec les lignes ci-dessous :

@echo off
schtasks /change /tn  Deconnexion /disable
schtasks /change /tn  Deconnexion /enable
exit

Enregistrez-le sous le nom reset.cmd dans le dossier C:\Windows\System32 :

Appelez-le dans l’action de la Tâche planifiée :

Validez la création de la Tâche planifiée :

Ouvrez le Gestionnaire de police locale :

Naviguez dans l’arborescence suivante :

  • Configuration utilisateur
    • Paramètres Windows
      • Scripts (Logon/Logoff)

Cliquez sur le script suivant :

Cliquez sur Ajouter :

Ajoutez le nom de script suivant :

C:\Windows\System32\tsdiscon.exe

Validez ce script en cliquant sur OK :

Toujours dans le Gestionnaire de police locale, naviguez dans la seconde arborescence suivante :

  • Configuration utilisateur
    • Modèle administratif
      • Composants Windows
        • Services de bureau à distance
          • Hôte de session de bureau à distance
            • Limite de temp de session

Cliquez sur la configuration suivante :

Configurez comme ceci, puis validez vos modifications :

Etape VII – Test de la configuration

Il ne reste qu’à tester tout ça. Voici un rappel des temps de phase configurés :

Avant la première authentification de mon utilisateur AVD, la VM qui lui est attitrée est désallouée, comme le montre le portail Azure ci-dessous :

Je connecte mon utilisateur de test au bureau AVD. Comme sa machine virtuelle est en statut désalloué, je dois attendre quelques minutes pour accéder à son bureau Windows :

Quelques minutes plus tard, la session Windows s’ouvre sans autre action de sa part ni de la mienne :

Le statut de la machine virtuelle AVD a lui aussi changé dans Azure :

Son horloge Windows indique 19:31, j’attends donc les 30 minutes nécessaires, sans effectuer aucune activité sur la session AVD. Environ 30 minutes plus tard, le message suivant apparaît sur sa session AVD :

Si rien n’est fait pendant ces deux minutes, la suite logique est la déconnexion de cet utilisateur :

A ce moment-là, Le portail Azure nous affiche que la machine virtuelle est toujours bien fonctionnelle :

Par contre, AVD reconnait bien que sa session AVD est bien en statut déconnecté :

Environ 30 minutes après la déconnexion de l’utilisateur de test, sa machine virtuelle AVD passe en statut arrêté :

La machine virtuelle devient alors indisponible pour le service AVD :

Environ 5 minutes plus tard , la machine virtuelle passe en statut désalloué :

Une nouvelle tentative d’ouverture AVD depuis le portail utilisateur relancera le démarrage de sa machine virtuelle :

Conclusion

La mise en place de la configuration de déconnexion des sessions inactives fonctionne très bien dans les environnements individuels d’Azure Virtual Desktop. Cette approche va sans nul doute diminuer les coûts liés au Cloud pour des besoins spécifiques et/ou périodiques, sans avoir à se soucier du démarrage et de l’arrêt des machines virtuelles individuelles.

Il sera même intéressant de combiner cette approche avec des instances réservées. Le nombre d’instances réservées approprié dépendra du plancher constant d’utilisateurs AVD connectés.

Peut-on booster les FPS de votre Azure Virtual Desktop ?

L’amélioration de l’expérience utilisateur est une tâche constante. Azure Virtual Desktop simplifie et sécurise grandement l’accès aux ressources de l’entreprise. Mais AVD reste un environnement de bureau à distance. A caractéristiques égales, une ressource IT distante a un désavantage en comparaison avec une ressource locale de même grandeur : plusieurs paramètres rentrent en ligne de compte, comme le choix des réseaux (performances, types, …) ou encore le protocole de transmission utilisé.

Azure Virtual Desktop se doit donc de continuer d’évoluer. Plusieurs améliorations consacrées à l’expérience utilisateur ont déjà fait l’objet d’articles sur ce blog :

Concernant ce dernier point, je viens de faire remarque intéressante sur la généralisation du protocole UDP sur les réseaux publics pour un environnement AVD, dont je vous partage l’info juste ici.

Dernièrement, Microsoft propose quelques améliorations pour augmenter la fréquence du nombre d’images sur une session AVD. Cette donnée est importante pour la fluidité des animations ou des vidéos.

Je tiens à remercier Alexandre Moreaux pour son aide précieuse dans la réalisation des tests nécessaire à la rédaction de cet article !

Voici un site web montrant différents exemples de fréquence d’affichage sur un poste local :

M’appuyant sur cette vidéo de Dean, j’ai souhaité mettre en pratique ses conseils.

Pour avoir une meilleure idée sur le sujet, cet article va comparer différentes configurations pour en mesurer l’impact sur les FPS.

Plusieurs environnements Azure Virtual Desktop sont donc nécessaires. Les 4 premiers sont basés sur une machine virtuelle de type D8s v5 et vont servir à effectuer les tests suivants :

  • Environnement 0 : témoin de base, aucune modification
  • Environnement 1 : augmentation de la limite FPS pour les connexions RDS
  • Environnement 2 : augmentation FPS + priorité du décoding graphique
  • Environnement 3 : augmentation FPS + priorité + configuration du décoding graphique

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Des prérequis sont nécessaires pour réaliser ces tests sur AVD :

  • Un tenant Microsoft
  • Une souscription Azure valide
  • 4 réseaux virtuels Azure, un par environnement AVD
  • 4 machines virtuelles AVD jointes à Azure AD

Vous pouvez créer rapidement et simplement les environnements AVD en suivant cet article. Voici quelques copies d’écran d’un des 4 environnements AVD créés pour mes tests :

N’oubliez pas de configurer les éléments suivants pour rendre accessible vos environnements AVD :

  • Rôle RBAC Connexion de l’utilisateur de la machine virtuelle à votre utilisateur de test
  • Rôle RBAC Connexion de l’administrateur de la machine virtuelle à votre utilisateur admin
  • Assignation du groupe d’application AVD à votre utilisateur de test + utilisateur admin

Etape I – Test sur votre poste local

Afin de se faire une meilleure idée de l’impact d’une session ouverte via RDP, rendez-vous sur la page suivante depuis votre poste physique. Vous devriez obtenir généralement les 3 fréquences FPS suivantes : 60 / 30 / 15.

Dans cet ordre de grandeur, l’œil humain distingue assez facilement l’impact du nombre d’images par seconde. Il est temps de comparer le poste physique avec la première machine AVD.

Etape II – Test de l’environnement témoin :

Connectez-vous à votre premier environnement AVD, appelé témoin :

Réouvrez cette même page de test FPS sur la session AVD via un navigateur internet. Le plafonnement devrait être aux alentours de 30 FPS :

Un clic sur l’icône d’information de connexion RDP vous indique également le nombre d’image traitées et le protocole utilisé :

Les sessions à distance par le protocole RDP sont en effet limité par défaut sur le nombre maximal d’images.

L’étape suivante va vous permettre de modifier cette limite et de recomparer le rendu sur les deux environnements AVD.

Etape III – Test de la modification de la limite FPS

Pour bien différencier ce premier changement, connectez-vous sur votre seconde machine AVD de test :

Cet article sur Microsoft Learn explique comment augmenter la limite de fréquence d’images dans une session à distance :

Depuis le menu Démarrer, cherchez puis ouvrez l’exécuteur de ligne de commande en mode administrateur :

Renseignez le compte d’un administrateur local ou d’un compte Azure AD ayant le rôle Connexion de l’administrateur de la machine virtuelle :

Ouvrez l’éditeur de registre Windows :

Saisissez l’arborescence suivante :

HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\Terminal Server\WinStations

Créez une nouvelle clef DWORD

Donnez-lui le nom suivant :

DWMFRAMEINTERVAL

Assignez-lui la valeur décimale suivante, puis cliquez sur OK :

A la place, voici la même commande pour ajouter la clef au registre :

reg add "HKLM\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\Terminal Server\WinStations" /v DWMFRAMEINTERVAL  /t REG_DWORD /d 15 /f

Fermez la session de votre utilisateur AVD.

Rouvrez la session sur la même machine AVD.

Ouvrez la même page de test FPS que sur la première machine AVD. Le plafonnement devrait être maintenant aux alentours de 60 FPS :

Avons-nous donc maintenant 60 FPS ?

Un nouveau contrôle sur l’icône d’information de connexion RDP vous indique en revanche un nombre bien plus faible pour le nombre d’image traitées, malgré la grandeur du débit disponible par le protocole UDP.

Continuons les tests en suivant toujours les conseils de Microsoft.

Etape IV – Test de la modification de la limite FPS + Priorité au décoding

Ce nouveau test reprend la modification de registre apportée par l’étape III et rajoute en plus la priorité au décoding graphique. Vous pouvez donc reprendre la même machine AVD précédemment utilisée, ou repartir sur une nouvelle machine avec les deux modifications :

  • Modification de la limite FPS (Etape III)
  • Priorité au décoding

Pour ce second point, cherchez puis ouvrez l’exécuteur de ligne de commande en mode administrateur :

Renseignez le compte d’un administrateur local ou d’un compte Azure AD ayant le rôle Connexion de l’administrateur de la machine virtuelle :

Ouvrez l’Éditeur de stratégie de groupe locale :

Ouvrez l’arborescence suivante :

  • Computer Configuration
    • Administrative Templates
      • Windows Components
        • Remote Desktop Services
          • Remonte Desktop Session Host
            • Remote Session Environment

Ouvrez la police suivante :

Activez-là et cliquez sur OK pour sauvegarder :

A la place, voici la même commande pour ajouter la clef au registre :

reg add "HKLM\SOFTWARE\Policies\Microsoft\Windows NT\Terminal Services" /v AVC444ModePreferred  /t REG_DWORD /d 1 /f

Fermez la session de votre utilisateur AVD :

Rouvrez la session sur la même machine AVD :

Ouvrez la même page de test FPS que précédemment. Le plafonnement devrait être toujours aux alentours de 60 FPS :

Un nouveau contrôle sur l’icône d’information de connexion RDP vous indique toujours un nombre bien plus faible de FPS :

Continuions notre troisième test avec en ajout la configuration du décoding graphique.

Etape V – Test limite FPS + Priorité au décoding + Configuration du décoding

Ce troisième reprend les deux modifications apportées par les étape III et IV, et ajoute en plus la configuration du décoding graphique. Vous pouvez donc reprendre la même machine AVD précédemment utilisée, ou repartir sur une nouvelle machine avec les trois modifications suivantes :

  • Modification de la limite FPS (Etape III)
  • Priorité au décoding (Etape IV)
  • Configuration du décoding

Pour configurer ce troisième point, cherchez puis ouvrez l’exécuteur de ligne de commande en mode administrateur :

Renseignez le compte d’un administrateur local ou d’un compte Azure AD ayant le rôle Connexion de l’administrateur de la machine virtuelle :

Ouvrez l’Éditeur de stratégie de groupe locale :

Ouvrez l’arborescence suivante :

  • Computer Configuration
    • Administrative Templates
      • Windows Components
        • Remote Desktop Services
          • Remonte Desktop Session Host
            • Remote Session Environment

Ouvrez la police suivante :

Activez-là et cliquez sur OK pour sauvegarder :

A la place, voici la même commande pour ajouter la clef au registre :

reg add "HKLM\SOFTWARE\Policies\Microsoft\Windows NT\Terminal Services" /v AVCHardwareEncodePreferred  /t REG_DWORD /d 1 /f

Fermez la session de votre utilisateur AVD :

Rouvrez la session sur la même machine AVD :

Ouvrez la même page de test FPS que précédemment. Le plafonnement devrait encore et toujours être aux alentours de 60 FPS :

Un nouveau contrôle sur l’icône d’information de connexion RDP vous indique encore et toujours un nombre bien plus faible de FPS :

Que faire alors ? Sommes-nous bloqués quoi que nous fassions avec 30 FPS sur Azure Virtual Desktop ?

Etape VI – Test sur une machine virtuelle graphique

J’ai donc décidé d’aller un peu plus loin en testant AVD sur une machine virtuelle graphique disponible sur Azure. J’ai choisi de prendre la taille Standard_NV6 de la série des NV, elle dispose d’une puissance graphique bien plus conséquente que les machines de la famille D :

Comme ces machines graphiques ne supporte pas le GEN 2, j’ai choisi sur une image en Windows 10 en GEN 1:

Comme lors de la précédente salve de tests, j’ai utilisé deux environnements de même configuration pour mesurer l’impact ou non des modifications Microsoft sur les FPS :

  • Environnement 5 : Environnement graphique de base
  • Environnement 6 : Environnement graphique de base + modifications

Sur les deux environnements graphiques, j’ai commencé par mettre à jour les pilotes de la carte graphique à jour grâce au compte d’administrateur local :

J’ai continué par configurer l’outil de configuration GPU spécifique à Nvidia :

nvidia-smi.exe -fdm 0 -g 00000001:00:00.0

J’ai effectué par la suite un redémarrage nécessaire des deux VMs.

J’ai ensuite installé sur les deux environnements graphiques les applications suivantes :

Enfin, j’ai réalisé la configuration suivante uniquement sur l’environnement 6 :

  • Lancement des 3 modifications précédentes par des clefs de registre :
reg add "HKLM\SOFTWARE\Policies\Microsoft\Windows NT\Terminal Services" /v bEnumerateHWBeforeSW  /t REG_DWORD /d 1 /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\Policies\Microsoft\Windows NT\Terminal Services" /v AVC444ModePreferred  /t REG_DWORD /d 1 /f
reg add "HKLM\SOFTWARE\Policies\Microsoft\Windows NT\Terminal Services" /v AVCHardwareEncodePreferred  /t REG_DWORD /d 1 /f
reg add "HKLM\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\Terminal Server\WinStations" /v DWMFRAMEINTERVAL  /t REG_DWORD /d 15 /f
gpupdate.exe /force 

Un dernier redémarrage de la machine virtuelle de l’environnement 6 est encore nécessaire.

J’ai lancé Fraps suivi d’une nouvelle partie de jeu Age of Empires II. Sans plus attendre, voici les résultats FPS donnés par FRAPS et par la connexion RDP :

Environnement 5 : Graphique sans modification :

Environnement 6 : Graphique avec modifications :

Dans les deux environnements, Fraps indique un nombre très conséquent de 120 FPS. Cela s’explique par la faible exigence graphique Age of Empires II et de la performance graphique de ces machines virtuelles.

Concernant les FPS relevés par la connexion RDP, un écart se creuse d’environ 10 FPS entre les deux environnements tests. L’environnement 6 est meilleur, sans pour autant rapprocher le nombre de FPS généré par la carte graphique de machine virtuelle AVD.

Conclusion

Tous ces tests montrent l’importance relative de la configuration des FPS sur des machines classiques d’AVD et pour des tâches de bureautique. 30 FPS suffisent à beaucoup d’actions. On pourra néanmoins être gêné si le volume d’utilisateurs est important, et que des besoins graphiques (Teams ?) sont présents.

Les machines graphiques disponibles sur Azure montre de belles performances et peuvent convenir dans bien des scénarios graphiques quand elles sont combinées avec Azure Virtual Desktop.

Réduisez les coûts de votre AVD

Beaucoup d’articles sur ce blog parlent déjà d’Azure Virtual Desktop ????. Au fil des mois, nous avons constaté ses améliorations, la simplification du déploiement, l’augmentation de sa sécurité, de ses performances ou encore une meilleure compatibilité. Un point important n’a pas encore été abordé : l’optimisation des coûts sur AVD.

D’ailleurs, plusieurs articles parlant des coûts sur Azure sont déjà disponibles sur ce blog :

C’est un premier pas vers la compréhension de la facturation de Microsoft selon vos usages. Ce modèle de facturation, basé sur la consommation est la norme pour les principaux fournisseurs de Cloud.

Quels sont les principaux coûts d’Azure Virtual Desktop ?

Avant de parler d’optimisations sur les coûts, il est nécessaire de lister les principales charges d’une architecture Azure Virtual Desktop. Certains coûts sont systématiques, tandis que d’autres sont optionnels :

  • Gestion des identités : Azure Virtual Desktop repose sur une gestion des utilisateurs, de même que pour l’OS, les fichiers ou encore certaines applications. Plusieurs options sont disponibles : Azure AD, Active Directory ou le service managé Azure AD DS.
  • Machine virtuelle : Que l’environnement AVD soit composé pour des machines individuelles ou partagées, elles représentent toujours un coût important dans l’infrastructure AVD.
  • Stockage : Plusieurs types de stockage sont nécessaires dans une architecture AVD. Un premier stockage est déjà présent sur chaque machine virtuelle pour stocker l’OS, les applications, … Un second est créé pour stocker les données et les informations de session des utilisateurs AVD.
  • Licence : Que l’environnement AVD fonctionne sur Windows 10/11 ou Windows Server, des licences Microsoft sont nécessaires. Le choix de l’OS pour AVD repose sur les besoins applicatifs ou la méthode de gestion du parc souhaitée.
  • Réseau : Toute donnée sortante du Cloud Microsoft est facturée. Chaque utilisateur d’AVD génère un petit coût lorsqu’il ouvre et utilise sa session de bureau à distance. Cette somme varie selon le volume de Gio envoyés en dehors du Cloud, en sachant que le protocole RDP n’est pas réputé comme gourmand en traffic.
  • Gestion de la sécurité : Toute infrastructure IT a besoin de mesures de protection. Ces coûts ne sont pas obligatoirement liés à Microsoft, mais ils doivent être pris en compte dans l’enveloppe finale.
  • Sauvegarde : La sauvegarde de certaines données est indispensable pour se prémunir d’un accident ou d’une fraude. Le volume de donnée à sauvegarder, la fréquence ou la redondance de la sauvegarde influent sur son prix.
  • Plan de reprise d’activité : Le PRA n’est pas un système de sauvegarde au premier sens du terme. Il n’est pas non plus obligatoire. Mais il doit être perçu comme un point majeur dans la protection de services critiques, afin qu’ils continuent à fonctionner. Sur Azure, un doublement de certaines ressources AVD est envisageable dans une seconde région du Cloud.

Et le coût d’un AVD dans tout ça ?

Il n’existe pas de prix fixe pour Azure Virtual Desktop. La liste des éléments précédemment listés vous montre les principaux axes de coûts, mais le choix de chaque composant dépend du projet AVD.

Il existe un objet Azure Virtual Desktop dans le Calculateur de prix Azure, mais je trouve que celui-ci passe très vite sur certains points et oublie d’en mentionner d’autres.

Alors, comment procède-t-on pour estimer le prix d’un projet AVD ?

Aucune baguette magique n’existe ! Comme pour toute infrastructure IT, il est conseillé de récolter quelques métriques sur les besoins utilisateurs pour commencer à composer. Voici quelques exemples de questions qui me paraissent essentielles pour démarrer un projet AVD :

  • Nombre d’utilisateurs totaux
  • Nombre d’utilisateurs simultanés
  • Horaires de travail
  • Nature des besoins (Répartition des utilisateurs selon des types de population)
  • Exigences OS de l’équipe IT / des applications
  • Ont-ils déjà des licences 365 en place ?
  • Préférence géographique sur Azure ?
  • Volonté d’engagement dans la durée ?
  • Perspective de croissance des besoins AVD
  • Ressources IT locales à interconnecter

Ces données sont utiles pour estimer les principaux coûts listés précédemment.

Et si l’on ne souhaite pas réaliser tous ces calculs ?

Azure facture sur la consommation mensuellement. Le but sur Azure n’est pas de produire un coût fixe mensuel. Si cela n’est pas votre souhait, Microsoft a aussi pensé à vous et propose également une solution clef en main, appelé Windows 365 au tarif mensuel fixe.

Windows 365 est proche d’un système de licence comme pour Office 365, pour le provisionnement d’un PC Cloud. La puissance de ce PC dépend du prix de la licence Windows 365 choisie. Un premier article sous la solution est disponible juste ici

Bien que basé sur la même technologie, Windows 365 est un service hautement managé. Cela réduit donc la configuration possible sur certaines fonctionnalités, comme le montre ce tableau ci-dessous :

Êtes-vous êtes toujours là ? ????

Je vous propose de reprendre les 6 principaux coûts Azure Virtual Desktop et d’envisager des économies possibles.

Coût I – Gestion des identités :

Azure Virtual Desktop fonctionne avec les 3 systèmes de gestion identitaire suivants :

Il ne s’agit pas de solutions 100% équivalentes en termes de fonctionnalités, chacune apporte une plus-value selon le scénario AVD souhaité.

Quelles sont les économies possibles ?

L’économie consiste à prendre la bonne gestion identitaire à votre projet. Voici un classement croissant par ordre de prix et des usages les plus courants :

  • Azure AD : Azure AD de base est gratuit ! Évidemment, certaines fonctionnalités sont bridées, mais cela allège déjà un peu la facture. La gestion identitaire par Azure AD est conseillé pour les petits environnements ne disposant pas d’infrastructure IT on-premise.
  • Azure AD DS : Solution intermédiaire en termes de coûts, de fonctionnalités et de management. Il s’agit d’un domaine géré par Microsoft et donc partiellement restreint. Azure AD DS est lui aussi conseillé pour les petits environnements ne disposant pas d’infrastructure IT on-premise.
  • Active Directory : idéalement utilisé si l’on souhaite avoir la main complète sur les paramétrages du domaine AD, ou si un domaine AD existe déjà en on-premise. Il est alors possible d’étendre l’AD local à Azure via une liaison Azure VPN et une machine ayant le rôle d’AD dans Azure.

Coût II – Machine virtuelle :

Comme annoncé plus haut, les machines virtuelles représentent une part importante du coût total de l’architecture Azure Virtual Desktop. Bien souvent, il est difficile d’estimer au mieux le nombre et la puissance des machines virtuelles AVD. Les métriques de l’environnement actuel, un cahier des charges précis et des phases de POC sont de vrais facilitateurs.

De mon côté, j’essaie d’imaginer, selon mes expériences antérieures, les possibilités de machines virtuelles AVD adaptées aux besoins des utilisateurs. Je compile alors le tout dans un tableau Excel : le nombre d’utilisateurs par population et différents scénarios où les ressources allouées varient :

Quelles sont les économies possibles ?

Trois économies sont possibles sur les coûts des machines virtuelles AVD :

  • Adaptez la puissance de vos machines virtuelles : cela risque de ne pas plaire aux utilisateurs AVD, ou pas. Des machines correctement dimensionnées selon les usages diminuent fortement les coûts. Il est important d’analyser le nombre d’utilisateurs maximal que la machine supporte sans que l’expérience utilisateur ne soit dégradée.
  • Réservez vos machines virtuelles pendant 1 ou 3 ans : Deux méthodes de facturations sont disponibles sur Azure. Prendre un engagement sur une machine virtuelle est une méthode pratique pour diminuer les coûts quand l’utilisation de la ressource est en 24/7.
  • Privilégiez Windows 10/11 quand cela est possible : Une licence Windows Server + CAL RDS coûtent toujours plus cher que des licences ayant des droits d’accès utilisateur, comme Microsoft 365 Business Premium ou Microsoft E3/E5.

Coût III – Stockage :

Il existe deux principaux coûts au stockage sur Azure. La taille du stockage et les transactions influent sur le montant :

  • Taille du stockage : Un disque managé Azure est facturé toutes les heures au niveau supérieur le plus proche de sa taille. Autrement dit, un disque de 120 Go coûte autant qu’un disque de 128 Go, que la machine virtuelle soit allumée ou non.
  • Transactions : Sont appelées transaction, les lectures, les écritures, … effectuées par le disque, elles sont facturées par paquet de 10 000 transactions. Certains types de disque, comme les disques Premium ou Ultra, incluent le coût des transactions dans leur tarification les coûts sont alors plus prévisibles et mieux maîtrisés.

Voici une brève comparaison tarifaire pour un disque de 128 Go en Europe de l’Ouest, selon Azure Pricing Calculator :

  • Premium SSD : 20.13 CHF / mois
  • Premium SSD v2 : 11.49 CHF / mois
  • Standard SSD : 12.63 CHF / mois
  • Standard HDD : 6.39 CHF / mois
  • Ultra disk : 88.73 CHF / mois

Quelles sont les économies possibles ?

  • Le type de disque le moins cher n’est pas forcément le plus économe. Les transactions risquent de faire exploser le coût du stockage des machines virtuelles ou des partages de fichiers.
  • Surveillez les consommations d’espace : un espace réservé et inutilisé est facturé par Azure. Ajustez la taille et les performances selon les besoins.

Coût IV – Licence :

Azure Virtual Desktop nécessite des licences adéquates en fonction de l’environnement choisi, Windows 10/11 ou Windows Server :

  • Windows 10/11 : On licencie les utilisateurs et non les machines virtuelles.
  • Windows Server : On licencie les machines virtuelles (+ CAL RDS) et non les utilisateurs.
Tarification Azure Virtual Desktop

Quelles sont les économies possibles ?

Pour moi, la meilleure économie possible est de partir sur une licence Microsoft 365 Business Premium pour chaque utilisateur AVD. Cette dernière comprend entre autres :

  • Azure AD Premium P1
  • Les droits d’utilisation d’Azure Virtual Desktop sous environnement Windows 10/11
  • Les principaux outils de la suite bureautique d’Office 365
  • Et encore bien d’autres fonctionnalités de sécurité

Si le choix de partir sur un environnement AVD sous Windows Server est non négociable, privilégiez Azure Hybrid Benefit grâce à l’achat de licences Windows Server et CAL RDS en mode souscription CSP. La rentabilité est atteignable en 1 ou 2 mois seulement !

Coût V – Réseau :

Pensez à consulter régulièrement l’excellent site m365maps pour vous aider à choisir la meilleure licence selon vos besoins.

Les services hébergés dans le cloud sont accessibles depuis une architecture on-premise ou pour des utilisateurs simplement connectés à internet. Le schéma réseau ci-dessous montre les étapes de mise en place du bureau à distance AVD pour un utilisateur se connectant depuis internet :

Quelles sont les économies possibles ?

Vous l’avez compris, l’utilisation d’Azure AD et du protocole HTTPS inversé apportent une couche de sécurité dans le transfert de données entre l’infrastructure AVD et l’utilisateur.

Dans beaucoup de scénarios, il n’est pas systématiquement nécessaire d’exiger un accès VPN. Ce service est payant dans Azure, et son prix dépend principalement de son débit.

Enfin, les volumes de bande passante sortante ne sont pas élevés pour un environnement AVD. Il est donc inutile d’acheter un circuit ExpressRoute en formule illimité :

Coût VI – Gestion de la sécurité :

Une série d’articles dédiée à la sécurité est disponible juste ici. Pour éviter de vous endormir lors de longues lectures d’hiver et pour rester focalisé sur Azure Virtual Desktop, je vous conseille ces deux articles là :

Prenons en exemple la sécurité sur Azure AD :

Azure AD est gratuit ! ???? Azure Active Directory est bien proposé en quatre éditions : Gratuite, Applications Office 365, Premium P1 et Premium P2. Pour des questions de sécurité, je recommande de licencier vos utilisateurs AVD avec une licence Azure AD Premium P1.

Grâce à lui, l’accès conditionnel sur votre AVD apporte des mesures de restriction et bloque les connexions suspectes :

FonctionnalitéAzure AD Free – Paramètres de sécurité par défautAzure AD Free – Administrateurs généraux uniquementOffice 
365
Azure AD Premium P1Azure AD Premium P2
Accès conditionnel
Accès conditionnel basé sur les risques

Quelles sont les économies possibles ?

Je pense qu’il n’est pas nécessaire de s’orienter vers une licence Azure AD Premium P2 pour vos utilisateurs AVD. Ses fonctionnalités sont certes très intéressantes, mais ce besoin n’est pas utile pour des « utilisateurs lambda ».

Conclusion :

Aucun doute qu’il existe plein d’autres optimisations possibles pour un environnement AVD. Un exercice que je conseille est de suivre régulièrement les évolutions de Microsoft sur les services Cloud. Le blog officiel et les vidéos disponibles sur YouTube vous donneront toujours des informations et des astuces auxquelles vous n’avez pas pensées.

Enfin n’oubliez pas de suivre et d’analyser la consommation Azure grâce au Cost Management ????????

Que valent les disques Azure ?

Microsoft vient d’annoncer il y quelques jours la disponibilité générale des disques Ultra dans plusieurs régions Azure, dont Suisse Nord. Depuis quelques mois déjà, un nouveau type de disque, appelé Premium SSD v2, a également fait son apparition sur Azure.

Au total, 5 types de disque managé sont disponibles pour les machines virtuelles Azure. SLA, IOPS, débit, taille, région ou encore sauvegarde sont quelques-uns des paramètres à prendre en compte lors de ce choix.

Dans cet article, nous allons aborder quelques points définissant les différents types de disque Azure, et nous ferons également quelques tests de performances IOPS et Débit. Durant mes tests, j’ai relevé des valeurs de latence très hautes. Je ne pense pas qu’elles représentent la réalité, et c’est pour cela qu’elles vous seront affichées mais pas commentées.

Compte-tenu de mes possibilités, à l’heure où ces lignes sont écrites, les tests ne porteront que sur les 4 types de disque suivants :

  • Premium SSD
  • Standard SSD
  • Standard HDD
  • Ultra disk

A quoi correspondent les IOPS d’un disque ?

IOPS (input/output operations per second en anglais, opérations d’entrée-sortie par seconde) est une unité de mesure commune en informatique. Elle est utilisée dans les tests de performance de supports de stockage tels les disques durs (HDD), solid-state drives (SSD) et réseaux de stockage SAN.

Wikipédia

Une courte vidéo de John vaut mieux qu’un long discours ???? :

A quoi correspond le débit d’un disque ?

Taux de transfert (ou débit) : quantité de données pouvant être lues ou écrites sur le disque par unité de temps. Il s’exprime en bits par seconde.

CommentCaMarche.net

Merci encore une fois à John pour ses vidéos :

Quelles sont les tailles disponibles pour un disque Azure ?

Azure vous propose de créer des disques très petits ou très grands. La plupart des types de disque peuvent aller jusqu’à 64 Tio :

Quels sont les coûts d’un disque Azure ?

Il existe deux principaux coûts aux disques managés d’Azure. La taille du disque et les transactions influent sur le montant mensuel :

  • Taille du disque : Un disque managé Azure est facturé toutes les heures au niveau supérieur le plus proche de sa taille. Autrement dit, un disque de 120 Go coûte autant qu’un disque de 128 Go, que la machine virtuelle soit allumée ou non.
  • Transaction : Sont appelées transaction, les lectures, les écritures, … effectuées par le disque, elles sont facturées par paquet de 10 000 transactions. Certains types de disque, comme les disques Premium ou Ultra, incluent le coût des transactions dans leur tarification les coûts sont alors plus prévisibles et mieux maîtrisés.

Voici une brève comparaison tarifaire pour un disque de 128 Go en Europe de l’Ouest, selon Azure Pricing Calculator :

  • Premium SSD : 20.13 CHF / mois
  • Premium SSD v2 : 11.49 CHF / mois
  • Standard SSD : 12.63 CHF / mois
  • Standard HDD : 6.39 CHF / mois
  • Ultra disk : 88.73 CHF / mois

Pourquoi le type de disque influe sur la SLA d’une machine virtuelle Azure ?

Azure est découpé en centaines de services. Chaque service dispose de sa propre SLA, elle-même calculée selon des paramètres précis.

Certains services proposent différents niveaux de performances et de fonctionnalités. Ces changement influent souvent sur l’architecture ou les composants physiques. Cela joue naturellement sur la SLA. Microsoft met à disposition une liste des SLA par service, régulièrement mise à jour.

Derrière chaque disque d’Azure se trouve une technologie de stockage. Microsoft se base donc sur cette SLA pour calculer la SLA de la machine virtuelle :

Quel scénario pour quel type de disque ?

Le coût du disque reste un facteur important pour une machine virtuelle. Néanmoins, Microsoft conseille un ou plusieurs types de disque, selon le rôle que celle-ci doit jouer :

Pourquoi les machines virtuelles Azure ont-elles un maximum d’IOPS ?

Quand vous sélectionnez une taille de machine virtuelle lors de sa création, une colonne concerne la performance des disques et doit attirer votre attention :

Les machines virtuelles d’Azure ont donc elles aussi un plafond IOPS :

Ce nombre maximal d’IOPS ne garantit en rien la performance de vos disques rattachés, mais agira en goulet d’étranglement si la puissance demandée par vos disques est supérieure à cette limite :

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Peu de prérequis sont nécessaires pour réaliser les tests de performances des disques Azure :

  • Un tenant Microsoft
  • Une souscription Azure valide

Dans cet article, nous allons déployer une machine virtuelle Azure, avec différents types de disque. Cela nous permettra de comparer leurs performances.

Etape I : Enregistrement de la souscription Azure :

Tous les types de disque sont accessibles, à l’exception du nouveau type de disque Premium SSD v2. A l’heure où ces lignes sont écrites, un enrôlement de votre souscription Azure est encore nécessaire pour déployer ces derniers.

Cliquez-ici pour accéder au formulaire Microsoft :

Une fois le formulaire rempli, il ne vous restera qu’à attendre un retour de la part de Microsoft pour tester ce nouveau type de disque.

En attendant, rien ne vous empêche de continuer les étapes de cet article pour tester les autres types.

Etape II : Déploiement de la machine virtuelle Azure

Afin de tester différents types de disque, j’ai déployé une seule machine virtuelle sur Windows Server. J’ai choisi une machine virtuelle de type D8s v5 pour disposer de :

  • Une puissance de calcul CPU suffisante
  • Un nombre maximal d’IOPS élevé
  • Une limitation haute pour le nombre maximal de disques de données

Dans l’onglet des disques :

  • Pensez à cocher la case de comptabilité Ultra disque.
  • Pour les tests, tous les disques ont une taille proche pour comparer des performances de même tranche.
  • Quelques gigas seulement les séparent pour les identifier plus facilement par leur taille.
  • J’ai ajouté un second disque type Premium SSD, de plus grande capacité que les autres, pour mesurer l’impact sur les performances selon la taille.
J’ai aussi retiré le cache d’hôte pour ne pas avoir de variation de résultats.

Retirez l’adresse IP publique si vous utilisez comme moi le service Azure Bastion :

Quand la validation est réussie, lancez le déploiement de votre machine virtuelle de test :

Une fois le déploiement terminé, cliquez ici pour consulter votre machine virtuelle :

Configurez au besoin les performances de votre Ultra disk :

J’ai configuré ces valeurs pour tester les limites liées à ma machine virtuelles. Attention à la consommation Azure qui peut s’envoler très vite ???????? :

Déployez également le service Azure Bastion pour vous y connecter plus facilement :

Attendez quelques minutes la fin du déploiement d’Azure Bastion, puis connectez-vous à votre machine virtuelle de test avec le compte d’un administrateur local :

Etape III – Configurations des disques de données :

Une fois connecté à votre session à distance, ouvrez le gestionnaire de disque Windows :

Le gestionnaire de disque Windows vous propose automatiquement de lancer l’initialisation des disques de données ajoutés, cliquez sur OK :


Ajoutez un volume simple sur chacun des disques ajoutés :

Conservez toutes les options de bases pour chaque volume créé :

Contrôlez la présence des 5 partitions dans l’explorateur de fichier, renommez-les au besoin :

Etape IV – Installation de l’outil de mesure Diskspd :

DISKSPD est un outil que vous pouvez personnaliser pour créer vos propres charges de travail synthétiques. Nous utiliserons la même configuration que celle décrite ci-dessus pour exécuter des tests d’évaluation. Vous pouvez modifier les spécifications pour tester différentes charges de travail.

Microsoft Learn

Microsoft recommande d’utiliser l’utilitaire DiskSpd (https://aka.ms/diskspd) pour générer une charge sur un système de disques (stockage) et … pour mesurer les performances du stockage et obtenir la vitesse maximale disponible en lecture/écriture et les IOPS du serveur spécifique.

Windows OS Hub

Sur votre machine virtuelle de test, téléchargez l’exécutable via ce lien Microsoft, puis ouvrez l’archive ZIP téléchargée :

Copiez le contenu de l’archive dans un nouveau dossier créé sur le disque C :

L’exécutable se trouve dans le sous-dossier amd64 :

Les 2 étapes suivantes sont dédiées aux tests de performances des disques via l’application Diskspd. Microsoft met d’ailleurs à disposition un protocole similaire de tests juste ici :

  • Deux séries de tests sont conseillées pour exploiter le meilleur des deux caractéristiques :
    • IOPS
    • Débit
  • Le changement entre ces deux séries se fera au niveau de la taille des blocs.

Etape V – Tests des IOPS des disques Azure :

Commencez une première salve de tests pour déterminer les IOPS maximums sur chacun des disques.

Ouvrez le programme de ligne de commande, puis positionnez-vous dans le dossier de l’exécutable Diskspd :

Lancez les commandes des test suivantes, une à une ou à la chaîne, en modifiant les paramètres si besoin :

diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L E:\diskpsdtmp.dat > IOPS-PremiumSSD.txt
diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L F:\diskpsdtmp.dat > IOPS-StandardSSD.txt
diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L G:\diskpsdtmp.dat > IOPS-StandardHDD.txt
diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L H:\diskpsdtmp.dat > IOPS-PremiumSSD1024.txt
diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L I:\diskpsdtmp.dat > IOPS-UltraDisk.txt

Les arguments utilisés pour diskspd.exe sont les suivants :

  • -c50G : taille du fichier 50 GB (il est préférable d’utiliser une taille de fichier importante pour qu’il ne parte pas dans le cache du contrôleur de stockage)
  • -d120 : durée du test en secondes
  • -r : opérations de lecture/écriture aléatoires
  • -w100 : rapport entre les opérations d’écriture et de lecture 100%/0%
  • -F4 : nombre de threads max
  • -o128 : longueur de la file d’attente
  • -b8K : taille du bloc
  • -Sh : ne pas utiliser le cache
  • -L : mesure de la latence
  • E:\diskpsdtmp.dat : chemin du fichier généré pour le test
  • > IOPS-PremiumSSD.txt : fichier de sortie des résultats

En attendant la fin du traitement, ouvrez Resource Monitor et constatez la charge maximale du disque :

Une fois tous les tests terminés, retrouvez les fichiers des résultats dans le même dossier que l’exécutable :

Ouvrez chacun des fichiers de résultats, puis descendez au paragraphe suivant :

Pour plus de clarté, j’ai synthétisé tous mes résultats IOPS dans le tableau ci-dessous :

Etape VI – Tests débits des disques :

Continuez avec une seconde salve de tests pour mesurer les débits maximums des types de disque Azure.

Ouvrez le programme de ligne de commande si vous l’aviez fermé, puis repositionnez-vous dans le dossier de l’exécutable Diskspd :

Lancez les commandes de tests suivantes, une à une ou à la chaîne, en modifiant leurs paramètres si besoin :

diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L E:\diskpsdtmp.dat > Throughput-PremiumSSD.txt
diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L F:\diskpsdtmp.dat > Throughput-StandardSSD.txt
diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L G:\diskpsdtmp.dat > Throughput-StandardHDD.txt
diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L H:\diskpsdtmp.dat > Throughput-PremiumSSD1024.txt
diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L I:\diskpsdtmp.dat > Throughput-UltraDisk.txt

Les deux paramètres ayant changés rapport aux commandes de test IOPS sont :

  • -b8K : taille du bloc
  • > Throughput-PremiumSSD.txt : fichier de sortie des résultats

Une fois les tests débits terminés, retrouvez les fichiers dans le même dossier que les IOPS :

Ouvrez chacun des fichiers de résultats de débits et compilez-les dans un tableau :

Etape VII – Analyse des résultats IOPS / Débits :

Après analyse des résultats de chaque type de disque, comparez-les à la documentation Microsoft : on retrouve bien des valeurs approchantes pour les IOPS et les débits. Voici quelques explications :

Premium SSD :

  • Premium SSD P10 : 3548 IOPS – 162 Mio/sec
  • Premium SSD P30 : 5099 IOPS – 194 Mio/sec

Le nombre d’IOPS et le débit garantit augmentent par parlier, en rapport avec la taille du disque.

  • A partir de 4 Gio et jusqu’à 512 Gio, le mode Burst est disponible et s’active automatiquement selon la charge, comme le montre le test réalisé.
  • A partir de 1024 Gio, les performances de base sont bien meilleures, mais le mode Burst s’active uniquement sur demande.

Voici d’ailleurs l’excellente vidéo de John sur le fonctionnement du mode Burst dans le temps :

Durant le premier test, le disque Premium SSD d’1 Tio n’a pas utilisé le mode Burst et est resté aux alentours de 5000 IOPS et 200 Mio/sec, soit les valeurs provisionnées sur un disque P30.

L’activation du burst à la demande doit se faire sur le disque, uniquement lorsque ce dernier est détaché ou quand la machine virtuelle est désallouée, donc éteinte.

Pour effectuer un test de burst sur le disque P30, éteignez votre machine virtuelle et cochez la case suivante sur le disque, puis rallumez-là :

Voici les résultats IOPS / débits du disque Premium SSD d’un 1 Tio avec le mode burst à la demande :

  • Premium SSD P30 + Burst : 19321 IOPS – 967 Mio/sec

Le test de débit est bon, mais la valeur IOPS aurait dû se rapprocher des 30 000 IOPS. L’écart s’explique à cause de la machine d8s_v5, qui vient limiter les performances du mode burst du disque.

Cela n’empêche pas d’avoir de performances très honorables. Passons maintenant au disques Standard SSD.

Standard SSD :

Je trouve le test de débit un peu faible comparé au tableau Microsoft :

  • Standard SSD E10 : 600 IOPS – 38 Mio/sec

Standard HDD :

Pour celui-ci, les résultats des tests sont cohérents avec la documentation Microsoft :

  • Standard HDD S10 : 543 IOPS – 35 Mio/sec

Rappel important : Pour les disques de type standard HDD, chaque opération a un impact sur la facturation.

Ultra disk :

Ce type de disque apporte le plus de flexibilité car ils sont disponibles à partir de 4 Gio et jusqu’à 64 Tio. De plus, la SLA qui les couvre est très élevée : 99.99 %.

Comme le montre l’écran de paramétrage de notre test, nous pouvons jouer avec les limites débit et IOPS selon des besoins très précis, et cela sans aucun redémarrage de la machine virtuelle.

Les limites maximales des IOPS et des débits sont très hautes, comme le montre le tableau ci-dessous :

Rappel important : Pour les disques Ultra, ces options ont un lourd impact sur la facturation.

Le test d’IOPS sur le disque ultra a plafonné à 20 000 IOPS car nous avons là encore été bridé par la limite d’IOPS de la machine virtuelle d8s_v5. Le tableau ci-dessous nous affiche cette limite et le mode burst possible :

Les machines virtuelles les plus puissantes acceptent jusqu’à 80 000 IOPS, ce qui reste en dessous de la limite maximale des IOPS des plus puissants disques ultra. C’est pour cela que ces derniers peuvent être utilisés en tant que disques partagés, pour prendre en charge plusieurs machines virtuelles.

Conclusion :

Je peux déjà commencer par vous dire que j’aurais bien aimé tester un disque Premium SSD v2 ????. Cela devrait arriver sous peu, je vous ferai alors une mise à jour de cet article.

Cela dit, je pense que les performances et les usages de ces derniers sont proches des disques Ultra. A ce titre, je pense que la stratégie de Microsoft est bien de démocratiser la performance et la customisation des disques selon les besoins, avec un prix bien plus attractif ✌️????

Edit :

Seulement quelques jours après la publication de mon article, j’ai reçu un avis favorable de la part d’un Product Manager de chez Microsoft pour tester les disques Premium SSD v2, sur une souscription Azure de mon tenant, en disponibilité générale depuis octobre 2022.

Je suis parti donc sur un disque Premium SSD v2 avec les caractéristiques suivantes :

Pour rappel, voici quelques caractéristiques maximales pour un disque Premium SDD v2 :

  • Taille maximale : 65 536 Gio
  • IOPS provisionnées : 80 000 IOPS
  • Débit provisionné : 1200 Mio / Sec

Afin d’atteindre les performances maximales de mon disque, j’ai créé une machine virtuelle D32s v5, qui dispose des limites suivantes :

Grâce à Diskspd et aux commandes suivantes :

diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b8K -Sh -L E:\diskpsdtmp.dat > IOPS-PremiumSSDv2.txt
diskspd.exe –c50G -d120 -r -w100 -F4 -o128 -b64K -Sh -L E:\diskpsdtmp.dat > Throughput-PremiumSSDv2.txt

Cela m’a permis de compléter mes tableaux de performances :

Il s’agit sans aucun doute d’un type de disque flexible aux performances incroyables. Voici un rappel du prix bien moins chère qu’un Ultra disk ????

Attention aux limitations encore présentes sur le disques Premium SSD v2.

AVD : Protocole UDP pour tous !

Ce nouvel article est focalisé sur la partie réseau d’AVD, il reste dans la continuité de celui déjà consacré à RDP Shortpath, écrit il y a plusieurs mois déjà. Azure Virtual Desktop est capable d’établir des connexions de bureau à distance via deux protocoles : TCP et UDP. L’utilisation du second permet d’améliorer les performances grâce à un débit plus important et une gestion différente des paquets.

Pour vous remettre dans le bain, voici un rappel de l’excellente vidéo de Dean à ce sujet :

Pourquoi doit-on se préoccuper du protocole UDP ?

L’impact du protocole dans un environnement dédié au bureau à distance est majeur. Denis Gundarev nous explique avec simplicité l’inadéquation entre le protocole TCP dans le cadre d’une connexion RDP :

TCP est un excellent protocole pour la livraison garantie de petites quantités de données. Les applications telles que les navigateurs ou les clients de messagerie se contentent d’envoyer les données et de les oublier. Le protocole assure la cohérence et l’ordre des paquets et relance la transmission si la livraison échoue. Cependant, RDP utilise des connexions de longue durée et les connexions TCP de longue durée sont problématiques.

Le protocole TCP est idéal pour les réseaux locaux, mais pas pour l’Internet. Oui, si le paquet est perdu, il sera retransmis. La disponibilité de la bande passante est un facteur essentiel. Malheureusement, les algorithmes de contrôle de congestion TCP limitent la possibilité de saturer le réseau.

Pour vous donner une meilleure idée, voici une vidéo comparative montrant visuellement l’impact du protocole si une partie de paquets est perdue :

Pourquoi refaire un article sur ce sujet ?

En faisant différents tests sur des environnements Azure Virtual Desktop, je me suis rendu compte « par hasard » de l’activation quasi systématique du protocole UDP lors des ouvertures de session, sans aucune action ni configuration de ma part.

J’ai donc effectué différents tests sur 3 environnements AVD distincts :

  • VM : Standard D8s v3 (8 vCPU, 32 GiB memory) / OS : Windows 10 21H2
  • VM : Standard D2s v3 (2 vCPU, 8 GiB memory) / OS : Windows 11 22H2
  • VM : Standard D8s v3 (8 vCPU, 32 GiB memory) / OS : Windows 11 21H2

Dans les 3 environnements, j’ai constaté exactement le même mécanisme :

  • Première ouverture de session en TCP
  • Seconde ouverture de session en UDP

Aucune configuration via la règle de registre ICEControl, pour activer le RDP Shortpath, n’a été mise en place avant ces tests :

Comment cela est-ce possible ?

Tout simplement car la fonctionnalité UDP a été déployée sur l’ensemble des environnements AVD, de production et de validation : RDP Shortpath for public networks in Azure Virtual Desktop – Microsoft Community Hub.

Comme l’indique ce billet Microsoft , la disponibilité générale du routage via le protocole UDP pour les connexions transitant via un réseau public est disponible depuis la date du 6 septembre dernier. Ils recommandent même de retirer la précédente clef de registre.

A noter que certaines ouvertures de sessions se sont malgré faites tout en TCP. Bien souvent, la fermeture / réouverture de la session m’a permis de retrouver un protocole UDP. Je pense que certains éléments influent sur cela, sans vraies certitudes.

Peut-on désactiver le protocole UDP afin de rester systématiquement en TCP ?

Cela est parfaitement possible et nécessaire dans certains scénarios. Microsoft propose 3 méthodes pour retrouver l’état initial en TCP :

  • Désactivation au niveau de la machine virtuelle AVD
  • Désactivation au niveau du client AVD
  • Désactivation via Intune

Pour la première méthode, il est nécessaire d’intervenir au niveau de la machine AVD, ou de l’implémenter via une GPO.

Connectez-vous sur la machine virtuelle AVD avec un compte administrateur.

Ouvrez l‘Editeur de groupes polices locales :

Rendez-vous dans le menu suivant :

Computer Configuration > Administration Templates > Windows Components > Remote Desktop Services > Remote Desktop Connection Host > Connections

Ouvrez le paramètre ci-dessous :

Cochez les options comme ceci, puis fermez la session et rouvrez là :

Constatez bien que votre connexion RDP utilise le protocole TCP :

La configuration et le résultat sont identiques pour les machines en Windows 10.

Annexe

Durant ces tests j’ai également remarqué que mes environnements Azure Virtual Desktop fonctionnaient très bien malgré l’absence de l’argument RDP targetisaadjoined dans les propriétés RDP du pool d’hôtes AVD :

Avant :

Maintenant :

C’est toujours appréciable d’avoir une chose de moins à penser dans la configuration ????.

Conclusion

Microsoft continue d’améliorer son outil et facilite sa configuration. La simplification et l’automatisation du protocole UDP améliore les performances et donc l’expérience utilisateur. Nul doute que Microsoft va continuer à travailler dans ce domaine pour accroitre le nombre d’utilisateurs sur un de leurs produits phares.

Renouvelez vos certifications Microsoft

Vous avez passé et réussi une certification Microsoft il y a peu ? Bravo ! Dans quelques mois et selon celle-ci, attendez-vous à recevoir un mail, de la part de Microsoft, vous demandant de renouveler votre certification.

Non, ce n’est pas une blague, certaines certifications Microsoft ont toujours eu une durée de validité. La date d’expiration est basée sur la date de réussite de votre examen. Il vous est nécessaire de repasser une petite épreuve pour étendre la durée de votre certification.

Microsoft a changé les règles du renouvellement des certifications le 30 juin 2021. Les changements ne concernent que les certifications passées à partir de cette date :

Avant le 30 juin 2021, les certifications de niveau Associé, Expert ou même les spécialités avaient une durée de validité de 2 ans. Les personnes certifiées devaient alors payer pour repasser l’examen initial, comme toute personne souhaitant passer la même certification pour la première fois. Les certifications de niveau Fondamental n’ont jamais eu de date d’expiration.

A partir du 30 juin 2021, les certifications de niveau Associé, Expert ou même les spécialités présentes dans cette liste ont une durée de validité réduite à un an. Un renouvellement gratuit est maintenant accessible 180 jours avant la date d’expiration. Les certifications de niveau Fondamental n’ont toujours pas de date d’expiration.

Une FAQ est à disposition pour vous aider à comprendre les impacts.

Pourquoi ?

Pour les personnes certifiées, cette modification a un double avantage :

  • Ne plus repayer pour prolonger la durée de validation pour chaque certification
  • Ne plus subir les conditions strictes de l’examen initial
Bac à sable d’examen Microsoft

Le processus de renouvellement de certification annuel gratuit et pratique de Microsoft garantit que vous êtes à jour avec les dernières modifications technologiques.

Microsoft Learn

Bien évidemment, le point central dans ces deux modèles reste basé sur l’apprentissage continu des évolutions des produits. Ces produits rattachés au Cloud Microsoft sont en constante évolution dans leurs fonctionnalités et leur périmètre.

Quand passer son renouvellement ?

Inutile de vous précipiter, attendez de recevoir le premier mail de la part de Microsoft, 180 jours avant la date d’expiration de votre certification. Par la suite et si rien n’est fait, plusieurs rappels vous seront envoyés tant que votre certification n’est pas renouvelée :

  • 90 jours avant la date d’expiration
  • 30 jours avant la date d’expiration
  • 7 jours avant la date d’expiration

Comment se déroule le renouvellement ?

La principale différence entre un renouvellement et un premier examen est avant tout l’absence d’outil de contrôle. Plus besoin de disposer d’un environnement vide et calme. La page d’examen du renouvellement est une page web de Microsoft Learn.

Concernant le contenu du renouvellement, l’examen est généralement composé d’une vingtaine de questions environ, parfois un peu plus. Les questions s’enchainent sans pouvoir revenir en arrière. Pas d’étude de cas à traiter non plus.

Je ne crois pas non plus avoir vu de chronomètre par question ou même pour l’ensemble de l’examen de renouvellement.

Quels sont les résultats possibles ?

Comme pour l’examen initial, deux issues sont possibles, réussite ou échec. Une différence réside sur le pourcentage à atteindre. 700 points sont nécessaires pour l’examen initial, tandis que le renouvellement se base sur un pourcentage, dont le son minimum varie entre chaque examen.

Si votre renouvellement est réussi, la date d’expiration de la certification est automatiquement repoussée d’une année. Un prochain renouvellement vous sera alors à requis à nouveau dans 365 jours, etc … Un nouveau mail arrivera quelques heures après pour vous féliciter :

Si vous échouez votre renouvellement, rien de grave, vous pourrez le repasser après 24 heures. En attendant, Microsoft vous affiche en dessous des indicateurs pour situer votre niveau sur chaque thème et pour vous inciter à vous concentrer vos efforts sur faiblesses :

Mon avis personnel

J’adhère complètement à ce nouveau processus simplifié de renouvellement, autant sur la forme que sur le fond : Il est plus juste de ne plus faire repayer une certification déjà acquise, et il est primordial de vérifier le maintien à jour des connaissances des personnes certifiées.

En revanche, je suis quelques fois dubitatif sur la présence de certaines questions, très à la marge du périmètre de la certification renouvelée. Cela donne un effet méli-mélo assez étrange sur le pool de questions rattachées derrière tout ça.

Conclusion

Après une première inquiétude émise à cause du raccourcissement de la durée de validité, ce changement dans le renouvellement des certifications Microsoft a été vivement apprécié, il simplifie le processus de validation des connaissances pour les personnes déjà certifiées.

Cette approche facilite également l’ajout de questions sur des contenus nouveaux, car la même démarche chez Microsoft est nécessairement plus longue pour l’appliquer et le valider dans un examen initial.

Comprenez les coûts d’une ressource Azure

Un des principes fondamentaux du Cloud est fonctionner, et de facturer, selon la consommation. Cela permet de payer un service uniquement quand celui-ci est utilisé. Associé à ce principe, une transparence des coûts est présente via une décomposition précise.

Néanmoins, la compréhension de la tarification et de la facturation d’Azure n’est pas chose aisée durant la mise en place des premières architectures, tant la granularité tarifaire peut s’avérer pleine de coûts combinés et de variantes possibles selon les scénarios.

Un premier article dédié à l’optimisation des coûts est déjà disponible sur ce blog juste ici. Ce second article est quant à lui dédié à la décomposition tarifaire d’une machine virtuelle, très utilisée sur Azure.

Optimisez votre Azure : 1/4 – Les Coûts

Comment fonctionne la politique tarifaire d’Azure ?

Azure propose deux méthodes de tarification, assez classiques chez tous les fournisseurs de Cloud :

  • Paiement à la demande : aussi appelé PAYG (Pay-As-You-Go), cette méthode de facturation est sans engagement. Le décompte tarifaire commence selon les cas quand la ressource est créée ou allumée, et se termine quand la ressource est supprimée ou arrêtée.
  • Engagement de durée : disponibles sur certaines ressources Azure, les engagements sur Azure sont généralement disponibles sur un ou trois ans avec un paiement unique en début d’engagement ou mensuellement. Durant cette durée, le coût de la ressource n’est plus facturé en PAYG, on profite alors d’un rabais très intéressant. L’annulation de l’engagement durant la période n’est pas toujours possible.

Il est possible de combiner les deux méthodes dans un seul environnement Azure sans difficulté.

Attention : un engagement ne couvre généralement pas l’ensemble des coûts d’une ressource Azure.

Quels sont les principaux types de coûts d’une ressource Azure ?

La liste des prix publics des ressources est accessible sur la Calculatrice de prix Azure.

Aucun identifiant n’est nécessaire.

Rien de telle qu’une vidéo pour comprendre comment celui-ci fonctionne :

Seyfallah Tagrerout

Le coût d’une ressource Azure se décompose généralement en plusieurs types de coût. Par exemple, le stockage de données sur Azure générera les coûts suivants :

  • Le volume de stockage : Mo, Go, To, …
  • Le volume de transactions : lectures, écritures, …
  • Le volume de données transitant par les réseaux : Mo, Go, To, …
  • Les services additionnels : réplication, sauvegarde, sécurité, …
Ce lien ouvre une page détaillée des coûts.

Dans cet article, nous allons nous intéresser aux machines virtuelles Azure et à quatre de ses principaux types de coûts :

  • Le Calcul : le traitement de l’information nécessite un service capable d’effectuer des calculs. Azure considère couple processeur / mémoire comme un couple de calcul. On retrouve cet ensemble dans les machines virtuelles, les serveurs de base de données ou les services Web. Assez simplement, le coût du service calcul va dépendre de sa taille, donc de sa technologie, de son nombre de coeurs et de sa taille de mémoire.
  • Le Stockage : Bien souvent, de l’information a besoin d’être stockée dans une architecture. Qu’elle soit utilisée par le service de calcul, mise à disposition pour des accès externes ou pour des besoins de sauvegarde, le stockage disposera généralement de 3 variables : taille (Go; To), débit (Mo/sec; Go/sec) et puissance transactionnelle (IOPS).
  • Le Réseau : Une ressource Azure a besoin de communiquer avec des utilisateurs ou d’autres ressources IT. Par exemple, le réseau virtuel Azure est un moyen simple de faire communiquer des ressources Azure entre elles, une passerelle VPN ou ExpressRoute Azure sera un moyen facile et sécurisé d’établir une communication vers un environnement local. Comme pour le stockage, la tarification réseau repose sur des variables : taille de la bande passante et le volume de données en transition.
  • La licence logicielle : Là encore, la ressource Azure sera souvent exploitée par un système d’exploitation et/ou logiciel, dont certains fonctionnent sous licence payante. Dans l’exemple des licences Microsoft, comme Windows Server ou SQL Server, la tarification Azure repose sur la taille du service de calcul, comme le nombre de coeurs des machines virtuelles. Il est aussi possible de réduire les coûts des licences en réutilisant, sous certaines conditions, des licences existantes.

La machine virtuelle Azure est le meilleur exemple car elle est présente dans de nombreux déploiements Cloud et comporte une variété de coûts Azure.

Tous les champs indiqués dans la Calculatrice de prix Azure ont un impact sur le prix, mais les trois champs entourés en rouge sont ajustables selon les besoins dans le temps :

Taille de l’instance de calcul :

Pas de mystère, plus une machine virtuelle dispose de coeurs et/ou de mémoire, plus son coût est élevé. Il est donc important de choisir une taille adaptée selon les besoins pour éviter des ralentissements ou une sous-utilisation.

Peut-on moduler la taille de la machine virtuelle selon les besoins ?

Il est envisageable de redimensionner la taille durant la nuit ou le week-end quand la période de calcul est plus faible, via le portail Azure ou même de l’automatiser grâce à un script.

Attention : un changement de taille engendre un repositionnement de la machine virtuelle par l’hyperviseur, donc un redémarrage systématique de l’OS.

Durée de fonctionnement :

Une fois créée, une machine virtuelle Azure oscille sur 3 différents statuts :

  • Démarrée : fonctionnement normal et tarification des 4 coûts : calcul, stockage, réseau et licence.
  • Arrêtée : machine virtuelle non accessible, tarification maintenue pour le calcul et le stockage.
  • Arrêtée (Désallouée) : machine virtuelle non accessible, tarification maintenue pour le stockage.

Dans certains cas, l’arrêt complet de la machine virtuelle est donc une approche intéressante pour réduire les coûts. Imaginez un scénario où la machine virtuelle ne démarre qu’au moment où l’utilisateur en a besoin, par exemple durant les heures des jours de la semaine.

Important : à noter que le démarrage d’une machine virtuelle dépend aussi des ressources disponibles dans le datacenter Azure où elle se situe. Ce point de détail a pu être épineux, par le passé, pour certaines tailles de machines exotiques.

Engagement, ou pas :

Comme indiqué plus haut, deux méthodes de facturations sont disponibles sur Azure. Prendre un engagement sur une machine virtuelle est une méthode pratique pour diminuer les coûts quand l’utilisation de la ressource est en 24/7.

Comment fonctionne une instance réservée ?

Il faut voir une instance réservée Azure comme une place de parking, louée pour une durée d’un ou trois ans auprès de Microsoft :

L’instance réservée est une méthode d’engagement historique, elle a depuis été complétée avec le Plan d’économies, disponible depuis quelques mois :

Disque de stockage :

Le stockage de données est un élément indispensable pour une machine virtuelle Azure. Il s’agit d’un coût que l’on paye en permanence, même si la machine virtuelle est éteinte. La taille, la SLA et les performances des disques sont des vecteurs de coûts et donc d’économies potentielles.

Quatre niveaux de disque sont actuellement disponibles sure Azure :

  • Standard HDD
  • Standard SDD
  • Premium SSD v1/v2
  • Ultra disk

L’économie va alors dépendre des besoins : une taille de disque adaptée, des performances suffisantes vous permettrons de répondre au mieux à ces derniers et donc de réduire les coûts :

Les disques premium SSD v2 apportent plus de flexibilité sur le choix des performances voulues.

Quelques remarques :

  • La taille du disque dépendra de la taille de l’image ou de la partition. Il n’est pas possible de choisir une taille plus petite que l’image.
  • Certains niveaux de disques n’incluent pas les coûts liés au volume de transaction dans le prix de base. Il faut donc en tenir compte dans le calcul de coût du stockage.
  • Le meilleur prix final, et donc la meilleure économie possible, peut reposer sur l’achat de disque plus cher pour ne pas payer un gros et coûteux volume de transactions.
  • Le changement de niveau de disque est possible au démarrage de la machine virtuelle via le portail Azure ou avec la mise en place d’un script.

Le réseau :

Inutile de se le cacher, la tarification du réseau d’Azure n’est pas simple. Azure considère un transfert de données et son prix change en fonction de sa destination :

Interne à la région Azure : transfert de données entre deux ressources d’une même région Azure. Dans ce scénario, le coût du traffic est nul, pour la plupart des cas :

A noter que le peering de réseaux virtuels, d’une même région Azure ou non, n’est pas gratuit.

Entre deux régions Azure : certains architectures Cloud sont réparties sur plusieurs régions Azure afin de disposer les ressources au plus près des utilisateurs. Tous les mois, les 5 premiers gigas de transfert de données inter-région sont gratuits :

Vers le réseau internet : tous les mois, les 100 premiers gigas de transfert de données vers internet sont gratuits :

Comme pour toute ressource Azure mise en réseau, une machine virtuelle communique via 2 types de flux :

  • Entrant : connexions entrantes, comme un accès RDP distant ou encore un service web accessible en local ou sur internet. Les flux réseaux entrants vers Azure ne génèrent pas de coûts.
  • Sortant : connexions sortantes, comme un accès RDP distant ou lors d’un téléversement de fichiers. Les flux réseaux sortant d’Azure génèrent des coûts si la destination est en dehors du réseau Microsoft ou sur une autre région Azure.
Le routage du trafic via Microsoft Global Network sera plus résilient qu’un routage Internet, mais un peu plus cher.

Licences logicielles :

La majorité des machines virtuelles vont fonctionner sur Windows ou Linux. Bien souvent, un système d’exploitation nécessite de disposer d’une licence. Microsoft propose donc de payer cette licence uniquement quand la machine est démarrée.

Vous retrouvez ce détail personnalisable dans le Calculateur de prix Azure :

Deux facteurs existent sur le prix de la licence en PAYG :

  • Le coût de licence va dépendre du nombre de coeurs.
  • Un nombre d’heures moins important fera baisser le montant du coût de licence.

Qu’est-ce qu’Azure Hybrid Benefit ?

Azure Hybrid Benefit est un avantage en matière de licences qui vous permet de réduire considérablement les coûts d’exécution de vos charges de travail dans le cloud. Son fonctionnement consiste à vous autoriser à utiliser vos licences Windows Server et SQL Server compatibles sur Azure.

L’activation de cette fonction est faisable pendant ou après la création de la machine virtuelle en quelques clics :

Vous pouvez acheter des licences en souscription annuelle ou pluriannuelle. Les économies réalisées représentent des sommes non négligeables.

Enfin, il ne faudra pas oublier d’autres coûts annexes comme la sauvegarde de données, la sauvegarde de logs ou de métriques, ou encore la mise en place d’un service de reprise après sinistre, qui seront rattachés à différents services Azure.

Conclusion

La tarification d’un hébergeur Cloud peut sembler complexe, mais une prédiction des coûts est possible grâce à l’utilisation du Calculateur de prix Azure. La documentation Azure est aussi là pour mieux comprendre les différences entre les SKU et leurs politiques tarifaires.

Enfin, je conseille également un suivi de la consommation post-déploiement via le Gestionnaire des coûts Azure afin de comparer votre prévision avec la réalité, et donc d’améliorer vos estimations futures.